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“Dessiner d’après les maîtres” Poussin, Fragonard, Géricault…
au Cabinet des dessins Jean Bonna, Beaux-Arts de Paris

du 30 janvier au 13 avril 2018



www.beauxartsparis.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition, le 29 janvier 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Jean-Honoré Fragonard, Enlèvement de Ganymède. D'après l’ Enlèvement de Ganymède de Rembrandt. Pierre noire, lavis d’encre de Chine.
2/  Jean-Baptiste Carpeaux, Étude d’après La Course de chevaux libres de Théodore Géricault. Plume, encre brune, lavis brun et rehauts de blanc sur papier bleu.
3/  Bénigne Gagnereaux (Dijon, 1756 – Florence, 1795), Dieu maudissant Caïn après le meurtre d’Abel, D'après le Jugement dernier de Michel-Ange. H. 0,557 ; L. 0,442 m-.

 


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Interview de Emmanuelle Brugerolles, conservateur des dessins de maître
et des dessins d’architecture aux Beaux-Arts de Paris et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 29 janvier 2018, durée 9'23". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Emmanuelle Brugerolles, Conservateur des dessins de maître et des dessins d’architecture aux Beaux-Arts de Paris.



Après avoir obtenu l’appellation « Musée de France » en juillet 2017, les Beaux-Arts de Paris projettent de déployer et faire connaître leurs riches collections dans le cadre d'un futur parcours muséal.

D’ores et déjà, le cabinet Bonna permet au public de découvrir l’originalité de ses collections de dessins, dont la vocation pédagogique fut et demeure essentielle. Pour illustrer cette dimension, les Beaux-Arts de Paris ont choisi de montrer le regard des artistes face aux maîtres qui les ont inspirés tout au long de leur parcours.

33 dessins aux approches et aux techniques variées (sanguine, pierre noire, lavis...), rendent compte de la force de ce rapport d’admiration et d’inspiration entretenu entre les grands artistes de divers générations, qu’il s’agisse d’études et de copies d’après d’illustres modèles ou d’emprunts mutuels.

Ce propos ambitieux est abordé à travers le prisme des artistes de l’école française qui ont reçu, pour la plupart, leur formation au sein de cette institution.

Dès la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture, l’étude des grands maîtres fait partie intégrante de l’enseignement, par le biais des conférences prononcées par les académiciens qui prônent les exemples de Raphaël, Nicolas Poussin et de l’école bolonaise, et notamment les frères Carrache.

Les dessins exécutés par Eustache Le Sueur, Sébastien Bourdon ou Paul Baudry illustrent leur attachement à ces maîtres qui deviendront des références bien ancrées dans la tradition française.

Ainsi, l’École d’Athènes et les Stanze de Raphaël ou les Sacrements de Poussin servirent abondamment de sources d’inspiration aux artistes de toutes générations, peintres ou sculpteurs.

Il faut attendre le XIXe siècle pour que la terribilità du Jugement Dernier et la majesté des tombeaux des Médicis de Michel-Ange, séduisent les artistes français, qui en donneront des interprétations d’une puissance étonnante, à l’image des études de Théodore Géricault ou de celles de Jean-Baptiste Carpeaux.

L’école hollandaise n’est cependant pas oubliée, comme le montrent les interprétations d’après Rembrandt van Rijn, faites à l’occasion de la découverte de ses dessins ou de ses tableaux dans des collections particulières : l’étude d’homme nu de Charles-Nicolas Coypel ou L’enlèvement de Ganymède de Jean-Honoré Fragonard, d’une intensité graphique remarquable, en offrent des exemples saisissants.

Cette reconnaissance du génie ne se limite pas aux maîtres du passé. Jean-Baptiste Carpeaux sut reconnaître chez certains de ses contemporains, tels que Théodore Géricault ou Eugène Delacroix, la fougue créatrice qu’il traduira dans son propre langage.


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Le Cabinet des dessins Jean Bonna
Avec près de 25 000 oeuvres, le cabinet des dessins des Beaux-Arts de Paris possède, après le musée du Louvre, la collection la plus importante de dessins en France. Constitué de feuilles exceptionnelles, où des maîtres tels Léonard de Vinci, Raphaël, Rubens, Poussin ou Boucher se côtoient, le fonds couvre une période allant de la Renaissance à nos jours. C’est grâce au mécénat de Jean Bonna, qu’un cabinet de dessins a pris place au sein du Palais des études en 2005, permettant de conserver dans d’excellentes conditions une partie des réserves et notamment les 3 000 feuilles de la donation Mathias Polakovits.