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“Massinissa Selmani” Ce qui coule n’a pas de fin
au Palais de Tokyo, Paris

du 16 février au 13 mai 2018



www.palaisdetokyo.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 15 février 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Massinissa Selmani, Potential memory # 1, 2016. Dessin 1/5. 5 dessins. Technique mixte sur papier et papier calque 34 x 43 cm chaque. Courtesy de l’artiste et Selma Feriani Gallery.
2/  Massinissa Selmani, Mémoires potentielles. Altération #1, 2013-2017. Installation avec animation en boucle projetée sur bois, plexiglass et papier. Dimensions variables. Avec le soutien de la DRAC Centre. Courtesy de l’artiste et Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris.
3/  Massinissa Selmani, Promesse #4, 2017. Série Promesses. Graphite et mines couleur sur papier. 49 x 63 cm. Courtesy de l’artiste et Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris.

 


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Interview de Massinissa Selmani,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 février 2018, durée 12'51". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Yoann Gourmel



Un travail d’expérimentation autour du dessin, mêlant une approche documentaire à des constructions fictionnelles, prenant pour points de départ l’histoire politique et sociale.

« J’ai découvert l’existence des conférences de Louise Michel par hasard dans la presse. J’ai décidé d’entreprendre un travail de recherche allant de l’origine de sa rencontre avec les Algériens en Nouvelle-Calédonie jusqu’à son périple en Algérie, et de retrouver les lieux des conférences ainsi que leur contenu. L’enjeu est de me plonger dans une partie de l’histoire commune entre l’Algérie, la Nouvelle-Calédonie et la France en résonance avec l’actualité récente. »
Massinissa Selmani

Pour son exposition au Palais de Tokyo, Massinissa Selmani s’est rendu sur les traces de Louise Michel en Algérie et en Nouvelle-Calédonie, où cette figure légendaire de l’anarchisme fut déportée de 1873 à 1880, après la défaite de la Commune de Paris. Elle y côtoya non seulement les Canaques, dont elle soutint la révolte, mais également des Algériens qui y avaient été envoyés au bagne après les insurrections de mars 1871 en Kabylie. De cette rencontre, Louise Michel noua des amitiés avec les Algériens déportés et leur promit de leur rendre visite. Entre octobre et décembre 1904, quelques mois seulement avant sa mort, elle entreprit ce voyage en Algérie où elle donna de nombreuses conférences dénonçant les religions, le militarisme et la violence coloniale.

S’inspirant de cet épisode historique méconnu, Massinissa Selmani réalise une installation, où, si le dessin est omniprésent, il déborde de la page pour investir l’espace sous des formes variées. L’artiste y étend par ailleurs ses questionnements au contexte actuel, à la diffusion de la révolte et au positionnement « devant la douleur des autres », selon l’expression de Susan Sontag.

L’exposition de Massinissa Selmani poursuit un travail d’expérimentation autour du dessin, mêlant une approche documentaire à des constructions fictionnelles, prenant pour points de départ les actualités politiques et sociales issues de coupures de presse. Par la confrontation, la juxtaposition voire la superposition d’éléments réels dont le contexte est systématiquement occulté, Massinissa Selmani crée des scènes énigmatiques et ambiguës témoignant de l’absurdité des comportements humains ou de l’architecture comme instrument de pouvoir.



Exposition dans le cadre du Prix SAM pour l’art contemporain où Massinissa Selmani est le lauréat de l’édition 2016.

Massinissa Selmani est né en 1980 à Alger, il vit à Tours. Après des études en informatique en Algérie, Massinissa Selmani intègre l’École supérieure des beaux-arts de Tours. L’artiste, dont le travail a été salué par une mention spéciale du jury à la 56e Biennale de Venise en 2015, a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger. Lauréat du prix Art collector et du Prix SAM pour l’art contemporain en 2016, Massinissa Selmani a notamment été exposé en 2017 à la 13e Biennale de Sharjah, à la Biennale d’architecture d’Orléans (Frac Centre), à la Drawing Biennial (Londres), et en 2015 à la première Triennale de Vendôme, à la Biennale de Dakar et à la 13e Biennale de Lyon. Ses oeuvres font partie d’importantes collections publiques et privées dont celles du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou (Paris), du Musée d’art contemporain de Lyon, du Frac Centre (Orléans) ou de la Samdani Art Foundation (Bangladesh).