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“Laurie Dall’Ava” De soufre et d’azote - Les Précipités #5
au Parc culturel de Rentilly - Centre Photographique d’Île-de-France – hors les murs

du 11 mars au 6 mai 2018



www.cpif.net

www.parcculturelrentilly.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 9 mars 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Laurie Dall’Ava, Chamane, série Abécédaire. Les chercheurs de vérité, 2017. (Source. Siberie. 1883. Archives Ossip Minor).
2/  Laurie Dall’Ava, TRANSE, série Abécédaire. Les chercheurs de verite, 2017.
3/  Laurie Dall’Ava, Vulcano, 2014.

 


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Interview de Laurie Dall’Ava, artiste, et de Victor Mazière, critique d’art,
par Anne-Frédérique Fer, à  Bussy-Saint-Martin, le 9 mars 2018, durée 18'26". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Pour la cinquième édition des Précipités, le Parc culturel de Rentilly - Michel Chartier et le CPIF invitent Laurie Dall’Ava, résidente de l’Atelier de recherche et de postproduction en 2017.

Proches de la pensée orientale et du concept japonais de MA*, les travaux de Laurie Dall’Ava évoquent cet espace particulier de la suspension et de la mise-en-lien, la neutralité apaisante et signifiante de l’entre-deux. L’immersion dans d’autres territoires, d’autres cultures, ainsi que les recherches menées sur les spiritualités vivantes ont considérablement influencé son travail. Ses propositions ont une dimension poétique, mystérieuse et méditative sur la transformation de l’être, sur le rapport au monde et à l’inconnu.

Avec De soufre et d’azote, elle présente une sélection de photographies et d’images d’archives extraites de différentes séries telles que Désir de neutre ou l’Oracle des manipulés, qu’elle associe à son travail en cours Abécédaire. Les chercheurs de vérité. L’idée de « vérité » n’est pas ici envisagée dans un contexte « logique » ou religieux, mais plutôt comme une tentative d’entrer dans un rapport subjectif ou transpersonnel au monde. En réaction à certains systèmes violents de séparation imposés par notre société, cette exposition s’envisage ainsi comme une zone de retrait et de résistance, un territoire volcanique traversé par la figure du chamane et du guérisseur.

Leurs gestes sont ici convoqués autour de la symbolique du volcan. Telle une offrande, l’artiste présentera les traces d’un rituel cathartique, avec une pièce sonore, qu’elle nomme Ode aux volcans. Opérant selon des voies mystérieuses, la musique est en effet une grande source d’inspiration, notamment le courant de la musique minimaliste et répétitive. Laurie Dall’Ava cherche à rendre palpable cet effet vibratoire, cet état transitoire de la perception, pouvant mener à des états de conscience alternés, comme la transe.

Empreints de minimalisme, les éléments de cette exposition gravitent, tels des notes ou des indices, autour d’un ailleurs où se redistribueraient les possibles.

Pour accompagner l’exposition, le deuxième numéro de la collection « Précipité » est consacré à Laurie Dall’Ava et sortira en mars 2018. Le critique d’art Victor Mazière a été invité à rédiger le texte de ce deuxième numéro.


* Selon Augustin Berque dans Le sens de l’espace au Japon (Ed. Arguments, 2005), le MA pourrait se définir comme «intervalle, transition, pause, respiration ; incarne et s’incarne dans tous les éléments qui permettent de relier et/ou de séparer un lieu d’un autre, un temps d’un autre, harmonie entre soi et l’espace... Le MA sépare tout en reliant.»






Née en 1982, Laurie Dall’Ava travaille en France et à l’étranger. Diplômée en 2011 de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles suite à des études d’arts plastiques, elle a réalisé son post-diplôme au Centro de la Imagen à Limà au Pérou et intégré le Reflexion Masterclass, un programme international de recherche sur la photographie contemporaine. Formée en 2013 au Centre d’Art Contemporain le BBB à Toulouse, elle a notamment exposé une partie de son travail au Musée des Abattoirs, qui a intégré la collection du FRAC Occitanie en 2015. Elle a été lauréate du Prix Mezzanine Sud. En 2017, elle a participé au programme de résidence de recherche et de post-production du CPIF. http://www.laurie-dallava.com






Le programme de résidence « Les Précipités »

Les Précipités est un programme dédié à la cristallisation, à la visibilité de projets de recherches en cours, liés aux résidences de création artistique du Centre Photographique d’Île-de-France. Un temps propice à la surprise, l’innovation et l’impromptu. L’édition #4 du programme, également en partenariat avec le Parc culturel de Rentilly-Michel Chartier, présentait les travaux de Marie Sommer, résidente de l’Atelier de postproduction d’octobre à décembre 2016.

Le Centre Photographique d’Île-de-France propose deux types de résidence aux artistes souhaitant développer un projet photographique. Depuis 2003, le CPIF a créé un «Atelier de recherche et de postproduction» destiné à mettre à disposition de trois artistes sélectionnés chaque année du matériel informatique et une assistance technique. Pendant trois mois, chaque artiste est accueilli au CPIF pour concrétiser un projet. De l’editing aux essais de formats, des scans aux photomontages en passant par la retouche, un professionnel du Centre apporte son aide précieuse pour faire aboutir ces projets. L’Atelier de postproduction fait l’objet d’un appel à candidature publié au mois d’avril. Laurie Dall’Ava a été résidente de l’Atelier de recherche et de postproduction d’avril à juin 2017.

Le CPIF accueille également, sur invitation, des artistes étrangers en «Résidence internationale» une fois par an, pour une durée de un à trois mois.






Au même moment Parc culturel de Rentilly-Michel Chartier - Bussy-Saint-Martin

Le Paradoxe de l’iceberg
- OEuvres de la collection du Frac Grand Large – Hauts-de-France (Dunkerque) présentée du 11 mars au 22 juillet 2018 par le frac île-de-france, au château / Parc culturel de Rentilly - Michel Chartier, sous le commissariat de Keren Detton, directrice du Frac Grand Large.

[ Extrait du communiqué de presse ] L’exposition Le Paradoxe de l’iceberg réunit des oeuvres de la collection du Frac invité qui utilisent des matières brutes soumises à des altérations chimiques ou physiques. Ces matières sont choisies pour leurs propriétés plastiques mais aussi leurs charges énergétiques ou symboliques. Dans l’exposition, les signes et les traces se conjuguent. Celles de la recherche d’un langage plastique en quête de ses propres limites, physique et métaphysique. Les artistes partagent leurs doutes sur ce qui est et ce qui pourrait advenir. De la chimie des éléments aux représentations cosmiques, nombreuses sont les oeuvres de la collection du Frac Grand Large à mêler des tentatives littérales et poétiques pour trouver un envers, creuser la surface et saisir l’insaisissable. La matière n’est jamais celle que l’on croit.

L’exposition s’inspire du travail de Christine Deknuydt (1967-2000). Alors qu’en 2018 le Frac Grand Large reçoit une donation de ses oeuvres, nous choisissons de porter un éclairage spécifique sur sa pratique. Durant sa brève carrière, cette artiste originaire du Nord a posé les jalons d’une recherche graphique et picturale particulièrement ramifiée, ouverte aux effets inattendus des mots et des matières. Comme dans un laboratoire de chimie, l’artiste mélange des composants dont elle teste les effets sur des supports récupérés. Parallèlement, elle met en place un vocabulaire de figures ambiguës parfois accompagnées de commentaires lapidaires. Souvent diluées et brouillées par le traitement qui leur est réservé, les formes se répètent inlassablement mais de manière toujours différente. Christine Deknuydt accentue ainsi la porosité entre les sujets, les textes et les textures. […]

Plus d’information sur https://www.fraciledefrance.com/paradoxe-de-liceberg/