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“La France vue du Grand Siècle” Dessins d’Israël Silvestre (1621-1691)
au Louvre - Rotonde Sully, Paris

du 15 mars au 25 juin 2018



www.louvre.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 14 mars 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Israël Silvestre, Château de Vaux. Vue du parterre de fleurs, vers 1659—1661. Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv 33024 © RMNGrand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado.
2/  Israël Silvestre, Vue du château des Tuileries, prise depuis la rive gauche de la Seine, vers 1670. Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv 33013. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado.
3/  Israël Silvestre, Vue de la fontaine de la Renommée dans le parc du château de Versailles (recto), 1680. Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv 33017 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado.

 


2370_Israel-Silvestre audio
Interview de Juliette Trey, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 mars 2018, durée 13'57". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition :
Bénédicte Gady, musée des Arts décoratifs
Juliette Trey, musée du Louvre.




L’exposition présente à travers 81 oeuvres (principalement des dessins) l’originalité de l’art d’Israël Silvestre, l’un des principaux graveurs français du XVIIe siècle, qui allie avec virtuosité la vivacité du trait et la poésie du lavis d’aquarelle. Si les gravures de Silvestre ont été largement diffusées, ses dessins demeurent méconnus. L’exposition s’attache à mettre en valeur le fonds exceptionnel conservé au Louvre, dont de nombreuses feuilles sont présentées au public pour la première fois. La plupart proviennent d’un album constitué au XVIIIe siècle et ont été restaurées pour l’occasion.

L’exposition suit le déroulement de la carrière d’Israël Silvestre, tout en mettant en lumière les principales villes et châteaux qu’il a représentés. Formé à la gravure dans le milieu de Jacques Callot, Israël Silvestre s’est très tôt consacré à la représentation des paysages urbains. Ses premières « vues », pittoresques et de petit format, illustrent aussi bien Nancy, où il est né, que les villes traversées, de Paris à Rome, où il effectue plusieurs voyages. Les oeuvres de la maturité offrent au contraire de vastes panoramas, montrant la capitale, avec ses fêtes royales et ses transformations. À la demande de Jean-Baptiste Colbert, surintendant des Bâtiments du roi, Israël Silvestre représente également le profil des villes conquises par Louis XIV en Lorraine et dans les Ardennes. Enfin, ses vues en série des beaux châteaux d’Ile-de-France (Vaux-le-Vicomte, Meudon, Montmorency, Versailles) renouvellent le regard sur l’architecture et les jardins.





Bénédicte Gady et Juliette Trey, commissaires de l’exposition

« L’exposition invite à découvrir cette France du Grand Siècle à partir d’oeuvres pour la plupart inédites ou jamais exposées. Certes, les estampes de Silvestre sont souvent reproduites et appréciées des amateurs d’art et d’architecture ancienne. Le graveur a fait l’objet de travaux importants depuis le catalogue de ses estampes établi par Louis Étienne Faucheux en 1857, jusqu’à l’étude savante que Marianne Grivel s’apprête à publier, en passant par l’enquête familiale offerte par Édouard de Silvestre en 1868 et par le très riche site Internet consacré à son ancêtre par Fabien de Silvestre. Le dessinateur, en revanche, n’a bénéficié que de quelques notices ponctuelles et, en 1968, d’un beau mémoire de l’École du Louvre dû à Brigitte Belin, malheureusement resté inédit. Cette dichotomie peut s’expliquer par une raison matérielle : sur un corpus de quelque cent cinquante dessins, la moitié – correspondant en outre aux pièces les plus importantes – est réunie depuis le XVIIIe siècle dans un album conservé au Louvre, dit « album Silvestre », qui est rarement consulté et prêté. En vue de leur restauration, les dessins en ont été depuis deux ans progressivement extraits. Ces mesures de conservation préventive permettent aujourd’hui d’exposer ces feuilles pour, nous l’espérons, le plus grand plaisir des visiteurs. Aussi notre choix a-t-il été, dans un parcours chronologico-thématique, de privilégier les dessins sur les estampes, au risque d’offrir de l’artiste une vision plus neuve qu’exhaustive. »

Cette exposition est organisée avec le concours de la Bibliothèque nationale de France, de la Fondation Custodia, de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, du Mobilier national et de l’Institut national d’histoire de l’art.

Publication : catalogue de l’exposition, coédition musée du Louvre éditions / Liénart éditions.