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“Delacroix” (1798-1863)
au Louvre - Hall Napoléon, Paris

du 29 mars au 23 juillet 2018



www.louvre.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 27 mars 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Eugène Delacroix, Femme nue au perroquet, Entre 1826 et 1829. Huile sur toile. 24.5 x 32.5 cm. Lyon, Musée des Beaux-Arts. © Lyon MBA / Photo Alain Basset.
2/  Eugène Delacroix, Jeune orpheline au cimetière, 1824. Salon de 1824. Huile sur toile. 65.5 x 54.3 cm. Musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Mathieu Rabeau.
3/  Eugène Delacroix, Nature morte au homard, Salon de 1827. Huile sur toile. 80 x 106.5 cm. Musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle.

 


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Interview de Côme Fabre, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 mars 2018, durée 16'28". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition :
Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures, musée du Louvre
Côme Fabre, conservateur du Patrimoine, département des Peintures, musée du Louvre.




Il est l’un des géants de la peinture française et pourtant Paris ne lui a pas consacré de rétrospective complète depuis 1963, année du centenaire de sa mort. Le musée du Louvre, en collaboration avec le Metropolitan Museum of Art de New York, rend aujourd’hui hommage à l’ensemble de la carrière artistique d’Eugène Delacroix à travers une exposition historique, réunissant 180 œuvres, dont une majorité de peintures.

Des grands coups d’éclat qui firent la célébrité du jeune artiste aux Salons des années 1820, jusqu’aux dernières compositions religieuses ou paysagées, peu connues et mystérieuses, le parcours met en évidence la tension qui caractérise la création d’un artiste à la fois en quête d’originalité et mû par le désir de s’inscrire dans la grande tradition des artistes flamands et vénitiens des XVIe et XVIIe siècles. L’exposition tente également de répondre aux questions que pose encore une carrière longue, foisonnante et fréquemment renouvelée. Elle invite enfin le public à faire connaissance avec une personnalité attachante, éprise de gloire et acharnée de travail, curieuse, critique et cultivée, virtuose de l’écriture autant que de la peinture et du dessin.

Cette exposition est l’occasion de réunir des chefs-d’œuvre de l’artiste conservés dans les musées français (Lille, Bordeaux, Nancy, Montpellier, …) et des prêts exceptionnels en provenance notamment des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, du Canada, de Belgique, de Hongrie, …

Il reste beaucoup à comprendre sur la carrière de Delacroix. Elle se déroule sur un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), or les peintures qui font sa célébrité ont pour la plupart été produites durant la première décennie. Alors qu’elles représentent les trois quarts restants de sa carrière, les années suivantes déroutent car la production de Delacroix ne s’y laisse plus aisément inscrire dans un simple courant. Souvent cité comme ancêtre des coloristes modernes, la carrière de Delacroix décrit en réalité un parcours parfois peu compatible avec la seule lecture formaliste de l’histoire de l’art du XIXe siècle.

L’exposition propose une vision des motivations susceptibles d’avoir inspiré et dirigé son activité picturale au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. La première décennie, celle de la conquête et du triomphe, est placée sous le signe de la rupture avec le système néoclassique, au profit d’un recentrement sur les possibilités expressives et narratives du médium pictural ; la seconde partie cherche à évaluer l’impact du grand décor public, principale activité de Delacroix dans les années 1835-1855, dans sa peinture de chevalet où s’observe une tension entre le monumental et le décoratif ; enfin, les dernières années semblent dominées par une forte attraction pour le paysage, tempérée par un effort de synthèse personnelle rétrospective.

Ces clés interprétatives permettent de proposer une classification renouvelée qui dépasse le simple regroupement par genres ou bien le clivage romantique-classique. Elles placent la production picturale de Delacroix en résonnance avec les grands phénomènes artistiques de son temps : le romantisme certes, mais aussi le réalisme, les historicismes, l’éclectisme.






Parcours dans les salles du musée
Aile Denon, 1er étage, salle Mollien et galerie d’Apollon - Aile Sully, 2e étage, salles 942 (Delacroix) et 950 (collection Moreau-Nélaton)


En raison de leur taille, La Mort de Sardanapale et La Prise de Constantinople par les Croisés, les deux plus grandes toiles de Delacroix conservées au Louvre, ne peuvent être déplacées dans l’espace du hall Napoléon et demeurent dans la salle Mollien (aile Denon, 1er étage), où elles sont présentés de façon permanente.

Ces deux tableaux sont rejoints à partir du 21 mars et pendant toute la durée de l’exposition par Le Christ au jardin des Oliviers, exceptionnellement prêté par la Ville de Paris (il est habituellement dans le transept de l’église Saint-Paul-Saint-Louis, 4e arrondissement) après une restauration de plusieurs mois.

C’est une occasion unique pour les visiteurs du musée de découvrir côte-à-côte la première commande religieuse reçue par le jeune Delacroix en 1824 et La Mort de Sardanapale — ces oeuvres ayant été toutes deux présentées lors du Salon de 1827-1828.

Le palais du Louvre a également la chance de conserver dans ses murs l’un des plus beaux décors réalisés par Delacroix : Apollon vainqueur du serpent Python, qui occupe le compartiment central du plafond de la galerie d’Apollon (aile Denon, 1er étage), conçue dans les années 1660 par Charles Le Brun.

Par ailleurs, si la majorité de la collection des tableaux de Delacroix conservés au Louvre, la plus importante au monde, est exposée dans la rétrospective organisée dans le hall Napoléon, certaines œuvres demeurent dans le parcours des collections permanentes au deuxième étage de l’aile Sully, notamment la Bataille de Poitiers, le Portrait de Chopin et l’une des versions ultérieures de Médée furieuse.

Le billet unique du musée permet aux visiteurs de découvrir ces chefs d’œuvre du maître dans un parcours complémentaire de celui de l’exposition du hall Napoléon.


Un catalogue “Delacroix” sous la direction de Sébastien Allard et Côme Fabre en Coédition musée du Louvre éditions / Hazan, accompagne l’exposition.