contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Nymphéas” L’abstraction américaine et le dernier Monet
au Musée de l'Orangerie, Paris

du 13 avril au 20 août 2018



www.musee-orangerie.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 12 avril 2018.

2398_Nympheas2398_Nympheas2398_Nympheas
Légendes de gauche à droite :
1/  Ellsworth Kelly (1923-2015), Tableau Vert, 1952. Huile sur bois, 74.3 x 99.7 cm. Chicago, The Art Institute of Chicago. Gift of the artist, 2009. Photo : courtesy Art Institute of Chicago. Artwork: © Ellsworth Kelly Foundation.
2/  Philip Guston (1913-1980), Painting, 1954. Huile sur toile, 160,6 x 152,7 cm. New York, Museum of Modern Art, Philip Johnson Fund, 1956. Photo : 2017. Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence. © The Estate of Philip Guston, courtesy Hauser & Wirth.
3/  Claude Monet (1840-1926), Le Saule pleureur, 1920-1922. Huile sur toile, 110 x 100 cm. Paris, musée d’Orsay, donation Philippe Meyer, RF 2000 21. Photo © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Michèle Bellot.

 


2398_Nympheas audio
Interview de Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 avril 2018, durée 16'18". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie



En 1955, Alfred Barr fait entrer au Museum of Modern Art de New York un grand panneau des Nymphéas (W1992) de Monet, alors que ces grandes « décorations » demeurées dans l’atelier de Giverny commencent à attirer l’intérêt de grands collectionneurs et musées.

La réception du dernier Monet s’opère alors en résonnance avec la consécration de l’expressionnisme abstrait américain. Le panneau des Nymphéas du MoMA est reproduit dans l’ouvrage Mainstreams of Modern Art de John Canaday en vis-à-vis du tableau de Pollock, Autumn Rythm (number 30), 1950 ; Monet y est présenté comme « une passerelle entre le naturalisme du début de l’impressionnisme et l’école contemporaine d’abstraction la plus poussée. »

Clement Greenberg qui visite le musée de l’Orangerie en 1954, inscrit l’oeuvre de Clyford Still et de Barnett Newman dans la lignée des dernières peintures de Monet dans son essai La peinture à l’américaine (1955).

William Seitz, le commissaire de la grande exposition américaine de 1960 Claude Monet: Seasons and Moments, rédige en 1955 un article Monet and Abstract Painting, dans lequel il dresse le portrait d’un Monet panthéiste, proche des positions philosophiques de Emerson et Thoreau.

Enfin, en 1956, le critique Louis Finkelstein invente le terme d’« impressionnisme abstrait » dans son article New-Look : Abstract-Impressionnism, afin de désigner un autre courant parallèle clairement intéressé par le dernier Monet et incarné par Philipp Guston, Joan Mitchell, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle…

C’est sur ce moment précis de la rencontre entre la redécouverte des grandes décorations du maître de Giverny et la consécration de l’Ecole abstraite new-yorkaise que l’exposition du musée de l’Orangerie s’arrêtera, à travers une sélection de quelques toiles tardives de Monet et une vingtaine de tableaux américains (de Barnett Newman, Jackson Pollock, Mark Rothko, Clyfford Still, Helen Frankenthaler, Morris Louis, Philipp Guston, Joan Mitchell, Mark Tobey, Sam Francis et Jean-Paul Riopelle). Cette présentation entend marquer le centenaire des Nymphéas.

A l’entrée des Nymphéas, un hommage est rendu à Ellsworth Kelly, artiste américain abstrait disparu en 2015 et dont l’oeuvre ne cessa de dialoguer avec celle de Monet. Cet accrochage est conçu par Eric de Chassey avec le soutien des American Friends of the Musée d’Orsay and the Musée de l’Orangerie.