contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“En couleurs” La sculpture polychrome en France 1850-1910
au Musée d'Orsay, Paris

du 12 juin au 9 septembre 2018



www.musee-orsay.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, journée de tournage presse, le 11 juin 2018.

2444b_sculpture-polychrome2444b_sculpture-polychrome2444b_sculpture-polychrome
Légendes de gauche à droite :
1/  Henri Lombard (Marseille, France, 1855 – Paris, France, 1929), sculpteur & Jules Cantini (Marseille, France, 1826-1916), marbrier, Hélène, 1885. Marbre blanc de Carrare, marbre vert antique, marbre jaune de Sienne, albâtre, malachite, métal émaillé, pierre, 203 × 100 × 50 cm. Marseille, musée des Beaux-Arts, C.924. Photo © musée d’Orsay/Patrice Schmidt.
2/  Andrea della Robbia (Florence, Italie, 1435-1525), attribué à, La Vierge à l’Enfant avec trois chérubins, XVIe siècle. Terre cuite émaillée, 118 × 73 × 16 cm. Paris, musée du Louvre, département des Sculptures, Camp. 32. Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/ René-Gabriel Ojéda/Thierry Le Mage.
3/  Jean-Léon Gérôme (Vesoul, France, 1824 – Paris, France, 1904), Corinthe, avant 1903. Plâtre peint, cire peinte et dorée, fils métalliques, 47,5 × 33 × 30 cm . Paris, musée d’Orsay, S RF 2008 2 . © Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt.

 


2444b_sculpture-polychrome audio
Interview de Edouard Papet, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 juin 2018, durée 19'15". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Edouard Papet, conservateur général au musée d’Orsay



Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l’une des facettes importante de l’histoire de la discipline. Jusqu’au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire étaient le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l’architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard.

La question de l’application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s’affirme à partir du Second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l’influence du Symbolisme et de l’Art nouveau.

La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l’expérimentation des artistes de la fin du siècle. L’illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas.

La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d’Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d’Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin.

L’exposition présente, à travers une centaine de sculptures rassemblées autour d’un important ensemble d’oeuvres du musée d’Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l’art du XIXe siècle.