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“Carte blanche à Kim Chong-Hak” article 2441
au Musée Guimet, Paris

du 6 juin au 1er octobre 2018



www.guimet.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Kim Chong-Hak, le 5 juin 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Kim Chong-hak, Jardin envahi par les herbes folles, 1987. Acrylique sur coton. 198,5 x 223 cm. © 2018 Kim Chong-hak.
2/  Kim Chong-hak, Mont Seorak en hiver, 2001. Huile sur toile. 91 x 116,7 cm. © 2018 Kim Chong-hak.
3/  Kim Chong-hak, Sans titre, 2007. Acrylique sur toile. 162 x 130,5 cm. Don de l’artiste, 2018. © 2018 Kim Chong-hak.

 


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Interview de Pierre Cambon, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 juin 2018, durée 27'58". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires :
Sophie Makariou, Présidente du MNAAG, commissaire générale
Pierre Cambon, Conservateur, collections coréennes, MNAAG




« Ce qui m’importe le plus, ce sont les couleurs, l’énergie qu’elles dégagent. » Kim Chong-hak

Le peintre coréen Kim Chong-Hak, surnommé « le peintre des quatre saisons », est très populaire en Corée mais demeure peu connu en Europe. Il est le sixième artiste choisi par le MNAAG pour une « carte blanche ». C’est sous le signe de la couleur que s’inaugure au printemps cet ensemble contemporain constitué d’une douzaine de toiles aux accents lyriques, où le paysage est tantôt identifiable, tantôt traité comme une source d’inspiration ornementale ; l’œuvre de Kim Chong-Hak traduit une immense énergie et un puissant respect pour la tradition coréenne de la période Choson (1392-1910), où le thème des saisons était très prisé. Les arts populaires, dont la broderie, alimentent également le travail du peintre.

Le musée national d’art contemporain de Corée consacrait à l’artiste une rétrospective en 2011 ; en 2018, le musée national des arts asiatiques – Guimet lui rend hommage en lui confiant cette nouvelle Carte blanche.

Kim Chong-Hak – né en 1937 en Corée du Nord – cultive un sens de la couleur et du figuratif qui se démarque des peintres du Dansaekhwa dans les années 1970, davantage tournés vers le monochrome. Le thème de la végétation, fleurs de printemps ou d’été, jouant d’une palette vibrante, investit en totalité l’espace de ses toiles, avec un certain goût pour l’abondance colorée. Son engouement pour la nature est caractéristique de son travail. Dans Sauvagerie primitive (2017), Kim Chong-Hak élève une humble prairie en fleurs à des dimensions monumentales, où l’espace pictural apparaît saturé de touches épaisses sans la moindre respiration ; fleurs, papillons, oiseaux, araignées, punaises et scolopendres peuplent l’œuvre. Son lyrisme non sans humour flirte avec l’abstraction ; l’artiste met au premier rang la couleur, moteur de son œuvre. Dans un entretien, Kim Chong-Hak confie que pour lui « la couleur est au moins la moitié de la peinture ».

La Carte blanche à Kim Chong-Hak investit également les galeries coréennes du 2e étage ; les œuvres de l’artiste y dialoguent avec les œuvres des collections dans lesquelles l’artiste puise largement son inspiration. Kim Chong-Hak, qui allie à sa carrière d’artiste un goût de collectionneur et connaisseur averti, présente quelques meubles de la période Choson issus de sa collection personnelle. Son grand paravent peint par l’artiste réinterprète les codes de l’art de la broderie coréenne et trouve tout naturellement place dans la rotonde.


Un catalogue Carte blanche à Kim Chong-hak, en coédition RMN-GP / MNAAG et sous la direction de Pierre Cambon, conservateur des collections coréennes du MNAAG, accompagne l’exposition.