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extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
Marcella Lista, Conservatrice, Musée national d’art moderne, chef du service Nouveaux Médias
Assistée de Julie Champion, Attachée de conservation, Musée national d'art moderne
Conception scénographique, Ryoji Ikeda avec la collaboration de Tomonaga Tokuyama
Dans le cadre de Mutations / Créations 2
Résolument prospectif, Mutations / Créations est le laboratoire annuel de la création et de l’innovation au Centre Pompidou, pour interroger les liens entre arts, science, ingénierie et innovation. Il réunit des artistes, ingénieurs, scientifiques et entrepreneurs, tous les protagonistes du « sensible » et de « l’ intelligible », qui infléchissent et transgressent notre présent.
Après une première édition en 2017 dédiée aux modes de conception et de fabrication liées à l’impression 3D, cette deuxième édition revient sur l'histoire du code numérique et la manière dont les artistes s’en sont emparés depuis les années 1960, date où l'ordinateur devient accessible au grand public.
Aux croisements des disciplines, Mutations / Créations 2 convoque ainsi les arts visuels, la musique, l’architecture, le design et la parole à travers une exposition collective Coder le monde, deux créations immersives inédites de l'artiste japonais Ryoji Ikeda, le festival et l’académie pluridisciplinaire ManiFeste-2018 ainsi qu'un forum Art et Innovation intitulé Vertigo, mené par l'Ircam, mais aussi des journées d’étude, des ateliers et des concerts.
Continuum de Ryoji Ikeda – l’exposition
Dans le cadre de Mutations / Créations 2, le Centre Pompidou invite l’artiste sonore et visuel Ryoji Ikeda à présenter deux installations inédites en Galerie 3. Les deux nouvelles pièces, formant le projet continuum, articulées en un espace noir et un espace blanc, offrent une plongée immersive, visuelle et sonore, sans début ni fin. Trois concerts en Grande salle, proposés avec les Spectacles vivants du Centre Pompidou et l’Ircam, prolongent l'expérience.
Compositeur et plasticien japonais, Ryoji Ikeda (né en 1966 à Gifu) partage sa vie entre Paris et Kyoto. Il commence sa carrière au sein du collectif Dumb Type dans les années 1990 tout en développant une oeuvre singulière, explorant à travers des performances et des installations audiovisuelles le code informatique, les mathématiques, les sciences de la vie, de la matière et de l'univers et les technologies les plus innovantes.
Son travail musical, d’une pureté radicalement nouvelle, développe un langage d’une extrême réduction, conjuguant bruits blancs et ondes sinusoïdales. De son expérience de jeunesse avec Dumb Type, dont les performances subversives mêlent alors théâtre, chorégraphie, architecture, vidéo, musique et design informatique, il garde une approche à la fois sophistiquée et totalement libre de la technologie.
Au tournant des années 2000, Ryoji Ikeda entreprend de prolonger ses inventions sonores dans une écriture vidéo singulière, entièrement bâtie à partir du langage abstrait des algorithmes, avec les séries datamatics, puis test pattern. L’artiste fragmente la substance lumineuse de l’image numérique, travaille les données comme une matière moléculaire, construit des dédales vertigineux de pixels.
Dans ses concerts comme dans ses installations, des flux imprévisibles d’informations saisissent l’oeil et l’oreille avec subtilité, brouillant les seuils de la perception, de l’identification et de la mémoire. Microcosme et macrocosme, physique et mathématique, occupent cet artiste-chercheur, résident pour un temps au Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) et passionné par les hypothèses scientifiques les plus expérimentales.
Salué dans les musées et les festivals du monde entier dans lesquels il se produit, Ryoji Ikeda est un acteur majeur de la musique électronique au Japon. Nombre de ses créations invitent à expérimenter une immersion déroutante dans un univers qui mêle le son, l'image, l’espace, les phénomènes perceptifs et les équations mathématiques.
L’exposition que lui consacre le Centre Pompidou dévoile deux installations inédites : code-verse et A [continuum].Une salle noire et une salle blanche divisent l’espace en deux univers à la fois opposés et complémentaires. D’une part, une large installation audiovisuelle où l’artiste procède à ce qu’il appelle une « méta-composition » : un brassage colossal de données visuelles et sonores, abstraites selon des lois mathématiques. D’autre part, une installation sonore faite d’immenses hauts parleurs : le spectateur y est invité à une performance de l’écoute, par une déambulation libre qui oriente son expérience musicale de l’oeuvre.
Prolongeant l’expérience de l'exposition, les Spectacles vivants du Centre Pompidou et l'Ircam invitent Ryoji Ikeda pour trois concerts exceptionnels, convoquant musique et technologies numériques. À voir et à entendre en grande salle les 15 et 16 juin, dans le cadre de Manifeste-2018 le Festival académie de l'Ircam.
Un catalogue RYOJI IKEDA | CONTINUUM, aux éditions Xavier Barral – entretiens de Ryoji Ikeda avec Marcella Lista et avec Akira Asada, accompagne l’exposition.
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