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“Anne-Lise Broyer” madame Air, chap. 1. Je vous envoie un nouveau roman
au Musée de la Vie Romantique, Paris

du 22 juin au 23 septembre 2018



www.vie-romantique.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 22 juin 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Anne-Lise Broyer, Madame Air — extrait — Jardin de Nohant, 2017. Tirage gélatino argentique sur papier photographique Ilford mat - 80x120 cm. © Anne-Lise Broyer, courtesy La Galerie Particulière, Paris.
2/  Anne-Lise Broyer, Madame Air — extrait — La Salle, Manziat, Maison d’enfance d’Anne-Lise Broyer, 2005. Tirage gélatino argentique sur papier photographique Ilford mat - 60x80 cm. © Anne-Lise Broyer, courtesy La Galerie Particulière, Paris.
3/  Anne-Lise Broyer, Madame Air — extrait — Nohant, 2016. Tirage gélatino argentique sur papier photographique Ilford mat - 33x22 cm. © Anne-Lise Broyer, courtesy La Galerie Particulière, Paris.

 


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Interview de Anne-Lise Broyer,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 22 juin 2018, durée 12'03". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat
Anne-Lise Broyer, artiste plasticienne,
Sophie Eloy, directrice adjointe du musée de la Vie romantique
Jérôme Farigoule, directeur du musée de la Vie romantique




La réouverture du musée est l’occasion de découvrir l’installation inédite dans les collections permanentes, de « madame Air », une création de l’artiste plasticienne Anne-Lise Broyer, autour d’un ensemble d’œuvres (tirages argentiques, dessins et objets de petits formats), véritables mises en lumière et en perspective de la vie intime de l’écrivain George Sand, par des jeux de correspondances et de déambulations. Ce projet en 2 chapitres et en 2 lieux, commence à Paris au musée, puis cet automne au Domaine de George Sand du 5 octobre au 2 décembre 2018.


chap. 1. Je vous envoie un nouveau roman*
une création d’Anne-Lise Broyer présentée en regard des collections du musée de la Vie romantique (Paris)

« Le rêve est une seconde vie ». Ainsi commence Aurélia de Gérard de Nerval et c’est sous cet adage que se construit ce projet. Ce projet ne sera qu’une suite de rêves. Le spectateur déambulera dans l’espace du Musée de la vie romantique comme perdu dans l’espace et le temps. Un personnage féminin hantera le lieu,  madame Air , tour à tour, George, Rachel, Maria, Pauline, Sophie, Aurore…

 madame Air  est toutes ces femmes, artistes et muses à la fois. « Petite âme individuelle », la présence (selon Barthes) est liée à la question de l’air. L’air est comme un supplément de vie. Par un jeu de présence/ absence, se créeront de mystérieuses liaisons entre le présent et le passé, l’intérieur et le dehors, Nohant, ma maison natale et l’atelier de la rue Chaptal... En tenant compte de l’architecture et des caractéristiques du lieu, il sera question d’envisager le musée comme le réceptacle de cette rêverie.

Entre les images photographiques, les dessins et les objets créés, entre les pièces de la collection, s’installera une sorte de trouble de la perception. L’espace sera comme un territoire sans frontière dans lequel différents médiums se répondront.

Ces histoires de vies, pourraient en effet être écrites en caractères mystérieux et indélébiles, dans chaque objet, dans chaque image... L’ensemble se composera de lieux, de paysages, de visages, d’objets où chaque ébranlement de l’âme viendra affleurer dans l’expression d’une émotion profonde. Il y suffira de prêter l’oreille à la voix des choses et les regarder « jusqu’à l’accord »... Ce projet se découpe en deux chapitres, dans deux lieux qui se répondent.

* 16 avril 1839, extrait d’une lettre de George Sand à Charlotte Marliani. Il s’agit du roman Gabriel, roman dialogué où George Sand montre que si l’homme et la femme sont différents, cela tient d’avantage à leur éducation qu’à leur nature et que la femme qui veut vivre dans la société de son temps ne peut choisir qu’entre l’esclavage et le scandale.



chap. 2. Laissez verdure...*
une création d’Anne-Lise Broyer, exposition du 6 octobre au 2 décembre 2018 au Domaine de George Sand 36400 Nohant-Vic - www.maison-george-sand.fr

Si le chapitre 1. rend plus compte de la vie intime de l’écrivaine, Laissez verdure... sera plus métaphorique et prendra la forme d’un théâtre bucolique. Procèdant de la même féminité, il s’agira là de montrer l’endroit où l’écriture a éclôt. C’est comme retourner dans un terrain sauvage, celui de l’enfance de l’écrivain.

C’est fouler ce territoire, ce paysage, ce domaine de la Champagne Berrichonne, c’est parler du paysage comme un lieu d’écriture, comme une distance qui relierait des livres entre eux, des moments de vie. Dans ce Berry, si doux en sa mélancolie, persiste, comme attaché aux lieux mêmes et aux choses, le vivant souvenir de l’écriture de George Sand. Tout ce pays est rempli d’elle ; c’est un chemin abandonné qui ne conduit nulle part : l’herbe y a poussé, verdoyante et haute, au pied des peupliers ébranchés qui montent vers le ciel gris et des chênes taillés sans cesse qui marquent de leurs corps robustes et difformes les limites des champs.

* 8 juin 1876, derniers mots prononcés par George Sand avant sa mort.