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“Matthieu Gafsou” H+
à la maison des peintres, Les Rencontres de la photographie, Arles

du 2 juillet au 23 septembre 2018



www.rencontres-arles.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Matthieu Gafsou, le 4 juillet 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Matthieu Gafsou, La bioluminescence chez la méduse Aequorea victoria a permis aux scientifiques de faire certaines avancées grâce à la transgenèse, à savoir le transfert d’un gène d’une cellule d’une espèce vers une cellule appartenant à une autre espèce. C’est ainsi que des souris ont reçu ce gène et l’expriment une fois exposées aux UV. Cette propriété est utilisée par les chercheurs comme marqueur permettant d’analyser le développement de tissus ou d’organes, de tumeurs, etc. Fribourg, le 30 mars 2017. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, de Galerie C et de MAPS.
2/  Matthieu Gafsou, Neil Harbisson se considère comme un cyborg. Souffrant d’une maladie rare, l’achromatopsie, qui le prive de la vision des couleurs, il s’est fait implanter une prothèse nommée Eyeborg. Intégrée à la boîte crânienne, elle capte les couleurs et les convertit en ondes sonores. Neil Harbisson plaide pour une augmentation créative de l’humain et se distancie parfois du transhumanisme, qu’il trouve trop figé dans des représentations stéréotypées ou commerciales. Il a une vision d’artiste plus que d’apôtre de la technoscience. Il se targue d’être le premier humain à apparaître avec sa prothèse sur la photo de son passeport. Munich, le 15 juillet 2015. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, de Galerie C et de MAPS.

 


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Interview de Matthieu Gafsou,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 4 juillet 2018, durée 7'36". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

H+ traite du transhumanisme, mouvement qui prône l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Les photographies de H+ sont peu contextualisées et elliptiques. Prises isolément, elles déroutent plus qu’elles n’explicitent. C’est une fois mises en réseau qu’elles tissent la toile d’un discours. Artificielles, les photos ressemblent à leur sujet : on ne sait plus si c’est le vivant qui s’éteint en devenant machine ou si l’inanimé prend vie. H+ parle de notre corps, de notre quotidien et de notre rapport à la technique autant qu’elle ouvre sur des perspectives d’avenir. Aucune réponse n’est donnée, mais l’exposition peut fonctionner à la fois comme un outil pour penser une question essentielle de notre présent et comme un espace poétique qui nous confronte à l’absurde de notre finitude.

Publication : H+, coédition Kehrer Verlag et Actes Sud, 2018.

H+ sera présentée au Jimei x Arles International Photo Festival (Xiamen, Chine) du 23 novembre 2018 au 3 janvier 2019.