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“Raymond Depardon” Depardon USA, 1968-1999
à l’ Espace Van Gogh, Les Rencontres de la photographie, Arles

du 2 juillet au 23 septembre 2018



www.rencontres-arles.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Philippe Séclier, le 5 juillet 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Raymond Depardon, Manhattan, New York, 1981. Avec l’aimable autorisation de Raymond Depardon/Magnum Photos.
2/  Couverture Depardon USA de Raymond Depardon aux éditions Xavier Barral, 2018
3/  Raymond Depardon, Sioux City, Iowa, 1968. Avec l’aimable autorisation de Raymond Depardon/Magnum Photos.

 


2471_Raymond-Depardon audio
Interview de Philippe Séclier, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 5 juillet 2018, durée 19'23". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition : Philippe Séclier et Sam Stourdzé.



À Chicago, en 1968, Raymond Depardon effectue son premier reportage outre-Atlantique. Il couvre la convention nationale démocrate, assiégée par la manifestation contre la guerre du Vietnam. Durant l'été 1981, Raymond Depardon envoie de New York, pendant un mois, une photo et une légende par jour au journal Libération. Cette correspondance new-yorkaise marquera, avec ses images hors-champ et ses légendes décalées, un tournant dans son parcours photographique. En 1982, Raymond Depardon sillonne l'Ouest des États-Unis, du Nouveau-Mexique à la Californie en passant par le Colorado et le Nevada. Il retrouve l'Amérique en 1999 en se confrontant cette fois, dans un format hauteur, aux paysages grandioses de l'Arizona, du Montana et du Dakota. Pour la première fois, l'exposition Depardon USA, 1968-1999, présentée aux Rencontres d'Arles, rassemble ce corpus américain de 76 photographies dont de nombreuses inédites.





Publication : Depardon USA, éditions Xavier Barral, 2018.
http://exb.fr/fr/home/346-depardon-usa.html


Photographe, écrivain et réalisateur, Raymond Depardon semble avoir eu mille vies. L’une d’entre elles s’est déroulée aux États-Unis, où il est retourné à plusieurs reprises tout au long de sa carrière. Il est allé photographier, pour des magazines ou pour lui-même, des moments clés de l’histoire mais aussi des paysages plus contemplatifs, emblématiques du continent américain. Cette ouvrage, qui réunit pour la première fois l’ensemble de ces photographies, accompagne l’exposition éponyme présentée aux Rencontres d’Arles.

« Aux États-Unis, Raymond Depardon apprend à regarder sans courir après des histoires. Une jeune femme noire, à l’angle d’une rue, l’attire davantage qu’un prédicateur blanc. Il recherche le désir, il croit à la beauté. Il n’est plus un paparazzo parmi d’autres, ignorant Mia Farrow et Mick Jagger qui viennent de sortir incognito d’un immeuble pour photographier Claudine Doury et Robert Pledge qui sont tous deux à vélo, sur le même trottoir et au même moment ». (extrait du texte de Philippe Séclier)

Raymond Depardon appartient à cette génération qui a vu les États-Unis sauver l’Europe et propager un nouveau modèle culturel après la Seconde Guerre mondiale. C’est en 1968, à Chicago, qu’il effectue son premier reportage outre-Atlantique. Il couvre la Convention nationale démocrate et une manifestation contre la guerre du Viêt Nam. Quelques semaines plus tard, il est le seul photographe français à suivre Richard Nixon dans sa campagne électoral, candidat investi par les républicains qui deviendra le 37e président des États-Unis. Au cours de l’hiver 1980, il débarque à New York, découvre la liberté des photographes américains de la nouvelle génération et commence à tourner le dos aux contraintes et aux impératifs de la presse. Durant l’été 1981, du 6 juillet au 12 août, Raymond Depardon envoie chaque jour de New York une photographie et une légende au journal Libération. Cette Correspondance new-yorkaise marque, avec ses images hors-champ et ses courts textes décalés, un tournant décisif dans son parcours photographique. En 1982, Raymond Depardon sillonne l’Ouest du pays, du Nouveau-Mexique à la Californie en passant par le Colorado et le Nevada. Pour la seconde fois, c’est aux États-Unis qu’il s’évade et trouve sa ligne de fuite avec des images davantage distanciées et irrésolues. Il attendra 1999 pour se confronter une nouvelle fois à l’Amérique et opérer une remise en question. Un mot-clé depuis quelque temps hante son esprit : errance. Contrevenant à toutes les règles de la photographie de paysage, il choisit un format portrait. Dans le Montana et le Dakota du Sud, Raymond Depardon crée une illusion de cadre pour mieux s’en échapper. L’Amérique des grands espaces, comme celle des villes infiniment géométrisées, est le lieu par excellence des libérations. Depardon USA rassemble 76 photographies de ce corpus américain, dont de nombreuses inédites.