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“1918, armistice(s)” De l’avant à l’après 11 novembre
au musée de l’Armée, hôtel des Invalides, Paris

du 24 juillet au 30 septembre 2018



www.musee-armee.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, inauguration de l'exposition, le 24 juillet 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Dessin de presse signé William Allan Rogers (1854-1931) paru dans le journal New York Herald en novembre 1918. © Washington, Library of Congress.
2/  Soldats allemands et français réunis le 11 novembre 1918 à Lingekopf. © Collection particulière.
3/  Photographie de la signature de l’armistice de Brest-Litowsk, le 5 décembre 1917, entre les bolcheviks russes et les Puissances centrales. © Paris, musée de l’Armée.

 


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Interview de Sylvie Picolet, commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 juillet 2018, durée 10'39". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat d’exposition - musée de l’Armée
Sylvie Picolet, division de la recherche historique, de l’action pédagogique et des médiations




Le musée de l’Armée revient sur la césure historique et mémorielle fondamentale que constitue l’armistice du 11 novembre 1918 avec une exposition documentaire en accès libre, exceptionnellement présentée dans la majestueuse salle Turenne, un lieu habituellement fermé au public.

L’exposition documentaire 1918, armistice(s). De l’avant à l’après 11 novembre montre comment, passé le soulagement général et immédiat que suscite la fin des combats, la perception de l’après-guerre varie selon les moments, les nationalités et le statut des belligérants, qu’ils soient vainqueurs ou vaincus. Alors que les États et les associations d’anciens combattants élaborent des politiques de commémoration, des processus complexes de deuil, de désillusion et/ou de ressentiment marquent en effet les opinions.

Des photographies, des peintures, des affiches et des objets patrimoniaux sont reproduits, remis en contexte et commentés sur 23 panneaux pour évoquer les sept armistices et certaines de leurs conséquences :
- en 1917, Brest-Litovsk le 5 décembre, puis Focsani le 9 décembre ;
- en 1918, Salonique le 29 septembre, Moudros le 31 octobre, Villa-Giusti le 3 novembre, Rethondes le 11 novembre et la convention de Belgrade le 13 novembre.

Pour réaliser cette exposition, le musée de l’Armée a puisé dans ses propres fonds documentaires et ses collections, mais aussi dans ceux d’institutions partenaires, comme La contemporaine, le musée Clemenceau à Paris, la Library of Congress de Washington ou dans des collections particulières.



Brest-Litovsk, le premier armistice
L’armistice de Brest-Litovsk est le premier des sept armistices et conventions, signés entre le 5 décembre 1917 et le 13 novembre 1918, qui mettent fin à la Première Guerre mondiale. Les délégués missionnés engagent le pouvoir dont ils sont les représentants en signant une convention précisant les différentes clauses liées à la cessation des combats sur terre, sur mer et dans les airs, au retrait de troupes dans des délais impartis, au dépôt d’armes et de matériels de guerre, aux réparations ou compensations financières, aux pertes ou gains de territoires, à la délimitation des frontières.

Une photographie paraît dans Le Miroir et dans l’Excelsior (5 janvier 1918). Les photographies publiées par les journaux français reprennent alors celles de journaux russes et allemands.

[…]

À partir de l’armistice, commence alors, pour plus de quatre millions de soldats français, la période de démobilisation, avec ses joies, mais aussi ses lenteurs et ses vexations. Les moyens de transport et de financement manquent pour assurer cette démobilisation. Le gouvernement souhaite conserver une armée puissante jusqu’à la signature du traité de paix le 28 juin 1919, mais aussi parce que la guerre se poursuit sur d’autres fronts, au Levant, en Russie et en Europe orientale et centrale.

Vient aussi une phase de deuil et de désillusion, pour les Français, que l’État et les associations d’anciens combattants tentent de transformer en une commémoration des morts et un hommage aux vétérans de la Grande Guerre. La fête de l’armistice est aujourd’hui célébrée en France, en Belgique, au Canada, dans les pays du Commonwealth et aux États-Unis, dans une perspective élargie et apaisée. Elle rend hommage aux combattants de toutes les guerres.


« Fake news »
Des journaux américains annoncent l’armistice le 7 novembre 1918, alors que les plénipotentiaires allemands sont encore en route et qu’aucune annonce officielle n’a été donnée. Le dessin ci-contre, réalisé par William Allen Rogers pour le New York Herald et publié le 7 novembre, en témoigne. Dès cette date, des New-Yorkais fêtent, en musique et à coup de confettis, la fin de la guerre dans les rues de la City. À 13h, les opérations sont même stoppées à Wall Street.



Pour découvrir l’exposition autrement, et pendant son temps de monstration, chaque mardi et chaque jeudi, le blog des actualités du musée de l’Armée met à disposition un épisode du feuilleton “1918, armistice(s). De l’avant à l’après 11 novembre” : http://www.musee-armee.fr/actualites/blog-des-actualites.html