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“Laure Albin Guillot” Artisane d‘art de la photographie
à la Maison Nationale des Artistes (MNA), Nogent-sur-Marne

du 13 septembre au 25 novembre 2018



http://mna.fnagp.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 12 septembre 2018

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Légendes de gauche à droite :
1/  Laure Albin Guillot, Lucienne Boyer (1901-1983), chanteuse et comédienne. Paris, vers 1930. © Laure Albin Guillot / Collections Roger-Viollet.
2/  Laure Albin Guillot, Madame Sciama. Paris, vers 1940. © Laure Albin Guillot / Collections Roger-Viollet.
3/  Laure Albin Guillot (1879-1962) dans son atelier. Paris, boulevard Beauséjour, vers 1935. © Laure Albin Guillot / Collections Roger-Viollet.

 


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Interview de Delphine Desveaux, directrice des Collections Roger-Viollet et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Nogent-sur-Marne, le 12 septembre 2018, durée 11'43". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Delphine Desveaux, historienne de l’art et directrice des Collections Roger-Viollet.



Dans la continuité de leur partenariat de plus de dix ans, le Jeu de Paume et la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP) présentent, du 13 septembre au 25 novembre 2018 à la Maison Nationale des Artistes (MNA) à Nogent-sur-Marne, une exposition de Laure Albin Guillot, figure majeure de la photographie française des années 1920-1940. L’exposition réunit une quarantaine de reproductions issues des Collections Roger-Viollet, sous le commissariat de Delphine Desveaux, directrice des Collections Roger-Viollet à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

Fondée en 1945, la MNA, une maison de retraite atypique, accueille des artistes âgés qui souhaitent se retirer ou qui sont confrontés à des problèmes de dépendance. Elle organise des expositions temporaires ouvertes au public, consacrées à ses pensionnaires. Laure Albin Guillot (Paris, 1879-1962) y séjourna à la fin de sa vie. En 2013, le Jeu de Paume organisait la première rétrospective en Europe de l’oeuvre de l’artiste.

La photographie de Laure Albin Guillot fut l’une des plus en vogue dans l’entre-deux-guerres. Ses premières œuvres apparaissent dans les salons et les publications dès le début des années 1920, mais c’est essentiellement au cours des années 1930 et 1940 que Laure Albin Guillot, à la fois artiste et figure institutionnelle, occupe et domine la scène photographique française. Photographe indépendante, elle se consacre à des genres variés comme le portrait, le nu, le paysage, la nature morte et, dans une moindre mesure, le reportage. Technicienne hors pair et photographe de son temps, elle utilise les nouveaux modes de diffusion de l’image et fournit à la presse et à l’édition des illustrations et des créations publicitaires.

Elle est aussi l’une des premières en France à envisager l’application décorative de la photographie par ses recherches formelles avec l’infiniment petit. Avec la photomicrographie, qu’elle renomme « micrographie », Laure Albin Guillot offre ainsi de nouvelles perspectives créatrices combinant science et arts plastiques.

À la fois membre de la Société des artistes décorateurs, de la Société française de photographie, directrice des archives photographiques de la direction générale des Beaux-Arts (ancêtre du ministère de la Culture), première directrice de la Cinémathèque nationale et présidente de l’Union féminine des carrières libérales et commerciales, elle apparaît comme l’une des personnalités les plus actives et les plus conscientes des enjeux médiatiques et culturels de son époque.


Une édition consacrée à Laure Albin Guillot est publiée dans la Collection du Parc, co-édition FNAGP / Bernard Chauveau éditions. À paraître en septembre 2018.


Les Collections Roger-Viollet sont le fruit du travail mené de 1938 à 1985 par Hélène Roger (1901-1985) et Jean-Victor Fischer (1904-1985), passionnés de photographie et grands voyageurs, qui fondèrent la « Documentation générale photographique Roger-Viollet ». S’appuyant sur le fonds iconographique de Laurent Ollivier, installé depuis 1880 et déjà diffuseur de Léopold Mercier, Alinari, Broggi et Anderson, ils y adjoignirent les photographies de la famille d’Hélène, fourmillante d’amateurs en tout genre. Ce premier ensemble de quelque 50 000 photographies fut enrichi dès l’immédiat après-guerre par un effort continu d’acquisitions (Albert Harlingue, Laure Albin Guillot, Roger Berson, Gaston Paris, Charles Hurault, Jacques Boyer, Lipnitzki, les studios Ferrier-Soulier, Neurdein…). C’est ainsi qu’Hélène Roger et Jean-Victor Fischer constituèrent une collection photographique unique en son genre, couvrant l’histoire de la photographie quasiment de ses origines aux années 1970 et illustrant plus d’un siècle et demi d’histoire. Les Collections Roger-Viollet ont été léguées par leurs fondateurs à la Ville de Paris en 1985. Elles ont intégré en janvier 2018 la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.