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“La donation Marie-Aline Prat” article 2513
au Centre Pompidou, Paris

du 26 septembre au 4 novembre 2018



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 25 septembre 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Mathieu Mercier, Sans titre, 2006. Néons, métal, laque, transformateur électrique, 63 x 30,5 x 33 cm. Don de Mme Marie-Aline Prat en 2017. Collection Centre Pompidou, Paris. © Adagp, Paris 2018. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Audrey Laurans/Dist. RMN-GP.
2/  Peter Halley, Sixth sense, 1999. Peinture acrylique Day Glo et Roll-a-Tex sur toile/ Don de Mme Marie-Aline Prat en 2017. Collection Centre Pompidou, Paris. © Peter Halley. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bertrand Prévost/Dist. RMN-GP.
3/  Gary Hume, The Moon, 2009. Peinture laquée sur panneau d’aluminium, 244 x 161 cm. Don de Mme Marie-Aline Prat en 2017. Collection Centre Pompidou, Paris. © Gary Hume. All Rights Reserved, DACS/ ADAGP, 2018. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP.

 


2513_Donation-Prat audio
Interview de Jean-Pierre Criqui, conservateur, service des collections contemporaines,
Musée national d’art moderne et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 septembre 2018, durée 11'41". © FranceFineArt.com.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire : Jean-Pierre Criqui, Conservateur, service des collections contemporaines, Musée national d’art moderne



Grâce à la générosité exceptionnelle de Marie-Aline Prat, le Centre Pompidou a acquis, en octobre 2017, huit oeuvres majeures provenant de la collection d’art contemporain constituée par Jean-François et Marie-Aline Prat.

Cette donation a eu lieu à l’occasion de la vente « Regards croisés. Collection Jean-François et Marie-Aline Prat » par laquelle Marie-Aline Prat dispersa les oeuvres acquises avec son mari, grand avocat d’affaires disparu en 2011. Le souhait de Jean-François Prat, qui était de se séparer de cet ensemble afin de repartir à zéro en travaillant à une nouvelle collection, se trouve ainsi exaucé.

La collection Prat, l’une des plus remarquables assemblées en France par des particuliers s’est distinguée par son ouverture d’esprit de ses choix au regard de l’histoire de l’art récent. Fruit d’une passion partagée, elle témoigne simultanément de ce sens du pari qui est celui de tout grand collectionneur. Assisté de ses équipes, Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne, a opéré un choix d’oeuvres qui reflètent cette très grande originalité.



Huit oeuvres réalisées de 1961 à 2009 par trois artistes français, trois Américains et deux Britanniques sont ainsi exposées.

Le tableau de Martin Barré intitulé 61-T-36 vient rappeler l’importance toujours plus évidente d’un des peintres abstraits les plus singuliers de l’après-guerre, tandis que Ain’t coming out until de Richard Stankiewicz, datée elle aussi de 1961 et composée d’éléments en fer soudé, incarne le courant de la junk sculpture. Lui aussi fait de matériau de récupération, l’Autoportrait (1981) de Tony Cragg en cycliste (conçu par l’artiste expressément pour le couple Prat) conjugue avec brio assemblage et ready-made. Exuberant relative #1 (1986) de Haim Steinbach nous remémore l’assomption de l’objet manufacturé qui caractérisa l’art des années 1980, tandis que les peintures de Bertrand Lavier, Melker II (2004), et de Peter Halley, Sixth Sense (1999), attestent chacune à leur manière la relance postmoderne du tableau abstrait. Sur le versant figuratif, The Moon (2009) de Gary Hume mêle esthétique pop et recadrage photographique en un grand panneau mural d’une indéniable puissance chromatique. Enfin, le plus jeune, Mathieu Mercier, né en 1970, boucle la boucle avec un lasso de néon blanc suspendu à une patère (Sans titre, 2006) que l’on peut voir comme en écho de l’oeuvre de Martin Barré ouvrant cette séquence pleine de rebondissements inattendus.