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“Bâtir sous le Second Empire” Une exposition de 34 aquarelles d'architecture
au Cabinet des dessins Jean Bonna, Beaux-Arts de Paris

du 2 octobre 2018 au 12 janvier 2019



www.beauxartsparis.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Emmanuelle Brugerolles, le 1er octobre 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Édouard-Auguste Villain (Paris 1829 – 1876). Fontaine sur une des routes de l’Algérie (élévation, plan, coupe transversale), 1848. Graphite, plume, encre noire et aquarelle. H. 0,433 x L. 0,281 m. Provenance : dépôt réglementaire en 1864. Inv n° Esq 354.
2/  Charles Gustave Marie Huillard (Paris, 1825 – 1893). Pont sur un chemin de fer (élévation, plan, coupe transversale), 1852. Graphite, plume, encre, aquarelle. H. 0,44 x L. 0,34 m. Provenance : dépôt réglementaire en 1864. Inv. n° Esq 391.
3/  Louis-François-Philippe Boitte (Paris 1830 - Fontainebleau 1906). Arc de triomphe (élévation, plan, coupe transversale), 1853. Graphite, plume, encre noire et aquarelle. H. 0,470 x L. 0,354 m. Provenance : dépôt réglementaire en 1864. Inv. n° Esq 397.

 


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Interview de Emmanuelle Brugerolles, conservateur des dessins de maître & des dessins d’architecture
aux Beaux-Arts de Paris et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 1er octobre 2018, durée 10'51". © FranceFineArt.com.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Emmanuelle Brugerolles, Conservateur des dessins de maître et des dessins d’architecture aux Beaux-Arts de Paris



Riche de plus de 40 000 dessins d’architecture, les Beaux-Arts de Paris dévoilent cet automne une partie de cette collection, en exposant trente-quatre aquarelles portant sur des projets d'architecture conçus lors de la formation des jeunes architectes sous le Second Empire.

Les dessins exposés, datés entre 1848 et 1867, constituent une véritable mémoire visuelle de l’enseignement académique dispensé aux élèves de la section d’architecture et un miroir où se reflètent les modes architecturales de cette seconde moitié du XIXe siècle.



Après la présentation de dessins d’architecture de l’avant-garde russe du début du XXe siècle, le Cabinet des dessins Jean Bonna, expose à la rentrée, des dessins scolaires d’architecture issus du fonds de l’École des Beaux-Arts.

Mis en place par Jacques-François Blondel en 1763, le concours d’émulation joue un rôle fondamental dans les débuts de la formation du jeune architecte avant le Prix de Rome. Tout au long de l’année, il rythme la vie de l’École des Beaux-Arts et deux siècles durant constitue la pierre angulaire de la pédagogie, jusqu’à la suppression des concours en 1968.

Cet exercice représente pour les élèves l’occasion de faire preuve d’inventivité et de savoir-faire, en répondant aux programmes fixés par les professeurs. Il consiste à exécuter en une seule séance de douze heures un plan, une coupe transversale et une élévation d’un bâtiment précis. Conçues sur le papier, ces trois études du projet sont réalisées à l’aquarelle, offrant des possibilités infinies de nuances et de couleurs. Le recours à cette technique qui exige plus d’habiletés graphiques que de connaissances architecturales a pour but de séduire les membres de Jury afin d’être sélectionné.

Les programmes soumis par les professeurs sont révélateurs des mutations sociales, esthétiques, politiques et urbanistiques de la seconde moitié du siècle. C’est en effet l’époque où Paris se transforme, avec la percée des grands boulevards, l’aménagement des jardins et des promenades et la construction de théâtres et de lieux de divertissement. Véritables morceaux de bravoure, les dessins exposés illustrent en partie les innovations techniques qui caractérisent le milieu du XIXe siècle : ils représentent des panoramas, des volières, des fontaines d’arrosement public, mais aussi des monuments en hommage à l’industrie et des ponts de chemin de fer. L’utilisation de matériaux nouveaux comme le fer et du verre est associé au vocabulaire classique et puis éclectique, symbole du luxe et de l’exubérance de l’époque. L’utilisation de matériaux nouveaux comme le fer et du verre est associé au vocabulaire classique puis éclectique, symbole du luxe et de l’exubérance de l’époque.exte2