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“Mathieu Pernot” La Santé
au Centquatre, Paris

du 13 octobre 2018 au 6 janvier 2019



www.104.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, pré-vernissage presse, le 13 octobre 2018.

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1/ 2/ 3/  Mathieu Pernot, La Santé, 2015, photographie © Mathieu Pernot.

 


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Interview de Mathieu Pernot,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 octobre 2018, durée 12'14". © FranceFineArt.com.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Comment des formes et idées peuvent-elles naître d'un lieu d'enfermement ? Après avoir photographié la destruction de la prison de la Santé, Mathieu Pernot fait le récit à plusieurs voix de la vie intérieure du bâtiment.

La prison de la Santé, construite en 1867 dans le 14e arrondissement de Paris, a connu des prisonniers célèbres, comme le poète Guillaume Apollinaire (1911) ou le gangster Jacques Mesrine, qui s’en évade en 1978. Ce n’est pourtant pas cette histoire-là qu'a cherché à capturer Mathieu Pernot lorsqu'il photographie, en 2015, la destruction de la maison d'arrêt. Dans ce bâtiment patrimonial, l'artiste a voulu comprendre comment la prison produit des formes et idées qui lui sont propres. Car depuis ce monde clos, les détenus font exister un monde extérieur qu'ils inscrivent dans l'intérieur de leur cellule. Se penchant sur les multiples strates du quotidien, Mathieu Pernot inventorie, photographie et récolte de manière systématique les traces laissées aux murs par les détenus au fil des ans, avant leur disparition définitive. Les photographies issues de ce travail documentaire, rassemblées en séries, montrent des bâtiments déserts, éventrés, des portes ouvertes et des cellules vides. En soulignant leur absence, elles rendent paradoxalement visible la vie des détenus aux yeux d'une société qui ne les voyait pas. En faisant dialoguer ses photographies avec des inscriptions et images prélevées sur les murs, Mathieu Pernot fait le récit à plusieurs voix de cette vie intérieure.

« En avril 2015, alors que les derniers détenus venaient d'être transférés vers d'autres établissements pénitentiaires, je me suis rendu à plusieurs reprises à la maison d'arrêt de La Santé. J'ai photographié l'ensemble du bâtiment et parcouru l'intégralité des cellules pour y inventorier les graffitis inscrits sur les murs et prélever les images qui y étaient encore accrochées.

À l'automne 2015, le chantier commençait et la démolition de la prison devenait effective. Sur les ruines du bâtiment du XIXe siècle, un nouvel établissement pénitentiaire a été construit. Il ouvrira ses portes à l'automne 2018. L'exposition restitue des fragments de textes, d'images et d'histoires de ceux qui se trouvèrent à l'intérieur de ces murs. Elle dresse un état du monde vu de la cellule et confère à la détention un récit du dedans. » Mathieu Pernot, juillet 2018


À l'occasion de l'exposition au CENTQUATRE-PARIS, les éditions Xavier Barral publient “La Santé”