extrait du communiqué de presse :
Directrice de Paris Photo : Florence Bourgeois Directeur artistique de Paris Photo : Christoph Wiesner
Éditorial
Nous sommes ravis de vous accueillir pour la 22e édition de Paris Photo, au sein du Grand Palais. Cette année, l’offre photographique de la foire est riche en diversité.
167 galeries et 31 éditeurs internationaux dans la nef, PRISMES mettant à l’honneur les séries, grands formats et installations, ainsi que le secteur Films au mk2 Grand Palais. Paris Photo inaugure cette année Curiosa, un nouveau secteur qui proposera chaque année de mettre en lumière une thématique photographique spécifique. Pour cette première édition, Curiosa abordera la question du rapport au corps et de l’érotisme. En complément des photographies et oeuvres proposées par galeries et éditeurs, nous vous invitons à découvrir une programmation artistique éclectique : la collection privée du californien Nion McEvoy, poétique et espiègle, celle de JPMorgan Chase Art Collection, rassemblant 150 ans d’histoire de la photographie à travers une diversité de styles et de techniques, l’exposition de Baptiste Rabichon, lauréat de la résidence d’artistes de BMW, ainsi que les expositions de nos partenaires. Retrouvez le Prix du livre Paris Photo – Aperture Foundation, les conversations de la Plateforme autour d’artistes et commissaires talentueux, les innombrables signatures d’artistes sur la foire, la Carte Blanche Etudiants 2018, dont les 4 lauréats témoignent de l’émergence en photographie… Enfin, les artistes féminines sont mises à l’honneur avec le parcours Elles X Paris Photo, soutenu par le Ministère de la Culture et Paris Photo, qui rassemble une sélection d’oeuvres sur la foire et dans les institutions parisiennes.
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Florence Bourgeois, Directrice de Paris Photo & Christoph Wiesner, Directeur artistique de Paris Photo
Les exposants
Pour la 22e édition de Paris Photo, 197 exposants en provenance de 38 pays seront réunis au Grand Palais selon 5 secteurs, offrant aux visiteurs le plus large panorama d’oeuvres photographiques disponibles aujourd’hui sur le marché. - Secteur PRINCIPAL (167 galeries) - Secteur ÉDITIONS (31 éditeurs) - Secteur PRISMES (Situé dans le Salon d’Honneur au niveau supérieur avec 14 galeries) - Secteur CURIOSA (Situé sous le Balcon du Salon d’Honneur avec 14 projets) - Secteur FILMS (Situé dans le cinéma mk2 du Grand Palais avec 11 galeries participantes)
Les temps de Paris Photo 2018 – extrait -
# SECTEUR CURIOSA - nouveau –
Curiosa est un nouveau secteur qui offre un espace d'exposition supplémentaire de 210m2 situé sous l'escalier du Salon d'Honneur. Ce secteur s'attachera chaque année à mettre en lumière une thématique photographique particulière.
Pour cette première édition, placée sous le commissariat de Martha Kirszenbaum, Curiosa présente une sélection d’images érotiques qui repensent notre regard sur le corps fantasmé et fétichisé, taclant les rapports de domination et de pouvoir et les questions de genre. Photographies d’archives et vernaculaires, photomontages, autoportraits ou mises en scène sont autant de procédés utilisés par des photographes de générations diverses.
Les travaux emblématiques de Daido Moriyama, Nobuyoshi Araki ou Robert Mapplethorpe ancrent les projets dans une perspective historique de la représentation de l’érotisme au travers du fétichisme et de la domination sexuelle, tout comme l’évoquent les planches contacts d’archives du photographe américain Charles Hovland qui, pendant plus de vingt ans, photographia les fantasmes de lecteurs du Village Voice. Curiosa s’attache également à questionner la représentation classique et stéréotypée du corps érotisé de la femme en déconstruisant le male gaze, notamment dans les oeuvres des artistes d’avant-garde féministe des années 1970 telles que la polonaise Natalia LL et l’autrichienne Renate Bertlmann. En creux de cette approche, plusieurs artistes masculins dévoilent une masculinité fragilisée et un corps masculin mis à mal, comme dans les travaux d’Antoine d’Agata ou du photographe hongrois Karoly Halasz. Enfin, plusieurs séries de photographies présentées font écho à une recherche contemporaine redéfinissant la présence du corps au travers du prisme de réflexions sur le genre et la race. Ainsi l’oeuvre de la musicienne et artiste anglaise Genesis Breyer P-Orridge nous projette dans la représentation d’un corps pandrogyne et sexuellement modifié, tandis que la pratique photographique du jeune photographe américain Paul MPagy Sepuya mêle performance et esthétique homo-érotique liée au corps de couleur.
# ELLES X PARIS PHOTO Des femmes photographes dans le parcours de Paris Photo et alentours
À l’initiative du Ministère de la Culture et de Paris Photo, les femmes photographes seront mises à l’honneur en 2018. Cette proposition portée par Fannie Escoulen (commissaire indépendante) prendra la forme d’un parcours intitulé Elles x Paris Photo débutant au sein de la foire et se prolongeant dans Paris.
L’invention de la photographie a ouvert la voie à de nouvelles conquêtes professionnelles, sociales et créatives. Amateurs et curieux se sont empressés de manipuler le médium, en quête d’expérimentations et de découvertes. Les femmes, trouvant là un moyen d’expression et d’émancipation personnel, s’adonnèrent à cette technique avec la plus grande passion et avidité, leur permettant d’accéder à une pratique professionnelle et artistique à l’égal des hommes. Pourtant, leur reconnaissance au sein de l’histoire de la photographie peine à exister, et nombre d’entre elles souffrent encore aujourd’hui d’un manque profond de visibilité.
Sur invitation du Ministère de la Culture et de Paris Photo, Fannie Escoulen, proposera, à travers une déambulation dans les allées de la foire, de remonter le fil d’une histoire de la photographie relue sous le prisme des femmes. Une traversée historique et contemporaine, en quête d’émerveillements, de trésors dénichés dans les galeries ainsi que chez les éditeurs. Un choix d’une centaine d’images depuis les débuts de la photographie (Julia Margaret Cameron, Margaret Watkins, Lucia Moholy…) jusqu’aux incontournables féministes des années 70 (Arlene Gottfried, Renate Bertlmann, Joan Lyons…), marqué également par la découverte de toutes jeunes pousses prometteuses (Lisa Sartorio, Wiame Haddad, Léa Bélooussovitch, Hilla Kurki…).
Au-delà du Grand Palais, le parcours s’étendra à d’autres lieux et événements de la capitale (Photo Saint Germain, Salon Approche, Petit Palais, Jeu de Paume, Fondation Cartier…) dont les programmations mettront à l’honneur d’autres femmes photographes de talent.
# LA PLATEFORME La Plateforme est un forum expérimental. Chaque journée du programme présentera une série de conversations autour de différents axes : jeudi 8 novembre : La femme, cette exception : une sous-representation du genre dans la photographie ? : Fannie Escoulen vendredi 9 novembre : autour du nouveau secteur Curiosa : érotisme, corps et identités sexuelles : Martha Kirszenbaum samedi 10 novembre : l’exposition comme moyen d’expression : David Campany dimanche 11 novembre : photographie & science / commande photographique : Christoph Wiesner Avec une conversation spéciale le vendredi 9 novembre Daido Moriyama / Simon Baker : Une conversation entre l’artiste japonais iconique Daido Moriyama et le nouveau Directeur de la MEP, Simon Baker
# COLLECTION MCEVOY FAMILY - avec le soutien de J.P. Morgan - shego/hego/ego Une collection privée oblige le collectionneur à réfléchir à ce qu’il est, en tant que collectionneur, certes, mais aussi en tant que personne. Le résultat peut donner une sorte de globalité : une constellation de thèmes - par exemple, la musique, la littérature, la mode, la politique, la cosmologie et la photographie – qui s’apparentent à la personnalité de l’individu qui les a réunis. shego/hego/ego, un poème minimaliste de la poétesse américaine Emmett Williams (1925 – 2007), traduit en oeuvre d’art par Natalie Czech, est une réponse utile à la quête de cohérence entre ces domaines. Mais si nous étions des collectionneurs, qui parmi nous ne ferait pas preuve, à la fois, de méthodologie mais aussi d’innovation ? Nous sommes tous habités par le désir contradictoire de catégoriser de manière très rigoureuse et de nous affranchir de nos propres règles. La collection McEvoy Family est animée par des intérêts bien établis (Nion McEvoy a été poète, éditeur, batteur, professeur de méditation et avocat), mais est également sensible aux élans poétiques et à l’espièglerie pure. Ainsi, si vous prenez un ensemble de thèmes rationnels et que vous les renommez en fonction de certaines oeuvres d’art qui incarnent ces thèmes, vous obtenez quelque chose de plus proche de l’essence même de toute collection. Au lieu de « musique », de « littérature », etc, vous obtenez « la musique aujourd’hui », « Moyra en train de lire », « c’est notre vision », « Je suis un homme », « quatrième dimension » et, enfin, « images images », car il s’agit au final (surtout) d’une collection de photographies. Kevin Moore, Commissaire indépendant, New York.
# BAPTISTE RABICHON - Lauréat de la résidence BMW - Baptiste Rabichon propose une pratique de la photographie qui redonne un sens à l’idée d’une matière porteuse de contenu. Son travail est un ensemble de sensations et d’impressions. Son discours se construit par l’utilisation d’outils et de protocoles de fabrication complexes, mêlant nouvelles technologies et techniques anciennes ; une expérimentation où la fantaisie côtoie l’admiration pour les grands ancêtres. En bon jardinier, c’est-à-dire en bon artisan, l’artiste s’acharne sur les meilleurs procédés : argentique et digital, tout se mêle dans un unique souci, l’exigence de donner à cette époque une nouvelle sensibilité, une prescription animiste, des formes vivantes de la matière. La beauté apparaît ici sous la forme d’une union amoureuse, la réconciliation entre les êtres, les objets et les végétaux.
# KOURTNEY ROY X PERNOD RICARD - Go the extra mile - Pour sa 9ème campagne photographique mettant en lumière les visages de ceux qui font le succès du Groupe, Pernod Ricard a confié une Carte Blanche à Kourtney Roy. Plutôt habituée à l’autoportrait, la photographe s’est fait une joie de relever le défi – allant jusqu’à sélectionner personnellement les 18 collaborateurs volontaires qui l’ont accompagné dans le Nevada pour une semaine de shooting. Il en ressort une campagne aux inspirations rétro et poétique, qui illustre cette force intérieure des modèles déterminés à outrepasser la banalité du quotidien.
L’ensemble du programme des événements, expositions, conversations, prix, ect …. : programme.parisphoto.com/?Crit_PROGRAMME=ZL_PRO_JOURMULTI%3ATouslesjours
Archives FranceFineArt.com :
retrouvez l’interview de Baptiste Rabichon, lauréat de la Résidence BMW 2017, lors de l’article consacré à l’exposition “En ville” aux Rencontres d’Arles.
 https://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2828-2461-arles-baptiste-rabichon
retrouvez l’article de la 21e édition de Paris Photo
 https://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2560-2263-grand-palais-paris-photo-2017
retrouvez l’article de la 20e édition de Paris Photo
 https://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2239-2021-grand-palais-paris-photo-2016 |