Légendes de gauche à droite : 1/ Ali Kazma, Prison, (Resistance series), 2013. Single Channel HD video, courtesy of the artist and Istanbul Foundation for Culture and Arts. 2/ Volkan Aslan, I am troubled like the people who cannot weep for the dead, 2018. HD single channel vertical video, endless loop, courtesy of the artist and Piartworks. 3/ Mehmet Ali Uysal, Self-portrait, 2018. C-print, courtesy of the artist and Galerie Paris-Beijing.
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Interview de Yann Perreau, co-commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 5 juillet 2018, durée 10'53". © FranceFineArt. (entretien réalisé lors de la 49e édition des Rencontres de la photographie d’Arles ; Yann Perreau est photographié avec son fils, Gary Yavuz Perreau)
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extrait du communiqué de presse :
commissariat : Ilgın Deniz Akseloğlu et Yann Perreau
avec Halil Altındere, Volkan Aslan, Cihan Demiral, Sinem Dişli, Cagdas Erdogan, Nilbar Güreş, Ali Kazma, Ali T aptık, Cengiz Tekin, Mehmet Ali Uysal.
L’exposition A Pillar of Smoke présente les travaux d’artistes et de photographes qui, de Diyarbakır à un ghetto d’Istanbul en passant par l’Anatolie centrale, racontent la Turquie d’aujourd’hui ; un pays aux multiples facettes et aux contradictions apparentes.
À l’origine de ce projet, il y a une réflexion sur la création, la diffusion et la réception de différents types d’images et d’oeuvres d’art dans le contexte particulier de ce que ce pays traverse à l’heure actuelle. Depuis le coup d’Etat raté de 2016 et les purges qui s’ensuivirent, la censure et l’autocensure se sont installées profondément en Turquie.
Quels rôles les arts visuels peuvent-ils jouer là où la liberté d’expression est sans cesse mise à mal ? Il y a aussi ce dialogue, entamé depuis des années, avec ceux exposés ici autour de ces questions.
Le constat d’un rapport nouveau aux faits et à la vérité, à l’heure où le discours officiel tâche de masquer, de déformer des pans entiers de la réalité.
Que peuvent dire, dénoncer, révéler des images dans leur dimension brute, réaliste ou allégorique ? Aujourd’hui artistes, journalistes et intellectuels prennent des risques en Turquie, du seul fait d’exercer leur métier. Cette exposition se veut un hommage à ceux qui continuent de s’exprimer sous une telle chape de plomb.
Conçue initialement pour les Rencontres photographiques d’Arles 2018 (https://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2837-2470-arles-colonne-de-fumee), Une colonne de fumée est ici exposée dans une version revisitée. L’exposition est en même temps montrée au Jimei x Arles International Photo Festival (Xiamen) (https://www.en.jimeiarles.com/2018/), du 23 Novembre au 3 Janvier.
Ilgın Deniz Akseloğlu et Yann Perreau
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