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“Maki Ohkojima” L’oeil de la Baleine - carte blanche
à l’Aquarium de Paris

du 5 décembre 2018 au 20 janvier 2019



www.aquariumdeparis.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 5 décembre 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Maki Ohkojima, Birds, sing the songs of the earth, through my bones 3 [Oiseaux, chante les chants de la terre à travers mes os 3]. © Maki.
2/  Maki Ohkojima, 叫び-鯨 2 [cri baleine 2]. © Maki.
3/  Maki Ohkojima, whale and child [baleine et enfant]. © Maki.

 


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Interview de Serge Koutchinsky, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 décembre 2018, durée 12'41". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire de l’exposition : Serge Koutchinsky, conseiller de l'artiste, Maki Ohkojima.



Après avoir collaboré avec l’artiste Aki Kuroda, l’Aquarium de Paris a choisi de confier son nouveau parcours artistique à la jeune artiste : Maki Ohkojima, : « L’oeil de la Baleine ». Avec cette deuxième carte blanche, l’Aquarium de Paris contribue à illustrer la différence d’approche entre deux générations de la scène japonaise aux parcours et expériences différents.

À travers « L’oeil de la Baleine », fresque géante de 300 mètres carrés, Maki Ohkojima exprime son engagement pour la préservation des Mers et Océans. Née à Higashikurume, ville de la région de Tokyo réputée pour la qualité de ses rivières et de ses sources, l’artiste considère la Terre comme un vaste océan. L’eau, élément essentiel de la vie dès le ventre de la mère, est « la soupe de vies » où des créatures se modèlent durant des milliers d’années. Dessiner l’océan c’est dessiner la vie.

C’est la sensibilité écologique et très singulière de Maki Ohkojima qui a amené notre partenaire, la Fondation Tara Expéditions, à sélectionner son projet parmi de très nombreux candidats à la résidence d’artiste à bord de l’expédition Tara Pacific 2016-2018. Maki a pu embarquer durant un mois à bord de la goélette scientifique Tara, lors de ses explorations dans les eaux nippones.

Une immense fresque murale pour aller au-delà du cadre
Devant l’immensité de l’océan et la beauté de la mer, Maki sort du cadre et investit l’immense mur du bassin aux requins pour réaliser une fresque géante de 300 mètres carrés. « L’oeil de la Baleine » nous livre les mystères des coraux et leur évolution, mais aussi les dégâts causés par le genre humain. La Création du Monde, la survie de l’espèce humaine après la négation de la matière de la bombe d’Hiroshima, la « plastification » des océans : tout est là retraduit dans un geste artistique surréaliste ou plutôt hyper-réaliste… Une baleine ne suffit plus, au total 5 baleines seront présentées. L’Aquarium de Paris se peuple d’art !

Une invitation à voyager dans un monde fantastique et merveilleux
Véritable ode à la nature pleine de couleur et de profondeur, chaque oeuvre est composée d’une multitude de petits détails donnant au tout une éclatante richesse visuelle. Différentes cultures s’épanouissent sur les terres et le monde façonnés de Maki ; elles se répandent comme les étoiles dans l’Univers. Maki invite à un véritable voyage, où la Nature sublimée, est équilibre entre la Terre et la Mer. Le visiteur perçoit qu’un être vivant est non seulement unique, mais est aussi une partie intégrante d’un vaste collectif de vie, d’un vaste écosystème à protéger.


A propos de l’artiste : Maki Ohkojima.
Cette artiste déroutante par sa simplicité est à elle seule un genre d’écosystème. Il suffit de parcourir son CV pour être entraîné dans son Univers. Très vite, elle vous dira que c’est le vôtre, vous aidera à parfaire votre conscience de votre existence sur Terre, vous connectera avec votre passé et votre devenir. Sur une page de son moleskine 9x13cm elle vous esquissera l’ébauche de ce que sera sa fresque, sa Soupe de vies, comme l’a qualifié la styliste française agnès b. Elle vous persuadera de l’accompagner dès lors que vous essayerez de déchiffrer son croquis. Le plus surprenant est qu’au final, chaque cm2 de la fresque finale sera plus détaillé que son schéma de départ. Une ligne s’enfouit en un point de son oeuvre puis ressort dix mètres plus loin pour en compléter une autre, tout juste née de l’union charnelle d’un animal et d’un végétal… Pas de temporalité entre le présent le futur et l’avenir, pas de frontière entre la vie et la mort, rien n’arrête son crayon et si son apparente naïveté nous pousserait à croire qu’elle travaille pour un jeune public, on se surprend très vite à comparer son travail aux oeuvres magistrales de Chagall, Henri Rousseau ou bien encore Joan Miró.