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extrait du communiqué de presse :
À travers une vision singulière et intime d’un pays, de son pays, Bogdan Konopka interroge la quête humaine et universelle de l’appartenance à un territoire et à son histoire.
Arrivé en France en 1988, Bogdan Konopka est reconnu pour son travail sur les faces cachées des villes – Paris, Varsovie, Prague, Berlin, Zurich, Budapest, Pékin ou Shanghai… –, où son regard s’attache à nous livrer ce qu’il nomme lui-même « leur patrimoine du rien ».
L’exposition rassemble une sélection de photographies, prises depuis une quarantaine d’années, qui révèlent la vision sensible et personnelle d’un pays où le réel – une Pologne qui se transforme et entre progressivement dans la modernité – laisse place au songe et à l’onirique. Au détour de portraits posés ou saisis à la volée, de paysages de ruines, de neige ou de brume, de villes fantomatiques, le photographe tente de saisir l’âme des lieux et la mémoire du temps, pour donner à lire la fragilité du monde.
« Nous trouvons là tout ce qu’exige la photographie : des traces matérielles, concrètes, au devenir pétrifié, et abandonnées aux éléments d’une absence d’autant plus douloureuse. J’ai voulu éterniser le royaume de ces absents avec l’espoir que l’un d’eux veuille bien apparaître devant l’objectif et éveiller, par sa confession, une résonance dans les méandres de la mémoire grise… » Bogdan Konopka.
Fort d’une solide maîtrise technique, Konopka affirme dans ses images un univers plastique et formel à contrecourant des modes : ses photographies noir et blanc, réalisées à la chambre puis tirées par contact présentent un travail des gammes de gris caractéristique de son œuvre.
« Photographe au meilleur sens du terme, explorant donc les limites de l’outil qu’il s’est choisi, il nous convie à regarder vraiment, à commencer à voir, à l’accompagner pour dresser non pas le portrait photographique de la Pologne – ce serait, comme toujours, peine perdue -, mais à partager son portrait de sa Pologne, celui qu’il esquisse au rythme de ses expériences, mais qu’il n’affirme pas, qu’il n’impose en rien. » Christian Caujolle, introduction à Un conte polonais, éditions Delpire.
L’exposition est présentée en écho à l’ouvrage Un contre polonais, paru le 6 septembre aux Editions Delpire, qui se propose comme une rétrospective de son oeuvre et rassemble une sélection des photographies qu’il a prises en Pologne depuis une quarantaine d’années. Bogdan Konopka nous convie à l’accompagner pour dresser non pas le portrait photographique de la Pologne, mais à partager celui de sa Pologne, celui qu’il esquisse au rythme de ses expériences, mais qu’il n’affirme pas, qu’il n’impose en rien.
Bogdan Konopka, photochimiste de formation, est un photographe français et polonais né en 1953 à Wroclaw. Il vit et travaille à Paris depuis 30 ans. Lauréat du prestigieux Grand Prix européen de photographie de la ville de Vevey en 1998, il est connu pour les nuances de gris qui constituent l’une des grandes caractéristiques de son œuvre. Il l’est également pour son travail sur les faces cachées des villes et leur patrimoine délaissé Varsovie, Prague, Genève, Venise, Zürich, Budapest –, où il s’attache au quotidien qui se dégrade plus qu’au spectaculaire. Fort d’une solide maîtrise technique, Konopka affirme dans ses images un univers plastique et formel à contre-courant des modes. Son travail est régulièrement exposé en France, en Pologne et en Chine et est entré dans de nombreuses collections publiques. Parmi les ouvrages publiés nous citerons De natura rerum (Éditions Kropka, 2004), Chine, l’empire du gris (Éditions Marval, 2007), Rezonans (Éditions Filigranes 2008).
Il est représenté en France par la galerie Françoise Paviot.
http://paviotfoto.com/artistes/bogdan-konopka/
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