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“Poésie prolétaire” article 2599
à la Fondation d'entreprise Ricard, Paris

du 15 janvier au 23 février 2019



www.fondation-entreprise-ricard.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec François Piron, le 14 janvier 2019.

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Visuel de l’exposition Poésie prolétaire

 


2599_Poesie-proletaire audio
Interview de François Piron, commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 janvier 2019, durée 20'26". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

une proposition de François Piron, critique d’art et commissaire d’expositions indépendant



Avec Carlotta Bailly-Borg, Thérèse Bonnelalbay, Anne Bourse, Joëlle de La Casinière, Mélanie Matranga, Lizzy Mercier Descloux.

Cette exposition emprunte son titre et en partie son humeur à la revue Poézi Prolétèr, créée par les poètes Katalin Molnar et Christophe Tarkos, et par l’artiste Pascal Doury à Paris à la fin des années 1990. Une revue au croisement de la poésie et du dessin, sans pour autant émarger aux catégories de la poésie concrète ou graphique. Plutôt un endroit de rencontre inattendu, qui fait suite à d’autres publications des années 1980 et 1990, souvent bricolées, précaires et périphériques, où la ligne se brouille entre langage, image, graphe et signe.

Trois artistes trentenaires – Carlotta Bailly-Borg, Anne Bourse et Mélanie Matranga – (em)mêlent leurs oeuvres à celles de trois autres artistes qui, pour des raisons très diverses, n’ont pas voulu faire intégralement partie du « monde de l’art ». Thérèse Bonnelalbay, proche d’un milieu littéraire dans les années 1960-70, a poursuivi son métier d’infirmière tout en dessinant quotidiennement, et sa rencontre avec Jean Dubuffet a orienté la réception de son travail du côté de l’art brut ; Joëlle de La Casinière, longtemps nomade, a développé des formes légères d’écriture et de dessin adaptées à son existence, et a préféré la création collective du Montfaucon Research Center à l’idée d’une « carrière » individuelle ; Lizzy Mercier Descloux, enfin, après avoir fondé avec son compagnon Michel Esteban le magazine Rock News et ouvert aux Halles le magasin de disques et de fripes Harry Cover, suivit son parcours de musicienne dans le New York de la No Wave puis en Afrique dans les années 1980 : ses poèmes et dessins sont montrés pour la première fois à Paris.

Cette exposition est une occasion de tresser plusieurs fils d’une recherche en cours sur des généalogies inventées entre des artistes de diverses générations ; une occasion de créer des rapprochements et des conversations fortuites qui dépassent les limites convenues de la position de l’artiste aujourd’hui, en la déplaçant vers le champ plus vaste et sauvage des contre-cultures.