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“La Vérité n’est pas la Vérité”
à la Maba, Maison d'Art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne

du 17 janvier au 20 avril 2019



maba.fnagp.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 16 janvier 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Ilanit Illouz, Les dolines, 2018. Produit avec le soutien de la Fondation des Artistes. Courtesy de l'artiste.
2/  Jonathan Martin, Runes Frise, 2017. Film 16 mm, transfert digital. Produit avec le soutien du Frac Île-de-France. Courtesy de l’artiste.
3/  Marijke De Roover, The Eggcellent Adventures of Marijke De Roover / Part 1: A Womb of One's Own, (video still), 2018. Vidéo, 16:9, couleur, stéréo, 22 min. Courtesy de l’artiste et Tatjana Pieters, Gand (Belgique).

 


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Interview de Caroline Cournède, directrice de la Maba et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Nogent-sur-Marne, le 16 janvier 2019, durée 9'16". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Caroline Cournède, directrice de la Maba.



Du 17 janvier au 20 avril 2019, la MABA à Nogent-sur-Marne présente une exposition collective autour de l'imagerie associée aux sorcières, pour évoquer des questionnements liés à des enjeux écologiques, économiques et de liberté de parole. Intitulée La Vérité n’est pas la Vérité, curatée par Caroline Cournède, elle réunit des dessins, photographies, installations et vidéos des artistes français et étrangers Meris Angioletti (Italie), Nina Canell (Suède), Ilanit Illouz (France), Jonathan Martin (France), Marijke De Roover (Belgique) et Gaia Vincensini (Suisse).

La phrase de Rudy Giuliani en soutien à Donald Trump « La vérité n’est pas la vérité » évoque d’autres sombres époques où la vérité, elle non plus, n’était pas la vérité. Lorsqu’il s’agissait d’éradiquer les sorciers - mais plus particulièrement les sorcières - des femmes qui dérangeaient et qui faisaient toujours dans les procès en sorcellerie l’objet de plaidoiries à charge. Les sorcières n’ont été rien d’autre que cela : des femmes qui dérangeaient et dérogeaient à un certain ordre social. Exutoire à certaines situations de tensions sociales, il fallait trouver un bouc émissaire et la femme libre car célibataire, veuve, homosexuelle, connaissant empiriquement les plantes et la nature, était une victime toute désignée.

La vérité n’est pas la vérité, mais parfois aussi la vérité qui est la vérité dérange, celle des mouvements #metoo ou #balance ton porc. La parole des femmes se libère et dérange encore. Et la vérité qui n’est pas la vérité pourrait devenir une nouvelle vérité, et c’est maintenant qu’il faut être particulièrement vigilantes et que nous nous devons d’invoquer à nouveau le concours des sorcières.

L’exposition raconte ainsi différentes histoires de sorcières. Des sorcières qui photographient des territoires qui s’assèchent et se délitent petit à petit à cause de luttes géopolitiques, des histoires de sorcières qui se réunissent et créent des sororités particulières, d’autres sorcières encore qui explorent la maternité et la famille nucléaire… Des sorcières, il y en a toujours eu, ce sont toutes ces femmes qui luttent, qui parlent, chantent, ou crient pour dire la vérité sur des situations écologiques ou économiques critiques, qui font circuler les énergies et transforment des éléments et pourquoi pas peuvent peut-être amener à (é)changer des points de vue…