contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Une année en peinture Acte 1” Inciser le temps
à la Galerie municipale Jean-Collet, Vitry-sur-Seine

du 20 janvier au 3 mars 2019



galerie.vitry94.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Alexandra Fau, le 19 janvier 2019.

2605_Inciser-temps2605_Inciser-temps2605_Inciser-temps
Légendes de gauche à droite :
1/  Mireille Blanc , Nappage 2, 2017. Huile sur toile. 41 x 50 cm..
2/  Roland Flexner, LGB20, 2011. Graphite Liquide Bleu sur papier, 14 × 18 cm, 38 × 40 cm, ID20841. Courtesy of the artist and Galerie Nathalie Obadia, Paris / Brussels.
3/  Julien Carreyn , Sans titre, 2011. Graphite sur papier Dowler Rowney, 9 x 14 cm . © Adagp, 2018 / Collection Alix Dionot-Morani et Antoine Dathanat.

 


2605_Inciser-temps audio
Interview de Alexandra Fau, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Vitry-sur-Seine, le 19 janvier 2019, durée 17'45". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Alexandra Fau, critique d’art et enseignante en histoire de l’art.



L’année 2019 s’annonce très picturale à la Galerie municipale Jean-Collet qui fêtera à l’automne le 50ème anniversaire du Prix de peinture Novembre à Vitry. Plateforme consacrée aux artistes jusqu’à leur 40ème année oeuvrant dans le champ de la peinture et placés sous le regard de leurs pairs, cet événement a donné au fil du temps une identité à la Galerie en affirmant son attachement au langage pictural et à ses développements, et confirmant ainsi son engagement envers celles et ceux qui la font.

Pour affirmer cet amour de la peinture, l’année déroulera cinq actes autour de cette question, créant des liens entre les générations, les formes plastiques, et faisant se croiser espaces picturaux et espaces de pensée.

Le 1er acte Inciser le temps est une Carte blanche à Alexandra Fau, commissaire d’expositions, critique d’art et enseignante en histoire de l’art, qui est invitée pour son regard singulier sur la production picturale de ces cinquante dernières années.

Inciser le temps est une exposition collective avec les oeuvres de Jean-Pierre Bertrand et Armand Jalut ; Jean-Michel Sanejouand et Benjamin Swaim ; Daniel Dezeuze et Sylvie Auvray ; Rémy Zaugg et Mireille Blanc ; Martin Barré et Dominique Figarella ; Gilles Aillaud et Etienne Chambaud ; Gérard Schlosser et Nina Childress ; Catherine Viollet et Florence Reymond ; Roland Flexner et Julien Carreyn ; Frédéric Pardo et Christian Hidaka.

Alexandra Fau imagine à la Galerie municipale Jean-Collet des « combinaisons » d’artistes de générations distinctes sur le modèle de celles réalisée pour l’exposition La peinture française contemporaine, combinaisons de l’histoire, en 2012 au musée d’art contemporain de Perm en Russie.

L’exposition invite à la collusion des époques au sein d’un médium durement éprouvé depuis les années 1960, la peinture. Il s’agit ici de recréer des « familles » de peintres qui coïncident par leur approche, leur exigence vis-à-vis du réel, ou bien au contraire, par leurs envolées psychédéliques. Aucune règle précise ne vient réguler ce petit jeu de correspondances. Seul le plaisir de se laisser happer par ces mondes peints qui trouvent d’étranges résonnances chez la plus jeune génération.

Inciser le temps s’affranchit des conventions pour dresser un panorama élargi de la peinture contemporaine, révélateur de la diversité des pratiques, des réflexions et des positionnements. Qu’est-ce que signifie agir comme un peintre ? ou se penser peintre ? D’une toile à l’autre, le jeu des matières, le brouillage des repères de la représentation, les correspondances formelles, esthétiques ou conceptuelles suscitent les interrogations.

Le spectateur est amené à «entrer dans un point de vue, comme on sympathise. La perception est participation»1 Et le tableau redevient un objet porteur de pensée.

1. David Lapoujade, Les existences moindres, Les éditions de Minuit, 2017, p40.