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“Présences Voyageuses” article 2647
au 49 Nord 6 Est, Fonds régional d’art contemporain de Lorraine (Frac), Metz

du 1er mars au 2 juin 2019



www.fraclorraine.org

 

© Anne-Frédérique Fer, voyage presse, le 27 février 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Lotty Rosenfeld, A thousand crosses on the road. Santiago, Chile, 1979, 1979. Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (FR). Photo : Rony Goldschmith. © L. Rosenfeld.
2/  Willie Cole, The Elegba Principle, 1997. Vue de l’exposition Digression à la frontier, Stadtgalerie, Saarbrücken (DE), 2002. Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (FR). Photo : Tom Gundelwein. © W. Cole.
3/  Geta Bratescu, The hands, for my eye, the hand of my body reconstitutes my portrait, 1977. Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz (FR). © Geta Bratescu.

 


2647_Voyageuses audio
Interview de Fanny Gonella, directrice du 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Metz, le 27 février 2019, durée 24'43". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Fanny Gonella, directrice du 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine




Avec des oeuvres de Nina Beier & Marie Lund, Geta Bratescu, stanley brouwn, Willie Cole, Winfred Evers, Andrea Fraser, Marie-Ange Guilleminot, Sister Corita Kent, Silvia Kolbowski, Tanja Koljonen, Claire Pentecost, Lotty Rosenfeld, Hito Steyerl, Ian Wilson.

D’Athènes à Forbach et Neufchâteau en passant par San Francisco, les oeuvres de la collection du 49 Nord 6 Est ont rencontré des sensibilités variées au cours des 30 dernières années. Ensemble, elles donnent forme à une exposition où l’ailleurs est ici, sans hiérarchie d’importance entre les lieux, les oeuvres et les lectures que nous en faisons.

Initialement constituée dans le but d’être présentée à travers la Lorraine, la collection du 49 Nord 6 Est a vu ses contours évoluer. Au fil des années, les acquisitions se sont fait le reflet de champs artistiques spécifiques. Les prêts se sont multipliés au-delà de la géographie initiale, et la région elle-même s’est agrandie. Dans ce contexte nouveau, où les circulations ont évolué, l’exposition propose un instantané des parcours suivis par une sélection d’oeuvres de la collection.

Exposées dans des médiathèques, établissements scolaires ou appartements, mais aussi des centres d’art, cinémathèques et biennales, ces oeuvres ont toutes un parcours distinct. De leur contexte de production, ancré dans un contexte politique historique, aux lieux où elles ont été présentées, ces formes ont traversé les années et les subjectivités.

Les photographies, sérigraphies, vidéos, sculptures et installations proposées ici sont, pour certaines, emblématiques et ont été présentées à travers le monde. D’autres, plus discrètes, ont été vues moins souvent. Quelques-unes matérialisent la trace d’un déplacement dans l’espace (Beier & Lund) ou proposent une déambulation active (Cole). Certaines interrogent les conditions du déplacement du corps dans l’espace privé (Bratescu, Guilleminot) ou dans l’espace public (brouwn, Fraser, Rosenfeld), recherchant ainsi des sphères de liberté face aux restrictions administratives, institutionnelles ou politiques. Quelques artistes mettent en évidence la distance entre une oeuvre et le souvenir qu’elle a laissé (Kolbowski), entre l’image et sa description (Koljonen). D’autres fois encore, c’est l’image qui est qualifiée de « voyageuse », comme le dit Hito Steyerl à propos du portrait d’Andrea Wolf, amie d’enfance, qui ne représente plus seulement une personne, mais aussi un emblème de la résistance Kurde.

Cette exposition dévoile finalement la circulation d’une sélection d’oeuvres, leurs trajectoires et la pluralité des regards qu’elles révèlent. Par le biais d’extraits de communiqués de presse ou de catalogues, textes pour le visiteur ou cartels, ces multiples approches, rassemblées dans les espaces du Frac, soulignent la diversité des rapports à l’art et le processus de réécriture de leur histoire qu’occasionne chaque présentation. En effet, chacune d’entre elle est l’occasion, pour les lieux qui les accueillent, de porter sur ces présences voyageuses un regard nouveau. Accumulés au fil des ans, ces textes ont été formulés en allemand, anglais, arabe, grec, français, japonais ou roumain. Incompréhensibles pour certain.e.s, ils évoquent un ailleurs peu connu, suggèrent des sensibilités ignorées et des savoir teintés d’expériences que nous n’avons pas faites.






Au même moment au Frac Lorraine : Degrés Est, Silvi Simon

Degrés Est amorce une série de rendez-vous, conçus en collaboration avec le Frac Alsace et le Frac Champagne-Ardenne, centrés sur les artistes liés au territoire du Grand Est.

Les trois Frac du Grand Est travaillent désormais en réseau. De cette nouvelle configuration est né le désir partagé de s’engager pour les artistes du territoire et de concevoir des projets avec ces acteurs essentiels de l’écosystème artistique, dont nous faisons partie.

Dans cette dynamique, le 49 Nord 6 Est dédie une salle à la création artistique issue du Grand Est et invite à découvrir le travail d’un ou une artiste lié.e à la région Grand Est sur proposition, en alternance, du Frac Alsace, du Frac Champagne-Ardenne et du 49 Nord 6 Est — Frac Lorraine. Au sein de ce vaste territoire, habité par de multiples sensibilités, le projet Degrés Est s’appuie sur une pluralité de points de vue pour témoigner de la diversité des pratiques artistiques actuelles.

La présentation du travail de Silvi Simon inaugure cet espace, sur une proposition de Felizitas Diering, directrice du Frac Alsace.

Une édition sera réalisée à l’occasion, initiant une série de publications dédiées aux projets Degrés Est.