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“Anting-Anting” L’âme secrète des Philippins
au musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris

du 12 mars au 26 mai 2019



www.quaibranly.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 11 mars 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Dino Dimar, Sans titre. © Dino Dimar, Manila.
2/  Dino Dimar, Victor Cano, 61 years old. School service driver/ Antingero/ Faith Healer. © Dino Dimar, Visual Artist, Manille, Philippines (www.dinodimar.com).
3/  Dino Dimar, Felix Jala, 58 years old. © Dino Dimar, Visual Artist, Manille, Philippines (www.dinodimar.com).

 


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Interview de Floy Quintos,
écrivain, scénariste, acteur, metteur en scène philippin et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 mars 2019, durée 14'31". © FranceFineArt.
(avec l'aimable traduction de Anne D. Geurts)

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition :
Floy Quintos, écrivain, scénariste, acteur et metteur en scène philippin.




Talismans ancestraux originaires des Philippines, les Anting-Anting jouent un rôle clef dans la culture et les traditions populaires de l’archipel. À la fois objets physiques et vecteurs d’une mémoire collective, ces talismans reflètent l’histoire et les influences qui ont façonné ces îles et leurs habitants.Le musée du quai Branly – Jacques Chirac présente, au sein de cette installation, une large sélection d’amulettes.

Sources de force et de pouvoir mystique, les Anting-Anting procurent à celui qui les porte puissance, richesse et amour. Ces objets protègent et rendent invincible – notamment aux blessures par balles. Ainsi l’amulette est porteuse d’une puissante connexion divine. Médaillons en laiton, cuivre, bois ou os, les Anting-Anting se déclinent également sous différentes formes, motifs et matériaux tels que le tatouage, le textile, le papier… Leur importance ne réside alors pas tant dans leur valeur que dans leur histoire. Mélange syncrétique de croyances animistes précoloniales, de catholicisme populaire et de traditions plus anciennes, cesobjets ont été largement utilisés lors de la Révolution philippine de 1898 ou des révoltes millénaristes et paysannes. Profondément ancrés dans les usages et la vie quotidienne, ils sont aujourd’hui toujours portés comme moyen de protection par les policiers, les soldats et les membres des cultes secrets.






Installation à l’Atelier Martine Aublet

Des héros philippins aux dirigeants des cultes millénaires, en passant par les soldats, les policiers et les rebelles des temps modernes, les amulettes sont – dans l’exposition – associées aux portraits de leurs propriétaires.

À travers un parcours composé de photographies d’archives, de séquences de rituels filmées, l’exposition s’attache à présenter le système de croyance philippin lié aux Anting-Anting. Le parcours s’ouvre ainsi sur la présentation du vieux quartier de Quiapo à Manille, centre spirituel majeur pour des millions de Philippins catholiques et où un grand nombre d’Anting-Anting sont vendus. Le visiteur est ensuite amené à découvrir l’histoire du plus ancien et du plus important symboles d’Anting-Anting, l’Infinito Sa Bato, référence à la résilience des croyances animistes locales face à l’avènement du christianisme. Enfin l’exposition explore l’évolution de ces amulettes au travers des époques, analyse les signes et symboles obscurs qui les ornent et s’arrête notamment sur la figure du héros national des Philippines, José Rizal, motif récurrent des Anting-Anting.

La fabrication continue de ces médaillons et leur activation rituelle sont la preuve que ces talismans exercent un rôle central dans la psyché des Philippins contemporains. Fusion de plusieurs croyances, ces amulettes sont les témoignages incontournables de l’histoire et des influences qui ont façonné la culture des Philippines.