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“Thomas Houseago” Almost Human
au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

du 15 mars au 14 juillet 2019



www.mam.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Thomas Houseago, le 14 mars 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Thomas Houseago, Untitled Face (Pink Tongue #2/Green Face), 1995. Plâtre, peinture acrylique, bois. 118 x 60 x 38 cm. Courtesy de l’artiste, Los Angeles. © Thomas Houseago © ADAGP, Paris, 2019. Photo : Fredrik Nilsen Studio.
2/  Thomas Houseago, Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave, bath, grave), 2018. Tuf-Cal, chanvre, fer à béton , 124,5 x 538,5 x 309,9 cm . Courtesy de l’artiste, Los Angeles. © Muna El Fituri.
3/  Thomas Houseago, Untitled (Egg), 2015. Tuf-Cal, chanvre, fer à béton, bois, mine de plomb, crayons de couleur. 181,6 x 66 x 66 cm. Courtesy de l’artiste, Los Angeles. © Thomas Houseago © ADAGP, Paris, 2019. Photo : Fredrik Nilsen Studio.

 


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Interview de Olivia Gaultier-Jeanroy, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 mars 2019, durée 11'11". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition : Olivia Gaultier-Jeanroy



Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente la première rétrospective en France de Thomas Houseago.

Figure majeure de la scène artistique internationale, Thomas Houseago est un sculpteur et peintre né à Leeds (Royaume-Uni) en 1972. Il vit et travaille à Los Angeles depuis 2003, et son oeuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées.

Utilisant des matériaux comme le bois, le plâtre, le fer ou le bronze, il s’inscrit dans la lignée de sculpteurs qui, de Henry Moore à Georg Baselitz et Bruce Nauman, se concentrent sur une représentation de la figure humaine dans l’espace.

L’exposition est présentée dans les salles monumentales des collections du musée, qui sont, pour l’artiste, parties prenantes de la scénographie. Le bâtiment, les bas-reliefs d’Alfred Auguste Janniot réalisés en 1937, la Tour Eiffel, permettent également à l’artiste d’ancrer son oeuvre dans l’environnement architectural du musée. Souvent monumentales, ses sculptures conservent les vestiges du processus de fabrication et oscillent entre force et fragilité.

Almost Human retrace les différentes évolutions du travail de l’artiste, de ses oeuvres des années 1990 jusqu’à ses dernières réalisations. Le parcours, principalement chronologique, s’articule autour de quatre salles, qui croisent à la fois les grandes étapes géographiques de la vie de l’artiste, mais aussi son rapport intrinsèque aux matériaux. Une imposante oeuvre en bronze, intitulée Striding Figure II (Ghost), est également installée dans le bassin de l'esplanade du musée.

L’exposition s’ouvre sur les sculptures anthropomorphes des débuts de l’artiste et reprend l’équilibre et l’aspect brut du plâtre est parfois teinté de couleur.

La deuxième salle de l’exposition est pensée autour de sculptures hybrides et expérimentales. Elles servent de passerelle entre les oeuvres figuratives du début de sa carrière et les ensembles architecturés et immersifs, qui constituent la plus grande partie de la production actuelle de Thomas Houseago.

La troisième salle, la plus monumentale, est consacrée au gigantisme et à la noirceur où se répand le sentiment troublant d’isolement et d’introspection. L’Homme pressé, imposant colosse de bronze prenant possession de la verticalité des lieux, est contré par l’horizontalité de la sculpture couchée Wood Skeleton I (Father) et de la longue frise murale de la série « Black Paintings ».

La quatrième salle est un espace immersif dédié à la présentation de l’oeuvre Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave, bath, grave), réalisée spécialement pour l’exposition. Accompagnée d’un film et de photographies retraçant sa conception, cette sculpture – moulée dans l’argile – retranscrit physiquement l’atelier de l’artiste à travers ses mouvements et actions, et marque ainsi son retour à la dimension performative de ses premières oeuvres.


Un catalogue bilingue, réalisé sous la direction de l’artiste, sera publié aux éditions Paris Musées.






Parcours de l’exposition

Introduction

Almost Human est la première rétrospective en France de Thomas Houseago. Elle retrace les différentes phases de l’évolution de l’artiste, de ses oeuvres des années 1990 jusqu’à sa dernière production, dans laquelle le sculpteur renoue avec une pratique performative. Son titre provient – comme pour la plupart des expositions de l’artiste – de paroles de chansons, et, dans ce cas précis, du morceau « Suzanne » de Leonard Cohen. Tout au long de l’exposition, l’oeuvre de Thomas Houseago se dévoile à travers la représentation de ce qui s’apparente à la présence humaine. Des sculptures anthropomorphes de ses débuts, en passant par les silhouettes de monstres, qu’ils soient sculptés ou peints, jusqu’à Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave, bath, grave) où il ne reste que la trace de l’artiste, celui-ci se concentre sur une inscription vivante de la figure humaine dans l’espace. Né en 1972 à Leeds (Grande-Bretagne), Thomas Houseago passe son enfance dans une famille modeste qui accorde une grande importance à l’art, que ce soit à la musique, à l’architecture, ou aux arts plastiques. Il grandit, au coeur des années 1970, au rythme d’une ville de tradition industrielle elle-même en pleine mutation, dans l’Angleterre de Margaret Thatcher. À l’âge de 16 ans, il est confronté à deux événements qui seront pour lui fondamentaux : l’exposition Late Picasso à la Tate Gallery de Londres, où il découvre les toiles tardives du peintre espagnol, et les images de la performance iconique de Joseph Beuys, Comment expliquer les tableaux à un lièvre mort – réalisée en 1965. Influencées par l’artiste allemand, ou encore par Chris Burden, les premières oeuvres de Houseago sont alors performatives. En 1989, Houseago entre au Jacob Kramer College, l’école d’art de Leeds. L’année suivante, il obtient une bourse qui lui ouvre les portes du Central Saint Martins College of Art and Design de Londres, ce qu’il considère comme un « miracle ayant changé sa vie ». C’est alors pour lui le début d’une vie entièrement dédiée à l’art. Parcourant l’Europe pour parfaire sa pratique, avant de s’installer à Los Angeles, en 2003 – où il vit toujours –, Thomas Houseago est aujourd’hui l’un des rares sculpteurs de sa génération, et l’un des plus reconnus.


Figures humaines
À son arrivée au Central Saint Martins College de Londres, à 19 ans, Thomas Houseago puise ses influences chez Henry Moore, Francis Picabia ou Jacob Epstein. Les formes du corps humain émergent peu à peu de sa sculpture jusqu’alors assez architecturale. Après trois ans passés dans la capitale anglaise, il décide de poursuivre sa formation à l’institut De Ateliers, à Amsterdam, où il comptera parmi ses professeurs les artistes Marlene Dumas et Jan Dibbets. C’est là que se dégage son style et que ses premières grandes sculptures sont réalisées. À l’issue de ses études, il part s’installer à Bruxelles, où il tente de vivre de son art. Sa première exposition personnelle a lieu en 2002, à la galerie de Xavier Hufkens, rencontré au milieu des années 1990. Malgré cette expérience commerciale, cette période est frugale et il décide de tout quitter pour prendre un nouveau départ. En 2003, il s’installe à Los Angeles où, après quelques années pendant lesquelles il est ouvrier en bâtiment pour subvenir à ses besoins, il parvient à se faire une place. Dans cette salle, les techniques de travail du plâtre se côtoient, et les sculptures anthropomorphes semblent chercher l’équilibre. Grâce à des matériaux bruts et une technique ancrée dans le dessin, Thomas Houseago réinterprète la forme humaine à travers l’anatomie déformée et l’échelle exagérée.


Hybrides
En 2005, Thomas Houseago rencontre le galeriste américain David Kordansky qui lui propose de le représenter et d’organiser sa première exposition personnelle à Los Angeles. Quelques années plus tard, il présente ses masques sur socle de bois et une immense sculpture intitulée Untitled (Red Man). De là, sa réputation s’accroît rapidement, et, dès 2010, il s’installe dans un atelier gigantesque à Los Angeles, où il travaille encore aujourd’hui. Cet endroit lui donne tout l’espace et le loisir d’expérimenter les techniques, les motifs, les échelles. Ces sculptures, dont certaines sont rassemblées ici, pourraient s’apparenter à des oeuvres de transition. Elles servent de passerelles entre les oeuvres figuratives du début et les ensembles, architecturés et immersifs, qui constituent aujourd’hui la plus grande partie de sa production. Le cubisme, le futurisme, diverses manifestations du primitivisme, mais aussi la culture populaire font partie du large éventail de références à l’histoire de l’art qui guident son travail, et que Houseago ne renie pas. Il les transpose dans une sculpture contemporaine, avec son propre vocabulaire. Le Tuf-Cal, variété de plâtre conçue spécifiquement pour le bâtiment, est alors omniprésent. L’artiste développe ainsi de nouveaux motifs où la figure disparaît au profit d’éléments plus architecturaux.


Diables et démons
L’année 2010 marque un tournant dans la carrière de Houseago, avec la présentation remarquée de son oeuvre Baby à la Whitney Biennial de New York. L’année suivante, c’est à la Biennale de Venise que l’artiste accroît un peu plus sa renommée avec L’Homme pressé, présenté devant le Palazzo Grassi, sur le Grand Canal, et exposé ici. C’est au cours de cette décennie que Houseago assoit sa reconnaissance internationale et intègre de prestigieuses galeries telles Michael Werner, ou Gagosian, qui le représente toujours aujourd’hui. Comme le montrent les oeuvres de cette salle, l’univers de Thomas Houseago s’illustre aussi par la noirceur, et les thématiques reflétant les démons qui ont longtemps pu l’habiter. Ses représentations de la figure humaine s’apparentent à des crânes, ses colosses de métal semblent sortis de cauchemars qui hantent les nuits d’enfants… Pour autant, ils ne cherchent pas tant à effrayer qu’à retranscrire sa vision de l’homme, sa réalité. Même monumentales, ses sculptures conservent les vestiges de leur processus de fabrication, et oscillent ainsi entre force et fragilité. En incluant l’architecture du musée dans le parcours de l’exposition, et en particulier dans cette salle, Thomas Houseago a souhaité ancrer ses oeuvres dans un environnement bien spécifique. Les toiles entre les fenêtres font écho aux grands bas-reliefs d’Alfred Janniot visibles sur l’esplanade extérieure (1937) ; le bassin du parvis est quant à lui occupé par l’immense sculpture Striding Figure II (Ghost) qui fait face à la tour Eiffel. Houseago bouleverse nos notions contemporaines de sculpture, avec des oeuvres qui intègrent l’immédiateté de la main de l’artiste.


Mood board
« Sur les murs de cette pièce sont accrochés deux grands mood boards – ou tableaux d’inspiration – mis à jour quasi quotidiennement par Houseago. […] Le plus grand, situé à proximité du petit salon, rassemble ses différentes sources d’inspiration, qui vont de la culture populaire aux références historiques, dans des duos d’images : ainsi se côtoient l’Incroyable Hulk et un cadre réalisé par Alberto Giacometti, mais aussi des photogrammes de 2001, l’odyssée de l’espace ou de Orange mécanique de Stanley Kubrick et d’effrayants masques mexicains du XIXe siècle, d’autres de Fitzcarraldo de Werner Herzog et les Wall Paintings de Sol LeWitt, ou encore une page de comics de son enfance et des photos noir et blanc d’architecture inca… L’ensemble est complété par des oeuvres de Houseago dans leurs différents lieux de présentation, depuis ses expositions dans les années 1990 jusqu’à des photos d’installations plus récentes, lors de leur assemblage à l’atelier ou in situ aux quatre coins du monde. […] Autant d’éléments qui livrent des indices permettant d’ouvrir la porte vers l’espace suivant pour aller se confronter physiquement aux lieux de création. »

Extrait de Olivia Gaultier-Jeanroy,« Keyhole in the Door », Thomas Houseago, Almost Human, Paris, Éditions Paris Musées, 2019.


L’atelier
Cet espace est une immersion au sein de l’atelier de Thomas Houseago. Pensé et réalisé spécifiquement pour l’exposition, Cast Studio représente le retour à une oeuvre beaucoup plus performative. L’artiste l’a également voulue participative. Sur cette estrade d’argile crue se sont déroulées différentes actions dont le plâtre ne restitue que les traces. L’oeuvre a été pensée comme un lieu de vie au sein de l’atelier, où l’artiste a ponctuellement invité des figures du monde de l’art et ses proches à intervenir et interagir avec lui. Produite dans l’atelier de Houseago de l’été à l’automne 2018, l’oeuvre est constituée de plusieurs grandes zones correspondant aux différentes actions qui s’y sont déroulées : la zone du sommeil – avec le lit –, la zone de discussion – avec les chaises –, et la zone de représentation – avec la scène. Des photographies de Muna El Fituri, la compagne de Thomas Houseago, et un film coréalisé avec l’artiste marquent leur première collaboration d’envergure, et permettent de mieux saisir l’implication physique nécessitée par la réalisation de cette oeuvre, mais aussi de mieux appréhender l’atmosphère de création dans laquelle évolue le sculpteur.






Extrait du catalogue - Keyhole in the Door d’Olivia Gaultier-Jeanroy

La vie de l’atelier de Thomas Houseago ressemble à celle de l’artiste : foisonnante, en perpétuel mouvement, pleine de visites et de moments de convivialité. Dans sa manière de percevoir ses sculptures et de les réaliser, Houseago a besoin de visualiser concrètement les oeuvres, de les matérialiser dans l’espace mais aussi d’observer leurs relations les unes aux autres. C’est pourquoi Owl Studios est aussi grand que les bras ouverts de Thomas Houseago quand il vous y accueille.

S’inspirer de sa vie, de son environnement direct, est le moteur du processus créatif de l’artiste. À titre d’exemples : Daadist, l’une de ses dernières sculptures, tire son intitulé du surnom que lui donne son fils ; Moun Room est une installation réalisée en 2014 en hommage à sa compagne Muna ; les titres de ses expositions proviennent des paroles de ses chansons favorites ; le nom de son atelier – Owl Studio [l’atelier de la chouette] – fait référence à l’animal qu’il sculpta un jour à la demande de sa fille, et qui, depuis, est devenu l’un de ses totems ; enfin, les motifs d’enroulements des autoroutes de Los Angeles qu’il emprunte tous les jours en voiture se retrouvent dans ses oeuvres récentes. Aussi, pénétrer dans l’atelier de l’artiste est bien plus qu’une incursion dans les coulisses de sa création. Cela revient à percer son intimité, à entrer dans son monde. Chacun des différents bâtiments qui composent l’atelier représente une strate de la personnalité du sculpteur, et de l’homme qu’il est. Retranscrire physiquement son atelier pour l’exposition du musée d’Art moderne de la Ville de Paris – acte qu’il accompagne d’un film dans lequel on le voit évoluer au quotidien dans son repaire – traduit donc la volonté de l’artiste de donner la clef de son art, de dévoiler ce qui l’a constitué, de la façon dont on pousse une à une les portes de chaque édifice de Owl Studios.

La première pièce dans laquelle pénètre quiconque rend visite à l’artiste pourrait être assimilée à un sas. Un sas de décompression d’avec le monde extérieur, un sas d’introduction vers l’univers de Thomas Houseago. Nommée « atelier de dessin » par les membres de l’équipe en raison de la présence de nombreuses tables sur lesquelles l’artiste a tout le loisir de créer, elle est surtout un lieu de réunion. Un large canapé moelleux, entouré de nombreux fauteuils, fait face à une table basse sur laquelle est posé en permanence de quoi faire un authentique thé matcha, exercice que Houseago pratique en expert tant il en raffole et en consomme. C’est ici, donc, que se tiennent les réunions, brainstormings et autres conversations informelles. Au fond de la salle se trouve une autre table, immense, autour de laquelle l’artiste organise régulièrement des repas conviviaux avec ses amis de passage à l’atelier. Brad Pitt, Flea, James Gray, Paul McCarthy, David Hockney, Kamasi Washington, Zoe Saldana… se retrouvent tour à tour attablés face à la grande bibliothèque où sont rassemblés et classés méticuleusement les dizaines d’ouvrages d’histoire de l’art réunis par l’artiste. Tous sont ainsi intervenus dans la réalisation de l’oeuvre Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave, bath, grave). Qu’ils aient, ou non, touché l’argile crue, chacun d’entre eux a, selon l’artiste lui-même, participé à l’élaboration de cette production.

[…]

Ce n’est qu’à la fin de la visite que l’on remarque la bande-son qui nous a pourtant accompagnés tout au long de notre périple. Pris par l’enthousiasme communicatif de l’artiste et le ballet de ses sculptures, nous ne faisons attention au rythme musical que lorsque la cadence de ce spectacle se calme. Thomas Houseago vit en musique, reflet de son humeur du moment, bien que rien ne semble avoir d’emprise sur lui lorsqu’il se trouve dans l’atelier. Constantin Brancusi disait qu’une sculpture bien faite devait avoir le don de guérir celui qui la regarde. Il semblerait, d’après Houseago, qu’elle apaise aussi celui qui la façonne : « Mon atelier est un espace utopique, même quand je suis en pleine fureur créatrice. » Encore le temps de regarder quelques dessins avec l’artiste, de découvrir certains détails de ses sculptures, comme le dos de cette petite chouette en bronze qui ressemble à s’y méprendre au dos du Balzac d’Auguste Rodin, et soudainement, Thomas Houseago disparaît. À peine en prenons-nous conscience qu’il revient avec l’ébauche d’une nouvelle oeuvre, réalisée alors que nous avions le dos tourné. Comme il le dit lui-même : « C’est comme lorsqu’une chatte a ses petits. Tu la nourris, tu sais qu’elle attend sa portée, et tout à coup elle part et voilà ses chatons. »

L’oeuvre Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave, bath, grave) présentée dans l’exposition nous livre les clefs de cet espace unique, en mutation permanente, dont l’artiste se nourrit pour créer. À l’image du lieu, cette sculpture rassemble quatre zones définies : l’aire où l’on s’assied, celle où l’on « performe », celle où l’on dort et celle où l’on crée. Comme si Owl Studios s’érigeait devant nos yeux.