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“Théo Mercier” EVERY STONE SHOULD CRY (Même les pierres pleurent)
au musée de la Chasse et de la Nature, Paris

du 23 avril au 30 juin 2019



www.chassenature.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 23 avril 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Théo Mercier, Mécanique du désastre, 2019. Pneu, jarre en terre cuite, polystyrène, 155 x 70 x 35 cm. © Erwan Fichou et Théo Mercier, 2019.
2/  Théo Mercier, Time machine, 2019. Ammonites, chaîne en acier brut, 230 x 30 x 20 cm. © Erwan Fichou et Théo Mercier, 2019.
3/  Théo Mercier, Le sens de l'humour, 2019. Ressort en acier brut, pierre, jarre en terre cuite, plâtre, 235 x 75 x 75 cm. © Erwan Fichou et Théo Mercier, 2019.

 


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Interview de Claude d'Anthenaise,
directeur du musée de la Chasse et de la Nature, et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 avril 2019, durée 7'50". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Claude d'Anthenaise, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée de la Chasse et de la Nature



Dix ans après y avoir fait sa première exposition personnelle, l’artiste Théo Mercier revient habiter les salles du musée de la Chasse et de la Nature.

Sculpteur et metteur en scène, il travaille sur la relation entre l’oeuvre et son environnement. L’artiste veut initier chez les visiteurs une véritable chorégraphie du regard. À cette fin, dans ses installations, il mélange à ses propres sculptures des objets ou des oeuvres d’art populaire qu’il a collectés lors de ses voyages. La diversité de provenance des collections ainsi constituées est à l’image de la mondialisation, leur agencement évoquant une sorte d’archéologie du futur. Le contexte muséographique vient donner un sens nouveau aux objets exposés, tandis que l’étrangeté, la poésie ou l’humour naissent des rapprochements insolites.

Avec l’exposition EVERY STONE SHOULD CRY, Théo Mercier interroge la notion de « domestication » de la Nature par l’Homme, qu’elle soit animale, végétale ou minéralogique. Il imagine un scénario post-moderne autour du bonheur animal et du bonheur domestiqué, dans un jardin des illusions où le vivant jouerait tous les rôles pensés par et pour l’Homme. De l’original à la copie industrielle, il réinvente les notions de classification et de collection naturaliste à l’ère de la (re)production de masse, pour créer un « muséum d’histoire artificielle » et faire naître de nouveaux dialogues ou disputes entre les objets collectés. Transformant le lieu d’exposition temporaire en un espace-temps d’un genre nouveau, Théo Mercier installe notre regard quelque part entre l’étalage de magasin, le cabinet de curiosités et l’aire de jeux pour enfants ou animaux. Par une mise en scène aux couleurs et aux formes alléchantes, ce monde factice suggère pourtant une forme d’enfermement et d’étrangeté à explorer. Conçu comme un lieu clos, l’exposition offre un zoo domestique dans lequel le visiteur entre par une petite porte pour y découvrir de nouvelles habitudes de regards sur le monde. À travers des jeux d’échelle improbables et des déplacements d’usage, l’accrochage recrée l’illusion d’un espace récréatif pour le visiteur qui joue, malgré lui, le rôle de « cobaye » en cage. Par un renversement des rapports de pouvoirs et de fantasmes entre l’Homme et la Nature, l’exposition EVERY STONE SHOULD CRY met en scène les tensions qui existent entre le jeu et le contrôle, le bonheur et la terreur, l’illusion et la réalité ou encore la récompense et la punition.