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“Festival du Regard” 4ème édition
à Cergy-Pontoise

du 24 mai au 14 juillet 2019



www.festivalduregard.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 23 mai 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Arthur Crestani, Bad City Dreams. © Arthur Crestani.
2/  Cyrus Cornut, Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe. © Cyrus Cornut.
3/  Hortense Soichet, Intérieurs, Logements à la Goutte d’Or, 2009-2010, boulevard Barbes, deux habitants, six pièces, 130 m², là depuis 1984, « Quarante-sept personnes ont visité cet appartement. Trois étaient d’accord pour y habiter ; les autres ont eu peur du quartier. ». © Hortense Soichet.

 


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Interview de Sylvie Hugues et Mathilde Terraube, directrices artistiques du Festival du Regard,
par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 6 mai 2019, durée 23'53". © FranceFineArt.

 


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Interview de Arthur Crestani, pour la série Bad City Dreams,
par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 23 mai 2019, durée 12'07". © FranceFineArt.

 


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Interview de Hortense Soichet, pour la série La Goutte d’Or,
par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 23 mai 2019, durée 12'05". © FranceFineArt.

 


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Interview de Cyrus Cornut,
pour les séries Voyage en Périphérie & Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe,

par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 23 mai 2019, durée 14'49". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Direction artistique : Sylvie Hugues et Mathilde Terraube



Édito

Dès son invention, la photographie a toujours eu deux fonctions essentielles : enregistrer et immortaliser la vie de famille et faire découvrir d’autres modes de vie lointains. Avec le thème « Habiter », nous avons voulu réunir ces deux voies, mettre en relation le quotidien et l’ailleurs, le banal et l’étonnant, l’anodin et l’extraordinaire. Et quel médium, mieux que la photographie, pouvait nous proposer cette « cohabitation » à la fois documentaire et artistique ?

Aujourd’hui, nous habitons un « village global » mais est-ce pour autant que nous connaissons bien les modes de vie de nos voisins, qu’ils vivent à quelques kilomètres ou aux antipodes ? Bien sûr les urbanistes, les sociologues, les architectes… se penchent régulièrement sur le sujet et le prix de immobilier reste un des marronniers de la presse et de la télévision. Mais la photographie va offrir une autre vision de cette question, en l’interrogeant sous de nombreux aspects, à la fois esthétiques et politiques. Que l’on soit artiste ou photojournaliste, conceptuel ou factuel, dès que l’on photographie un habitat, on crée une nouvelle forme de connaissance de ce lieu, de son usage, de sa géométrie, de sa « personnalité ». Les auteurs que nous avons choisi pour cette quatrième édition du Festival du Regard, sont les habitants engagés et concernés de ce grand spectacle du réel qui est à la fois vrai et imaginaire.

Sylvie Hugues et Mathilde Terraube, Directrices artistiques du Festival du Regard






Présentation

Habiter, c’est ainsi que les Hommes vivent...


Pour sa quatrième édition le Festival du Regard se développe et change d’espace. Après le Carreau de Cergy l’année dernière, c’est un nouveau lieu insolite et emblématique qui nous accueille : l’ancienne Tour EDF. Cette construction de grande hauteur située dans le Grand Centre de Cergy-Pontoise accueillera le coeur du Festival. Un lieu particulièrement adapté à notre thématique de 2019 : HABITER. Neuf expositions investiront les 1500 m2 du rez-dechaussée et dialogueront avec les huit expositions installées en extérieur, dans le parc François Mitterrand et sur le Parvis de la Préfecture.

Dans la Tour EDF, les visiteurs pourront admirer, dans une scénographie inédite, les mégapoles de Michael Wolf dont l’ensemble de l’oeuvre est axé sur la complexité de la vie urbaine. Ses tirages de grand format nous plongent dans Hong-Kong, Tokyo ou Chicago, par des cadrages géométriques et immersifs parfois à la limite de l’abstraction. Parallèlement, les photographies réalisées en Chine et à la chambre par Cyrus Cornut nous racontent comment certains exilés du barrage des Trois-Gorges se sont réappropriés l'habitat urbain tentaculaire de Chongqing, ville de 34 millions d'habitants. Cyrus Cornut, architecte de formation, nous proposera aussi un voyage plus proche de nous, en périphérie de Paris, où il a documenté la bande de territoire qui jouxte la capitale où se frottent lotissements, pavillons et barres d'immeubles dans des lumières et des ambiances électriques. Autre continent, autres habitats et habitudes, Anne Rearick s’est intéressée aux township et ghettos périurbains d'Afrique du Sud. Dans un noir et blanc sobre et élégant, elle met subtilement en évidence un nouvel apartheid d'ordre économique. Son empathie - elle entretient une véritable relation avec les sujets photographiés - se ressent également au Pays Basque où elle s'est plongée dans la vie rurale. C'est en France également qu'Hortense Soichet mène une enquête photographique sur l'habitat social depuis de nombreuses années. Elle nous invite dans les intérieurs de la Goutte d'Or, quartier parisien populaire, dont elle a dressé le portrait intime, loin des clichés. Fidèles à leur habitude, les directrices artistiques ont réuni dans un accrochage collectif intitulé « Habiter vu par… » des ensembles de photographies de grands noms et compagnons de route du festival. Ce sera l’occasion de découvrir les photographies de Cergy en couleur réalisées par un certain Robert Doisneau en 1984… Mais aussi, jamais montrés, les tirages noir et blanc de Jean-Claude Gautrand représentant des blockhaus habités. Egalement l’emblématique immeuble Giron à Cuba par Jean-Christophe Béchet ; la banlieue de Paris par la grande Sabine Weiss ; des œuvres de Lucien Hervé - photographe de Le Corbusier - ainsi que des tirages albuminés d’Eugène Atget. Enfin et toujours dans la Tour EDF, c’est à un habitat imaginaire que nous convie Frank Kunert, lui qui réalise des maquettes d'intérieurs surréalistes et drôles.

Dans le Parc François Mitterrand qui jouxte la Préfecture de Cergy-Pontoise, Marie-Pierre Dieterlé présente « Cité Gagarine sur le départ ». La photographe s’est immergée dans le quotidien des habitants de cette cité d’Ivry-sur-Seine vouée à la démolition. Plus au sud, Yohanne Lamoulère a fait de Marseille le territoire privilégié de son regard de photographe et de citoyenne. Son approche en argentique couleur sait prendre le temps de la rencontre et du témoignage en profondeur.

C’est dans la banlieue de Delhi, en Inde, qu’Arthur Crestani a rencontré une usine à rêve, où promoteurs et publicitaires rivalisent d'audace pour convaincre la classe moyenne d'investir dans des complexes résidentiels. Autre rêve, mais lui déjà bien réel, celui imaginé à Sun City en Arizona où de riches retraités américains vivent volontairement retirés du monde sans se mélanger au reste de la population. Peter Granser a réussi à pénétrer ce ghetto pour riches. Il est également l'auteur de El Alto, photographies des réalisations baroques signées par l'architecte bolivien Freddy Mamani, que le festival expose en extérieur place de la Préfecture. En extérieur aussi, le Luxembourg de Nikos Zompolas. D’origine grecque, ce photographe a su montrer l’étrange banalité de l’architecture de son pays d’adoption, un pays dont chacun sait le nom mais que peu connaissent vraiment... Sur le cours d’eau du Parc François Mitterrand, place aux « Portraits submergés » de Gideon Mendel qui depuis 2007 tire le portrait des victimes d’inondations dans leurs intérieurs sous l’eau afin d’alerter sur les conséquences du réchauffement climatique.

Finissons le tour d'horizon de notre programmation par un peu de fantaisie. Sur la Place des Arts de Cergy-Pontoise, on pourra suivre les aventures spatiales de Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence Spatiale Européenne, l’un des rares terriens à avoir habité ailleurs que sur Terre, préfigurant peut-être ce qui attend les générations futures. Des générations futures qui ne sont pas oubliées du festival puisque les photographies des enfants de l'école Talentiel de Vauréal sur le thème « Habiter » seront exposées dans la Tour EDF, aux cotés des photographes renommés.






Les expositions et les lieux

-> Tour EDF

• Cyrus Cornut : Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe et Voyage en Périphérie
• Frank Kunert : Lifestyle• Anne Rearick : Pays Basque et Township
• Hortense Soichet : La Goutte d’Or
• Michael Wolf : Transparent City et Architecture of Density
Habiter vu par… Eugene Atget, Lucien Hervé, Robert Doisneau, Jean-Claude Gautrand, Jean-Christophe Béchet et Sabine Weiss
Habiter la résidence Mary Poppins par les enfants de l’école Talentiel de Vauréal
• Exposition Bambino (pour le jeune public).

-> Place des arts
• Thomas Pesquet – ESA

-> Parvis de la Préfecture
• Peter Granser : El Alto

-> Parc François Mitterrand
• Arthur Crestani : Bad City Dreams
• Marie-Pierre Dieterlé : La cité Gagarine sur le départ
• Yohanne Lamoulère : Faux bourgs
• Peter Granser : Sun City
• Gideon Mendel : Portraits submergés
• Nikos Zompolas : Luxembourg, volume deux






À propos du Festival

Collectionneur et passionné de photographie, Éric Vialatel fonde le Festival du Regard en 2015 sur le constat qu’il manque une manifestation photographique d'envergure dans l'Ouest francilien, là où il réside et où il a créé son entreprise, les Maisons de Marianne. Le Festival du Regard s'est donc tenu dans un premier temps à Saint-Germain-en-Laye (en 2015 et en 2016) avant de déménager dans le Val d'Oise, à Cergy-Pontoise en 2018.

Chaque année le Festival du Regard interroge une des grandes questions de notre modernité. Pour cela il s’appuie sur une sélection d’oeuvres récentes ou historiques en rassemblant des auteurs photographes contemporains. Situé dans des villes où les musées de la photographie sont rares, il a aussi pour objectif de mieux faire comprendre les enjeux du médium photographique dans une société que beaucoup qualifient de « société de l’Image ». Il a aussi la volonté de faire participer les habitants du lieu à cette manifestation visuelle, en leur proposant des visites pédagogiques et des participations actives au programme d’exposition. Après « Adolescences » en 2018, les directrices artistiques, Sylvie Hugues et Mathilde Terraube ont choisi cette année le thème « Habiter », une approche entre reportage, document et architecture qui résonne particulièrement bien avec le lieu qui accueille le festival, à savoir le Grand Centre de Cergy-Pontoise actuellement en pleine mutation. Douze photographes présentent ici leur vision de ce thème et en offrent une multitudes de points de vue parallèles. En 2018, une résidence photographique avait été menée avec les élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional. Cette année, un atelier de photographie avec des enfants de l'école Talentiel de Vauréal a été organisée.

-> Les expositions se tiennent du 24 mai au 14 juillet et sont toutes en entrée libre. Un catalogue est édité et offert aux visiteurs qui en font la demande.


 



Archives FranceFineArt.com :

Retrouvez l’article de la 3e édition du Festival du Regard,
2412_Festival-Regard
https://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2765-2412-cergy-pontoise-festival-regard