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“Marcel Alocco” Origine Nice
à l'Enseigne des Oudin - Fonds de dotation, Paris

du 11 mai au 20 juillet 2019



enseignedesoudin.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Marcel Alocco, le 10 mai 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Marcel Alocco, Drap de lit n° 17, 1967. © Marcel Alocco.
2/  Alocco dans son Atelier, affiches Filliou et Alocco pour le Hall des Remises en question, 1968. © Marcel Alocco.
3/  Marcel Alocco, Fragment du patchwork 101, Prière à la Lune, 1978. © Marcel Alocco.

 


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Interview de Marcel Alocco,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 mai 2019, durée 30'56". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Laurence Imbernon, conservatrice d’art moderne et contemporain au musée des beaux-arts de Rennes
Alain Oudin, Président de l'Enseigne des Oudin-Fonds de dotation
Jannick Thiroux, directeur de l'Enseigne des Oudin-Fonds de dotation.




L’exposition est articulée en 2 temps :
Tome 1 : de Fluxus à Idéogrammaire (avant 1974), du 11 mai au 15 juin 2019
Tome 2 : fragments de La Peinture en Patchwork (depuis 1974), du 22 juin au 20 juillet 2019

Marcel Alocco, peintre et poète, est né à Nice en 1937. C’est sous l’identité artistique de cette ville que se présente son oeuvre, qui confronte ou associe le langage et l’écriture poétique au coeur d’une gravitation plastique qui s’étire jusqu’à nos jours.

Membre discret mais permanent de l’« École de Nice », Marcel Alocco a nourri son oeuvre de Fluxus, de la traversée des supports et surfaces de la peinture analytique des années 1970. Avec la création de son Idéogrammaire, tout à la fois signe et particule de langage, il réinscrit, par de multiples détours, le geste et l’identité du peintre qu’il est, aujourd’hui.

L’exposition se décline en deux temps, deux tomes, comme pour rappeler la dimension d’un récit mythologique, inscrit dans chaque image, que Marcel Alocco traduit depuis cinquante ans à travers sa Peinture en Patchwork et le détissage armorié de la surface de la toile.

Laurence Imbernon, Conservatrice d’art moderne et contemporain, musée des beaux-arts de Rennes






Portrait

Marcel Alocco réside et travaille à Nice, où il est né le 8 février 1937. Après des études de lettres modernes à l’Université d’Aix-en-Provence, il revient à la pratique des arts plastiques par la médiation de l’écriture et participe activement à l’« Ecole de Nice » : d’abord Fluxus de 1963 à 1968, (il fréquente George Brecht, Robert Filliou, Arman, Ben, Serge III, …). Il produit des oeuvres (Events, Bandes-Objets et Le Tiroir aux Vieilleries) en employant divers matériaux. Puis de 1966 à 1970, il réunit autour de lui des créateurs niçois dans le groupe INterVENTION, et influencé comme eux par Simon Hantaï, il participe avec Patrick Saytour et Claude Viallat à la création de l’esthétique Supports-Surfaces. En 1967/68, il travaille sur des draps de lit la transformation des formes confrontées aux conditions d’application, tout en expérimentant avec « L’idéogrammaire » le rapport textes-formes dans la peinture. Pour lui l’image est l’une des composantes fondamentales de la peinture car, quoi qu’on fasse, Toute peinture fait image.

À partir de 1973, il élabore les fragments de La Peinture en Patchwork : le tissu est peint, puis déchiré, remonté par couture ou tricotage, traitant en un même processus les couleurs, figures et supports liés, donnant ainsi pleinement sa spécificité au travail plastique. Le détissage de la toile peinte intervient, à partir de 1980, comme moyen de transformation de l’image par le déplacement de fragments de support-couleur. La technique la plus élémentaire du patchwork, introduisant une dialectique continu-discontinu, y est annexée comme outil d’ouverture pour la création.

L’exploration des origines et des techniques archaïques ont conduit Marcel Alocco à s’intéresser (selon une hypothèse de Sigmund Freud) à l’invention du tissage à partir des cheveux de femmes. De 1995 à 1999, il interroge la peinture avec le support-couleur cheveu, développant des miniatures de tissages. Après une interruption, de 1999 à 2003, il reprend le travail par diverses études de tissage sur l’image en ikat (technique de teinture), il s’intéresse à la naissance de l’image dans le dessin d’enfant. Depuis janvier 2010, il travaille les images culturelles par détissages et découpes sur du tissu blanc. Parallèlement, Marcel Alocco a mené un riche travail d’écriture. Il a dirigé de 1962 à 1965 la revue Identités, et en 1967-68 Open.