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“Simon Starling” Catherine, Masahiko, Rex et les autres
Le Plateau, Frac Île-de-France, Paris

du 16 mai au 21 juillet 2019



www.fraciledefrance.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Simon Starling, le 14 mai 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Simon Starling, Talking, Computing (détail), 2018-2019. Tissage Jacquard en coton, viscose, contrôlé par ordinateur 250 x 1600 cm. © Simon Starling / ADAGP, Paris, 2019. Courtesy de l'artiste et de la galerie neugerriemschneider, Berlin.
2/  Simon Starling, D1-Z1 (22,686,575:1), 2009. Film noir et blanc 35 mm projeté dans le cadre de l’installation, 30 sec. (boucle). © Simon Starling / ADAGP, Paris, 2019. Courtesy de l'artiste et de Casey Kaplan, New York.

 


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Interview de Xavier Franceschi,
directeur du Plateau - Frac Île-de-France et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 mai 2019, durée 12'12". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire : Xavier Franceschi, directeur du Plateau - Frac Île-de-France
Avec un projet de Hinrich Sachs, réalisé en collaboration avec Catherine Coste et Simon Starling.




Depuis le début des années 90, l’artiste britannique Simon Starling revisite l’histoire des formes, la valeur, les processus de fabrication et le statut des objets. Son exposition personnelle au Plateau est pour lui l’occasion de proposer un voyage spatial et temporel entre une série de nouvelles productions et des pièces plus anciennes, en plaçant toujours le contexte – le contexte de production, le contexte de monstration - au coeur de sa démarche. À partir d’une situation ou d’une rencontre, il déroule le fil de ses recherches sur la transformation des objets, à travers les mutations qu’ils ont subis ou qu’il leur applique. En décortiquant les mécanismes de fabrication et leur évolution au cours du temps, Simon Starling met en relief la persistance du passé dans le présent et offre ainsi un éclairage singulier sur les développements et les évolutions de notre société.

Pour le Plateau, Simon Starling prend comme point de départ D1-Z1, une oeuvre réalisée à partir du 1er ordinateur entièrement programmable, le Z1, conçu en 1936 par Konrad Zuse et utilisant des bandes de film 35 mm perforées – exposée lors de sa précédente exposition dans une institution en région parisienne, au MAC VAL en 2009, et emblématique des idées d’hybridation et de collaboration qui sous-tendent l’ensemble des oeuvres présentes dans l’exposition. Le système de fonctionnement du Z1 était reconstitué au moyen d’une technologie informatique virtuelle puis montré en utilisant la technologie traditionnelle du film 35 mm.

Après D1-Z1, Simon Starling a poursuivi son exploration des liens entre les débuts de l’informatique et d’autres technologies, comme le cinéma, le tissage et la musique, avec la création, dernièrement, d’une série de tapisseries reproduisant les bandes perforées de film 35 mm utilisées par Konrad Zuse, qui structurent le parcours dans les espaces du Plateau.

Autant de télescopages entre différentes époques et technologies que l’on retrouve lorsque Simon Starling filme sur du 35 mm Rex Lawson jouant la pièce « silencieuse » 4’33’’ de John Cage sur son piano mécanique, utilisant des rouleaux de papier perforés.

Les procédés à l’oeuvre lors du travail de collaboration, avec Rex Lawson ou encore avec le maître laqueur Masahiko Sakamoto, sont également au coeur des recherches de Simon Starling et mettent en relief les questions de droit d’auteur et d’identité inhérentes à toute collaboration.

Le travail sur le contexte spécifique du Plateau – et de son site qui était celui des studios d’enregistrement de la SFP (Société française de production) – est pour Simon Starling l’occasion d’inviter un autre artiste, Hinrich Sachs, qui a mis en place depuis plusieurs années un projet autour de la série américaine pour enfants Sesame Street et ses adaptations dans différents pays.

À partir des différentes versions nationales de la série télévisée - pour chacune desquelles vient s’adjoindre un nouveau personnage - chaque édition du projet explore les systèmes de représentation de la culture visuelle populaire et les questions de traduction culturelle. Hinrich Sachs et Simon Starling ont travaillé ensemble sur la version française produite par la SFP et sur le personnage de l’escargot Trépido dans1 rue Sésame, en menant également une collaboration avec Catherine Coste, actrice que les artistes ont retrouvée et qui prêta sa voix à l’escargot à la fin des années 70.



Simon Starling (né en 1967 à Epsom, Royaume-Uni) vit et travaille à Copenhague. Il a étudié à la Glasgow School of Art. Il a exposé dans diverses institutions internationales dont le Musée régional d’art contemporain Occitanie, Sérignan ; le Musée d’art contemporain de Montréal (CA) ; le Museum of contemporary art, Chicago (USA) ; la Kunsthalle, Mulhouse ; la 53e Biennale de Venise ; la Temporäre Kunsthalle de Berlin ; la Tate Britain à Londres (UK) ; le MASS MoCA à North Adams ; le Ludwig Museum de Budapest ; l’espace Spike Island à Bristol ; le Walker Art Center de Minneapolis ; le Kunstraum de Dornbirn ; le Powerplant de Toronto ; le MAC VAL à Vitry-sur-Seine ; le Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux ; le Museum für Gegenwartskunst à Bâle. Il a remporté le Turner Prize en 2005.