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extrait du communiqué de presse :
commissariat : Simon Baker, directeur de la Maison Européenne de la Photographie
Pour sa première exposition personnelle dans une institution française, Marguerite Bornhauser présente « Moisson Rouge », un clin d’œil au film noir et à la démarche scénarisée de Henry Wessel.
Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (2015) après des études littéraires et journalistiques, Marguerite Bornhauser présente une démarche éditoriale et son travail est emprunt de nombreuses références littéraires. Le titre de son exposition à la MEP, « Moisson Rouge » fait ainsi référence à la littérature, et plus spécifiquement au titre d’un livre de Dashiell Hammett, Red Harvest, scénariste pour Hollywood et l’un des fondateurs du roman noir américain.
Le fil conducteur que Marguerite Bornhauser présente, suit celui des deux expositions principales de la saison, « A Dark Thread » de Henry Wessel et « Fil Noir » de la collection de la MEP. L’accrochage des photographies est un clin d’oeil à l’univers intrigant du film noir. Marguerite Bornhauser confronte ainsi, sous forme de diptyques, des images préalablement réalisées : elle leur donne un sens nouveau, comme un appel lancé aux visiteurs pour qu’ils se forgent leur propre scénario.
L’exposition présente une vingtaine d’oeuvres, dont une série de diptyques en tirage Cibachrome. Pour l’occasion, l’artiste et la MEP collaborent avec Cadre en Seine – Choi, l’un des derniers laboratoires détenteurs de papier et chimie cibachrome en Europe. L’éclat et la brillance rendus possibles par ce procédé attirent les jeunes artistes et photographes qui portent un vif intérêt à la couleur et à la matière. L’artiste travaille également autour de l’ambiguïté entre l’image fixe et l’image animée, et une vidéo jouant de cette dualité est ainsi présentée au sein de l’exposition.
Parmi les publications récentes de l’artiste, relevons le livre 8, basé sur une série éponyme de photographies pour laquelle elle est partie sur les traces de Françoise Sagan. Elle s’est également fait connaître avec son ouvrage Plastic Colors, finaliste en 2015 du MACK’s First Book Award.
Marguerite Bornhauser est née en 1989. Après des études de lettres et de journalisme à la Sorbonne, elle intègre l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles d’où elle sort diplômée en 2015. Un an plus tôt, en 2014, elle effectue une résidence à l’École d’Art BerlinWeißensee. Marguerite Bornhauser accompagne le plus souvent sa recherche photographique d’un travail éditorial. La couleur et la matière sont au centre de chacune des séries qu’elle réalise.
Son travail a fait l’objet de diverses expositions notamment dans les rues de Cincinnati aux États-Unis, lors des Rencontres de la Photographie d’Arles, durant le Festival Planche(s) Contact à Deauville ou encore chez BETC et Agnès B à Paris. Son premier livre en auto édition, Plastic Colors, a été sélectionné en 2015 parmi les 10 finalistes du First Book Award par la maison d’édition MACK. Il est édité en 2017. Son second livre 8 est sur le point d’être publié aux éditions Poursuite.
Le Studio
Dans le cadre de sa nouvelle programmation artistique de 2019, la MEP consacre deux espaces distincts à ses expositions. Si les niveaux supérieurs (+2 et +3) accueilleront des expositions de grande envergure, présentant les travaux d’artistes à la carrière et à la renommée plus établies, le Studio, au niveau +1 (ex salle Henault de Cantobre) est quant à lui envisagé comme une galerie, avec une rotation de programmation plus soutenue (toutes les six semaines), offrant ainsi une première exposition personnelle et institutionnelle à des artistes émergents.
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