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“Dessins italiens de la collection Mariette” article 2761
au Louvre - Rotonde Sully, Paris

du 27 juin au 30 septembre 2019



www.louvre.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 26 juin 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Giuseppe Cesari dit Le Cavalier d'Arpin (1568-1640), Homme drapé vu de dos. Collection Mariette. © Musée du Louvre, dist- RMN – Grand Palais – Suzanne Nagy.
2/  Michel-Ange (Caprese, 6 mars 1475 - Rome, 18 février 1564 ), Tête de satyre. Collection Mariette. © Musée du Louvre, dist- RMN-Grand Palais – Suzanne Nagy.
3/  Raphaël (1483-1520), Etude pour la Belle Jardinière. Collection Mariette. © Musée du Louvre, dist- RMN-Grand Palais – Suzanne Nagy.

 


2761_Mariette audio
Interview de Victor Hundsbuckler, conservateur du Patrimoine au département des Arts graphiques du musée du Louvre et co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 26 juin 2019, durée 11'00". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition :
Pierre Rosenberg, président-directeur honoraire du musée du Louvre
Victor Hundsbuckler, conservateur du Patrimoine, département des Arts graphiques, musée du Louvre.

Commissaires associés :
Laure Barthélemy-Labeeuw, Marie-Liesse Delcroix.




Pierre Jean Mariette (1694-1774) a réuni l’une des collections les plus fascinantes de tout le XVIIIe siècle, dans laquelle le dessin tenait le premier rang, avec environ neuf mille six cents feuilles. Les chefs-d’œuvre des grands artistes y côtoyaient les morceaux de bravoure des petits maîtres, suivant une volonté encyclopédique assumée par ce « touche-à-tout de génie », afin d’offrir un résumé aussi parfait que possible de l’histoire du dessin, des origines aux artistes contemporains.

Faisant suite à la publication en 2011 par Pierre Rosenberg des deux premiers volumes consacrés aux dessins français de la collection Mariette, la parution du catalogue raisonné des dessins italiens s’accompagne de même de l’exposition d’une centaine des plus belles feuilles Mariette de cette école, dues aux plus grands artistes italiens : Raphaël, Michel-Ange, Titien, Véronèse, les Carrache, Guido Reni, Guerchin…, et issues des fonds de plusieurs collections parisiennes, au premier rang desquelles celle du musée du Louvre.

Dernier représentant d’une illustre dynastie de marchands d’estampes, admis comme « associé libre » à l’Académie royale de peinture et de sculpture, Pierre Jean Mariette est graveur et dessinateur, traducteur et critique d’art, épistolier infatigable et surtout l’un des plus formidables collectionneurs de dessins qui fut.

Si Mariette veut bâtir une collection universelle, l’Italie a bien sa prédilection, tel qu’en témoigne une lettre du 12 décembre 1769 à l’architecte Tommaso Temanza : « On compte les curieux qui, comme moi, donnent la préférence aux ouvrages des maîtres italiens, sur ceux des peintres qu’ont produits les Pays-Bas (…). Cela ne m’empêche pas de suivre mon goût, aussi n’est-ce point une exagération de vous dire que ma collection, formée dans cet esprit-là, est peut-être la plus complète et la mieux choisie qui soit en Europe. »

C’est donc la partie de la collection Mariette qui participait le plus du plaisir et de la fierté de son auteur, que le Louvre réunit dans cette exposition. Après avoir brossé le portrait de Pierre Jean Mariette et rappelé le caractère mythique de sa collection, le parcours entraîne le visiteur sur les pas du voyage qu’il fit à 23 ans en Italie et qui fut pour lui une formidable « école de l’œil ». La collection Mariette est en effet pareille à un voyage dans l’espace (par la distinction des foyers) et dans le temps (des origines du dessin aux artistes contemporains) : de Venise à la Toscane en passant par Bologne, Rome et Naples.

La dernière section évoque l’un des éléments distinctifs de la collection, le montage spécifique de ses dessins (une bande le plus souvent blanche, une bande dorée et ce célèbre papier bleu orné de filets noirs ombrés et agrémenté de cartouches toujours différents portant le nom de l’artiste), avant de conclure sur l’histoire de la dispersion puis de la reconstitution de la collection, qui se poursuit encore aujourd’hui.