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“La Zone” Aux portes de Paris
à Croisière, Les Rencontres de la photographie, Arles

du 1er juillet au 22 septembre 2019



www.rencontres-arles.com

lumieredesroses.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Marion et Philippe Jacquier, le 5 juillet 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Photographe anonyme, Vue sur la Zone vers la Porte de Clignancourt. Au loin la ville de Saint-Ouen, France, vers 1940. Avec l’aimable autorisation de la Galerie Lumière des Roses.
2/  L. Chifflot, Zone de Gentilly, France, vers 1939. Avec l’aimable autorisation de la Galerie Lumière des Roses.

 


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Interview de Philippe Jacquier,
directeur de la galerie Lumière des roses et co-commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 5 juillet 2019, durée 17'10". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition : Marion et Philippe Jacquier, Zoé Barthélémy.
Conseillère scientifique : Anne Granier.
Exposition coproduite par la galerie Lumière des Roses et les Rencontres d’Arles.




Certains mots sont comme des terrains vagues : on en comprend le sens, mais on peine à les définir avec exactitude. L’expression « la zone » est de ceux-là ; elle évoque aujourd’hui le flou de la banlieue, une forme d’ennui ou encore le seuil de la délinquance, mais on ignore souvent qu’elle s’ancre dans une réalité historique précise. La Zone désigne au départ une bande de terre de 250 m de large qui court le long des 34 km de fortifications édifiées autour de Paris en 1844. Cette zone non aedificandi devait rester déserte, mais elle est progressivement occupée par une population pauvre qui s’établit durablement en construisant des habitations précaires, cabanes et baraques en tout genre. À l’exception de quelques photographes célèbres comme Eugène Atget ou Germaine Krull, la photographie de l’entre-deux-guerres s’est peu intéressée à ce phénomène urbain et social. De ce fait, la majorité des photographies exposées sont l’oeuvre de photographes anonymes. Cet ensemble inédit de photographies documentaires réhabilite ainsi une population pauvre, reléguée aux confins de la capitale comme un inconscient de la ville moderne qu’on s’est empressé de refouler.


Publication : La Zone, aux portes de Paris, Lumière des roses, 2019.