contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Adèle Gratacos” Est-ce si épuisant de scruter l’invisible ?
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 19 juillet au 25 août 2019



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Adèle Gratacos, le 19 juillet 2019.

2787_Adele-Gratacos2787_Adele-Gratacos2787_Adele-Gratacos
Légendes de gauche à droite :
1/  Adèle Gratacos, Portrait de Lucrèce, 2019. © Adèle Gratacos.
2/  Adèle Gratacos, Tenir Encore, 2019. Photographie de patient en psychiatrie vers 1905, archives du musée du Docteur Guislain, Gand. © Adèle Gratacos.
3/  Adèle Gratacos, La Grande Joie, 2018. © Adèle Gratacos.

 


2787_Adele-Gratacos audio
Interview de Adèle Gratacos,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 juillet 2019, durée 11'31". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

« Est-ce si épuisant de scruter l’invisible ? (Cartographie plurielle d’un visage) » est une exposition immersive, conçue spécialement pour la MEP par Adèle Gratacos. Elle invite à découvrir un univers puissant à la croisée de différentes disciplines.

La MEP poursuit sa volonté de faire découvrir de jeunes artistes, et notamment des créateurs qui ouvrent leur pratique à des médiums et des domaines nombreux et variés. Artiste à la démarche protéiforme, Adèle Gratacos s’est ainsi formée à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre en Belgique, où elle a étudié à la fois la vidéo et la sculpture.

Elle accorde une grande importance aux mots et au langage, et travaille beaucoup autour de citations, tant textuelles que visuelles. Largement nourrie par la littérature de Georges Bataille, Henri Michaux ou encore Marina Tsvetaïeva, elle puise aussi son inspiration dans l’oeuvre d’artistes éclectiques tels que Pier Paolo Pasolini. Son travail fonctionne souvent par associations d’idées et de formes, dans une démarche d’universalité mêlant toutes les époques, les inspirations et les techniques. Elle confronte notamment ses propres photographies à une imagerie ancienne issue de peintures religieuses. Son travail s’inscrit largement dans une démarche collaborative. Dans la volonté de croiser les regards et les disciplines, Adèle Gratacos travaille ainsi avec des personnalités du monde de l’art ou de la science.

À partir d’oeuvres déjà existantes, l’artiste a conçu une scénographie spécialement pour la MEP. Sur les murs du Studio sont reproduits ses carnets de notes. Ils forment une cartographie de ses réflexions et de son univers, et souligne l’importance de la phase de recherche, qui fait ainsi partie intégrante de l’oeuvre pour Adèle Gratacos.

L’ensemble de l’exposition est une expérience immersive : l’espace offre un parcours tant visuel que sonore. Un dispositif sonore qui confronte l’artiste à deux figures scientifiques : un astrophysicien et un orthophoniste. Ce travail a par ailleurs fait l’objet d’une édition, Ces tremblements qui nous exposent, commençant par la liste de questions posées au premier scientifique et se terminant par celles adressées au second. L’intérieur du livre, à l’instar de cette exposition, rassemble des photographies et des images réunies par un jeu de correspondances. Selon ce modèle, un récit se crée ainsi dans l’ensemble de l’oeuvre d’Adèle Gratacos.

Adèle Gratacos adopte une démarche de questionnement, s’apparentant à une quête dans laquelle elle interroge le rapport aux choses et aux êtres ; ainsi que la question du point de contact entre tous ces éléments, à des échelles différentes : « Comment chaque lieu (comme chaque être) peut-il infiltrer l’autre, se submerger à l’autre ? L’un disparaissant ou apparaissant dans l’autre, l’un survivant à l’autre ? Comment ces espaces peuvent-ils entretenir ensemble des rapports crépusculaires ou d’aubes ? »

C’est dans un univers onirique puissant, personnel et intime qu’Adèle Gratacos nous invite à entrer, mais en laissant toujours la possibilité au visiteur d’imaginer sa propre histoire.



Le Studio

Dans le cadre de sa nouvelle programmation artistique de 2019, la MEP consacre deux espaces distincts à ses expositions. Si les niveaux supérieurs (+2 et +3) accueilleront des expositions de grande envergure, présentant les travaux d’artistes à la carrière et à la renommée plus établies, le Studio, au niveau +1 (ex salle Henault de Cantobre) est quant à lui envisagé comme une galerie, avec une rotation de programmation plus soutenue (toutes les six semaines), offrant ainsi une première exposition personnelle et institutionnelle à des artistes émergents.