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“Etienne Robial” Etienne au carré
à la Maba, Maison d'Art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne

du 5 septembre au 15 décembre 2019



www.fondationdesartistes.fr/lieu/maba

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse de l'exposition avec Etienne Robial, le 4 septembre 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  © Etienne Robial. Collection « Speed17 », Les Humanoïdes associés.
2/  © Etienne Robial, Grille gabarit novembre 1989 pour le logo de CANAL+, 1989. Collection du FNAC. Centre national des arts plastiques.
3/  © Etienne Robial. Bukowski, Postier, collection « Speed17 », Les Humanoïdes associés, couverture d’Etienne Robial, 1978.

 


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Interview de Etienne Robial,
par Anne-Frédérique Fer, à Nogent-sur-Marne, le 4 septembre 2019, durée 14'28". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Etienne Hervy



Dans le cadre de sa saison dédiée au graphisme, la MABA présente du 5 septembre au 15 décembre 2019 une exposition consacrée à Etienne Robial, sous le commissariat d’Etienne Hervy. L’occasion de revenir sur une personnalité artistique aux domaines d’interventions multiples (l’édition, la bande dessinée, la musique… et l’enseignement), actif dans les milieux de la contre-culture et qui a, aussi et surtout, façonné l’histoire de l’habillage télévisuel français. Dans une scénographie originale réalisée spécifiquement pour l’exposition, le parcours se déploie sur le principe de la grille et du format.

Etienne Robial est graphiste autant qu’il est éditeur, collectionneur, enseignant, directeur artistique, ex libraire, cofondateur du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême… Être un graphiste français qui ne fait pas d’affiche ou d’image et travaille pour la télévision et traite avec les mass médias, être un designer qui ne s’est pas formé aux arts décoratifs mais aux beaux-arts puis à l’école des arts et métiers de Vevey suffirait à installer la singularité du personnage Etienne Robial.

Prolongateur des maîtres de l’avant-garde et pionnier comme eux, Etienne Robial est aussi un compagnon de route du punk français et de l’émergence de la contre-culture dans le pays. Un parcours – est-ce un paradoxe – qui l’amène à déployer à l’échelle institutionnelle son souci du format aux proportions régies par les tracés régulateurs, la mécanique des formes orthogonales et, composées en accords primaires, des couleurs qui en sont vraiment, sa détestation des capitales accentuées qui dit son goût pour les alphabets qu’il crée ou qu’il exhume à l’envi. Il faudrait ajouter la connaissance curieuse des techniques d’impression et d’affichage, le travail conjoint de la main et de l’oeil qui amènent rigueur et précision largement préférables à une perfection transie. Tout, sauf l’anecdotique.

Préoccupé par ces considérations d’un monde abstrait qui n’appartiennent qu’à lui, le designer tient son rang de directeur artistique et s’attache à répondre aux problématiques très concrètes de ceux qui l’interrogent et lui passent commande en parfaite ignorance de la chose visuelle. En ressort un travail appliqué dans toute la noblesse du terme, en même temps qu’une écriture que la MABA entend explorer et exposer à la rentrée prochaine. Il faudra pour cela observer les effets d’un déplacement de ces objets dans les espaces du centre d’art.