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“L'œil et la nuit” article 2808
à l’Institut des Cultures d’Islam, Paris

du 19 septembre 2019 au 9 février 2020



www.institut-cultures-islam.org

 

© Pierre Normann Granier, présentation presse de l'exposition, le 18 septembre 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Vladimir Skoda, Badria, 1996 (détail). © Vladimir Skoda, ADAGP Paris 2019.
2/  Timo Nasseri, It’s always night or we wouldn’t need light, 2015. © Timo Nasseri, ADAGP Paris 2019.
3/  Laura El-Tantawy, In the Shadow of the Pyramids, 2015. ©Laura El-Tantawy.

 


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Interview de Géraldine Bloch, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 septembre 2019, durée 18'51". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Géraldine Bloch



Les artistes : Armen AGOP, Renaud AUGUSTE-DORMEUIL, Mustapha AZEROUAL, Fayçal BAGHRICHE, Halida BOUGHRIET, Walid EL MASRI, Laura EL-TANTAWY, Shirazeh HOUSHIARY, Yazan KHALILI, MEEN ONE, Timo NASSERI, Saad QURESHI, Stéphanie SAADÉ, Mouna Saboni, Anri SALA, Mourad SALEM, Vladimir SKODA, Irem SOZEN

Du 19 septembre 2019 au 09 février 2020, l’Institut des Cultures d’Islam présente “L’œil et la nuit”, exposition curatée par Géraldine Bloch. Les œuvres de dix-huit artistes originaires d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe interrogent notre perception du monde de la nuit, entre profane et sacré, réel et imaginaire.


L’Islam et la nuit

L'Islam et la nuit cultivent des affinités particulières. De la science des astres à l’élan mystique, de la veille au rêve, du texte sacré aux rituels, des mots à la magie, le monde nocturne habite avec une prégnance remarquable l'imaginaire des cultures d’Islam.

La nuit y est une expérience majeure et initiatique: dans le Coran c’est lors d’un voyage nocturne et céleste – l’Isra – que le prophète Mahomet reçoit le message divin ; et au cours de la nuit du doute chaque musulman est invité à observer le hilal, fin croissant de lune dont l'apparition annonce le mois de ramadan…


Une déambulation poétique

Les oeuvres présentées invitent à une déambulation sensible dans l’obscurité en dessinant une géographie de nos nuits.

La première partie de l’exposition aborde l’expérience de la nuit noire comme source de connaissance et de révélations. Les yeux tournés vers le ciel, merveilleux, poésie, mystique et sciences semblent ne faire qu’un.

L’exposition propose ensuite de parcourir des nuits aux lueurs inquiétantes et mouvantes. Dans des clair-obscurs revisités les corps se dérobent, leurs histoires aussi. Entre refuge et barrière, la nuit demeure le lieu d’une solitude et d’une adversité.

Enfin, l’exposition s’achève sur les nuits artificielles, entre éclipses et illusions. Bercées par le rêve et la réminiscence, ces nuits inventées par les artistes sont à la fois déroutantes et familières.


Des rendez-vous à la nuit tombée

Pour accompagner l’exposition, l’ICI explore la nuit en croisant les disciplines, les regards et les atmosphères : concerts électro de Banga et transe tunisienne, immersion dans les cabarets orientaux et les Milles et Une Nuits, conférences sur l’astronomie arabe, sur les mots de la nuit, sur la magie et sur le rêve en Islam, ou encore films sur les trajectoires nocturnes des êtres qui fuient, qui aiment, qui doutent et qui espèrent...

Des ateliers de pratique artistique et de découverte des étoiles, des ciné-goûters et des contes dits dans la pénombre ou sous une voûte céleste sont programmés pour le jeune public.





Parcours de l’exposition :

Les nuits claires

La nuit noire mieux que le jour nous fait prendre conscience de l’échelle cosmique. Les yeux tournés vers le ciel, la voûte céleste devient surface de projection, elle est le lieu d’une potentielle révélation. L’homme cherche à y déceler des signes, un plan supérieur. Du bouraq, monture céleste du prophète Mahomet, aux premiers observateurs méthodiques du ciel, Les nuits claires explorent ces temps passés où merveilleux, poésie, mystique et sciences ne faisaient qu’un.

Passagers de la nuit
L’exposition propose ensuite au visiteur « d’atterrir » dans des nuits aux lueurs inquiétantes et mouvantes. L’œil photographique parvient à une limite lorsque l’obscurité enveloppe tout, escamote les contours. Ce « vide » n’est qu’apparent, il est traversé par des figures, des mots et des interdits à peine perceptibles. Dans ces clairs-obscurs revisités les corps se dérobent, de même que leurs histoires. Que la nuit soit un refuge ou une barrière, elle est traversée par des enjeux politiques et symboliques latents.

Éclipses
Il y a enfin les nuits artificielles, celles que l’on se fabrique, les rêves et les visions fugaces qui surgissent. La nuit égrène son cortège de réminiscences plus ou moins conscientes. Plonger dans un paysage nocturne irréel et sans âge, et qui pourtant résonne familièrement. Regarder le soleil en face, devenu noir. Faire éclipse de son corps. Comment, entre persistance et évanescence, rendre visibles les images intérieures qui nous habitent ?