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“Palézieux (1919-2012)” Œuvres sur papier
à la Fondation Custodia, Paris

du 21 septembre au 15 décembre 2019



www.fondationcustodia.fr

 

© Pierre Normann Granier, présentation presse de l'exposition, le 20 septembre 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Gérard de Palézieux (1919-2012), Deux figues. Aquarelle sur papier vergé beige, 105 × 156 mm. Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, Vevey.
2/  Gérard de Palézieux (1919-2012), Nature morte, pot, vase et corbeille. Craie lithographique sur papier vergé ancien, 246 × 368 mm. Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, Vevey.
3/  Gérard de Palézieux (1919-2012), Le Grammont. Aquarelle sur papier vélin, 149 × 149 mm. Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, Vevey.

 


2810_Palezieux audio
Interview de Florian Rodari,
conservateur de la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex et co-commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 septembre 2019, durée 12'57". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaires de l’exposition :
Florian Rodari, conservateur de Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex
Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia




La fondation Custodia présente pour la première fois en France les œuvres sur papier de l’artiste suisse Gérard de Palézieux.

Cette exposition – qui sera également montrée du 7 février au 10 mai 2020 au Musée Jenisch Vevey – déploie dans les salles du bas de l’hôtel Lévis-Mirepoix plus d’une centaine d’œuvres sur papier dans les techniques privilégiées par Palézieux : l’estampe, le dessin, le lavis et l’aquarelle. Cet ensemble permet de prendre la mesure de la cohérence de son œuvre, au gré des thèmes traités par l’artiste : le paysage, le portrait et la nature morte.

Né en 1919 à Vevey en Suisse, Gérard de Palézieux a l’opportunité de suivre ses études à Florence entre 1939 et 1943. Il se forme à la source de la Renaissance italienne et acquiert de solides connaissances techniques. De retour en Suisse, il s’installe près de Sierre en Valais, dans une petite maison au milieu des vignes qu’il habitera jusqu’à sa mort. Dès 1947, il se passionne pour l’art de la gravure à l’eau-forte dont il interrogera sans relâche les secrets et collectionnera plus tard les grands exemples du passé. Les cinq tomes du catalogue de son œuvre gravé décrivent plus de 1200 pièces sur cuivre ou sur pierre.

Début des années 60, à la faveur de quelques voyages au Maroc et en Provence, il se familiarise avec la technique de l’aquarelle qu’il développe avec un rare bonheur lors de séjours répétés à Venise. La spontanéité accordée par le procédé offre de nouvelles perspectives à son art. Ainsi qu’il se décrit lui-même, “instinctif”, “intuitif”, Palézieux est toujours resté fidèle à son émotion devant le paysage qui, avec la nature morte, demeure le motif principal de son répertoire. Face à la dégradation inéluctable des lieux aimés, face aux esthétiques qui lui succèdent à un rythme effréné, l’artiste s’est inconditionnellement attaché à décrire, mais sans nostalgie, l’essentiel de son époque afin de le relier à l’essentiel de toujours.

À son propos, Florian Rodari, conservateur de la Fondation William Cuendet, écrit : Maître infiniment soucieux de la technique, Palézieux ne s’y enferme pourtant jamais. On constatera de la sorte les progrès accomplis par le graveur depuis ses premières eaux-fortes encore tributaires de l’exemple admiré de Giorgio Morandi, jusqu’aux ultimes essais à l’aquatinte. On admirera les variations du crayon qui vont d’une approche scrupuleuse à la pointe jusqu’aux grandes craies lithographiques faisant surgir sur des papiers anciens ou apprêtés de savantes compositions où joue la lumière. Enfin, sommet de l’œuvre sur papier, les aquarelles dans lesquelles Palézieux exprime avec une précision bouleversante la saisie de l’instant. Paysages et villages du Valais enfouis dans la neige où le silence se fait éloquent, Venise dans la brume bleue de la lagune, ciels et lumières changeants où le peintre semble s’effacer à la manière des artistes extrême-orientaux pour laisser place à la seule respiration de l’espace.

D’une extrême discrétion, l’artiste a fait l’objet de très rares expositions de son vivant. Le Musée Jenisch Vevey le met à l’honneur en 1989. EN 1993, une première monographie lui est consacrée aux éditions Skira. En 2000, le Museum Het Rembrandthuis à Amsterdam organise une rétrospective de son œuvre gravée. Grâce à cette reconnaissance, son art franchit enfin les frontières. À sa mort en 2012, Palézieux lègue son œuvre personnelle et sa prestigieuse collection de gravures à la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex. Tous deux sont déposés et conservés au Musée Jenisch Vevey, dans sa ville natale. Quelques années avant sa disparition de l’artiste, d’étroits contacts avaient été établis avec Peter Schatborn, directeur honoraire du Rijksprentenkabinet à Amsterdam et Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia, dans l’idée de constituer un fonds représentatif de ses gravures à paris. La présente exposition scelle cette promesse de don, laquelle est encore complétée par un achat de plusieurs dessins et aquarelles.