   Légendes de gauche à droite : 1/ Anne Rochette, Etudiante, 1979. 2/ Gwendoline Perrigueux, STRETCHABLE: JEM, 2019. Acier thermolaqué et cordon de néoprène. ©William Gaye. 3/ Cyril Zarcone, Essai d’assemblage, 2019. Pierre reconstituée ©Etienne Gallerand. 26x26x150 cm.
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extrait du communiqué de presse :
Commissariat : Sophie Monjaret
Avec les artistes Gwendoline Perrigueux, Anne Rochette et Cyril Zarcone
Le Collège des Bernardins, en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, invite 3 artistes à investir l’espace de l’ancienne sacristie pour questionner la notion de transmission.
1 professeure, 2 élèves, 3 artistes Anne Rochette, professeure à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, exposera aux côtés de Gwendoline Perrigueux et Cyril Zarcone, deux de ses anciens élèves devenus artistes de la scène contemporaine et représentés aujourd’hui par la galerie Eric Mouchet. L’exposition propose, à travers une sélection d’oeuvres créées pour l’occasion, un dialogue inédit entre l’enseignante et les deux jeunes artistes.
La question de la transmission Avec cette exposition, l’enjeu est de questionner les traces imperceptibles, voire invisibles, de la notion de transmission, envisagée comme une traversée, un passage, un apprentissage et non une fin en soi. En rompant avec la vision classique et parfois archaïque du rapport maître/élève traditionnellement inculquée, l’exposition la renouvelle intégralement : il s’agit moins d’une frontalité que d’un équilibre des différences, une triangularité entre trois propositions artistiques, qui dialoguent les unes avec les autres.
Le volume au coeur de l’ancienne sacristie Les trois artistes qui s’expriment ici ont comme dénominateur commun la notion d’espace et de volume. Des sculptures en hauteur, au sol, verticales ou horizontales, des installations en métal, en bois, ou en carreaux de faïence prendront place sous les voûtes historiques de la sacristie.
« Peut-on enseigner l’originalité, l’imaginaire, la poésie ? Quel est le rôle du maître ? L’exposition souhaite explorer ce lien ancestral qui unit le maître et son élève, bien souvent raconté au passé, rarement au présent.
L’enjeu est de questionner les traces imperceptibles des liens formels et immatériels que crée ce rapport d’apprentissage, le travail de la pensée étant aussi précieux que celui de la main. Pour observer cette empreinte, j’ai choisi de réunir dans une même exposition Anne Rochette, professeure aux Beaux-Arts de Paris, et deux de ses anciens étudiants, Gwendoline Perrigueux et Cyril Zarcone, lui-même professeur aujourd’hui.
”Le passeur est celui qui sait qu’il est second, et non premier, et qu’il a reçu une mémoire énorme. Il sait également qu’il n’est pas le dernier et qu’il doit transmettre.” dit le philosophe Armand Abécassis. On réécrit l’histoire à chaque transmission par l’appropriation que l’on s’en fait.
La transmission désigne un trajet, une traversée, un passage et c’est bien de ça qu’il s’agit. L’Ecole des Beaux-Arts est un passage qui marque irrémédiablement notre façon de travailler. C’est un lieu où l’on développe sa pratique, un lieu d’expérimentation où l’erreur est possible. C’est aussi le lieu, des premiers regards sur notre travail. Nous y apprenons à coordonner nos idées avec nos gestes, en allant vers notre propre liberté : être maître de sa pensée donc de ses créations. //Devenir// artiste est un apprentissage de tous les jours.
Ce travail sur la transmission est une nouvelle page de nos recherches entamées avec l’exposition //DEVENIR//, proposée en mars 2018 au Collège des Bernardins. Avec la même envie de garder les échanges humains au coeur de ce projet. »
Sophie Monjaret
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