contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Elias Crespin, L’Onde du Midi” Un nouveau décor pérenne pour le palais du Louvre
au Louvre - Aile Sully, 1er étage, escalier du Midi, Paris

à partir du 25 janvier 2020



www.louvre.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Elias Crespin, le 24 janvier 2020.

2893_Elias-Crespin2893_Elias-Crespin2893_Elias-Crespin
Légendes de gauche à droite :
1/  & 2/  Vue de l’œuvre pérenne L’Onde du Midi d’Elias Crespin, le 24 janvier 2020. Photo © Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.com
3/  Affiche Elias Crespin, L’Onde du Midi. Un nouveau décor pérenne pour le palais du Louvre. © Elias Crespin.

 


2893_Elias-Crespin audio
Interview de Dominique de Font-Réaulx,
directrice de la Médiation et de la programmation culturelle au Musée du Louvre,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 janvier 2020, durée 14'13". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Dominique de Font-Réaulx, directrice de la Médiation et de la programmation culturelle au Musée du Louvre.




À l’occasion des 30 ans de la Pyramide, le musée du Louvre renoue avec les grandes commandes publiques et invite l’artiste contemporain Elias Crespin à concevoir un nouveau décor pérenne pour le palais. Au sommet de l’escalier du Midi, à l’angle sud-est de la cour Carrée, Elias Crespin crée une oeuvre cinétique, L’Onde du Midi, composée de 128 tubes métalliques, suspendus à des fils animés par des moteurs, qui dessinent une subtile chorégraphie. Il suit ainsi les traces de figures majeures de l’art contemporain qui ont investi le palais, comme Anselm Kiefer (2007), François Morellet (2010) ou encore Cy Twombly (2010).



L’Onde du Midi

La sculpture, qui appartient à la catégorie des « Plano Flexionante », consiste en un alignement parallèle de 128 tubes cylindriques suspendus dans les airs par des fils invisibles. Céleste et aérien, le mobile se présente au repos comme un plan horizontal rectangulaire d’une longueur de près de 10 mètres ( 1,50 L x 9,50 l mètres ). Pris dans un mouvement permanent, il semble échapper aux lois de la gravitation et s’anime dans l’espace sur une amplitude de 3 à 4,50 mètres de haut, au rythme de séquences déterminées par des algorithmes numériques. Cette chorégraphie ondulatoire, qui se déploie sans aucune linéarité mécanique, privilégie la lenteur et favorise la contemplation et l’émerveillement.

En prise directe avec l’oeuvre, comme hypnotisé, le spectateur est embarqué dans la danse lente et gracieuse des formes dont le jeu infini des combinaisons ne peut être anticipé. Les configurations spatiales du mobile ne cessent effectivement de surprendre, selon que les formes se dilatent, s’aplanissent, se diffractent, passant ainsi de l’ordre au chaos, du simple au complexe. L’escalier du Midi offre ainsi au visiteur une halte dans son parcours, en devenant le théâtre d’un ballet silencieux.

Chiffres clés de L’Onde du Midi :
– 128 tubes en aluminium
– 256 moteurs
– durée de la séquence : environ 30 minutes


L’univers artistique d’Elias Crespin
Entre le monde de la science et celui de l’art, les créations d’Elias Crespin instaurent un dialogue avec le spectateur et interrogent les concepts de forme, d’espace, de mouvement et de temps. Dans L’Onde du Midi, l’intuition créatrice et la rigueur scientifique se rencontrent pour rendre visibles les lois de l’univers, suivant les préoccupations de l’artiste qui fut, à une autre période de sa vie, ingénieur en informatique. « J’ai toujours été intéressé par les formes et la logique. Je suis sensible à la sensualité et à la perception des choses, comme apprécier un beau coucher de soleil. Mais je m’intéresse aussi à des choses plus complexes, comme les fonctions, les propriétés d’un cercle ou d’un triangle, le dessin que peut générer une relation mathématique particulière », explique-t-il.


Les décors pérennes d’art contemporain au Louvre
Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’histoire du palais du Louvre qui est, depuis sa création, un cadre architectural idéal pour les commandes de décors peints ou sculpté à des artistes vivants. Lieu d’inspiration, le palais abrite des décors réalisés par Charles Le Brun et Eugène Delacroix dans la galerie d’Apollon, de Georges Braque (Les Oiseaux, peint en 1953 sur le plafond de la salle Henri II) et, plus récemment, d’Anselm Kiefer (Athanor, 2007, escalier nord-est de la cour Carrée), de François Morellet (Esprit d’escalier, 2010, escalier Lefuel) et de Cy Twombly (The Ceiling, 2010, salle des Bronzes).


Biographie d’Elias Crespin
Né au Venezuela en 1965, Elias Crespin a reçu une formation d’ingénieur informatique à Caracas. Fils de mathématiciens et petit-fils d’artistes, il intègre dans sa démarche ces deux univers, la science et l’art. Il commence à développer sa première oeuvre en 2002, Malla Electrocinética I qu’il présente en 2004, après deux ans de recherche. Ses sculptures mobiles ont, depuis, intégré de prestigieuses collections, parmi lesquelles celle du Museum of Fine Arts de Houston, du Museo del Barrio de New York et du MALBA de Buenos Aires. En 2018, Elias Crespin participe à l’exposition « Artistes et robots » au Grand Palais, dans laquelle il présente son oeuvre Grand HexaNet. Il réside et travaille à Paris depuis 2008, où il est représenté par la galerie Denise René.