extrait du communiqué de presse :
Direction artistique : Audrey Hoareau, directrice artistique de l’édition 2020
Circulation(s), un festival européen dédié à la jeune photographie
CIRCULATION(S) est le festival dédié à la photographie émergente en Europe. Au CENTQUATRE-PARIS et dans des lieux satellites en France et à l’international, il révèle chaque année la vitalité de la jeune création et défend la diversité des écritures photographiques aux travers d’expositions et d’événements singuliers. Tremplin pour les artistes, laboratoire prospectif et innovant de la créativité contemporaine, CIRCULATION(S) est devenu en 10 ans un rendez-vous incontournable de la photographie et un révélateur de tendances. Depuis sa création en 2011, le festival a exposé plus de 382 artistes et rassemblé plus de 300 000 visiteurs autour d’une volonté toujours plus forte d’être un événement populaire et exigeant à la fois. La dixième édition anniversaire a lieu du 14 mars au 10 mai 2020. La direction artistique est confiée cette année à Audrey Hoareau, commissaire indépendante, en étroite collaboration avec le comité artistique de CIRCULATION(S).
Pour cette édition spéciale : 300 oeuvres, 45 artistes, 42 projets et 16 nationalités représentées, des performances, des événements et des surprises qui se déploient sur 2000 m2 d’exposition.
L’édition 2020
À nouveau pour cette édition 2020 l’exposition mettra en avant cinq sections thématiques qui ont été définies pour que les travaux vivent en cohérence visuelle et dialoguent les uns avec les autres. Impondérables ou inattendus, les différents thèmes confrontent des écritures motivées par l’injustice sociale ou par l’angoisse générée face au monde de demain. D’autres espaces abordent la question complexe de l’identité ou celle directement liée à la nature du médium, à l’expérimentation formelle.
Ceux que l’on ne voit pas De la mobilisation individuelle au militantisme collectif, de l’acte citoyen au propos à vocation politique, plusieurs projets témoignent du potentiel unique d’engagement de la photographie contemporaine. Pour certains artistes, cette fonction est moteur. Ils placent le médium et leur pratique au service d’une cause. La photographie devient alors une voix pour alerter sur des situations méconnues, souligner des inégalités, pointer des discriminations… Sans pour autant entrer dans le champ journalistique, le rôle de l’image devient celui d’un langage à part entière utilisé pour représenter et interpréter une réalité. En définitive, l’image seule ne compte pas : la scénographie et la forme finale de l’oeuvre décuple son pouvoir et son impact. L’essentiel est de dire et de rendre visibles certaines des problématiques de notre temps. Avec ALVADO Joan, FRANCH Maxime, SHEBETKO Anton, MASSÉUS Marinka, MEHRDJU Schore, PRIGNOT Maroussia & ALVAREZ Valerio, SCIANÒ Anita.
Le monde de demain La photographie sait cristalliser tous les espaces-temps, pourtant on lui attribue machinalement la teinte nostalgique du passé. Pour les artistes de cette section, l’avenir est sans conteste plus passionnant. De leurs voyages vers le futur, ils reviennent avec une vision clairvoyante mais quelque peu inquiétante. Devant l’état du monde et toutes les déviances dont nous sommes responsables, il est bien difficile d’échapper aux angoisses d’anticipation. Depuis toujours, l’art constitue l’un des palliatifs les plus efficaces face à la folie des hommes. Constat d’état ou fiction, si les artistes se projettent c’est surtout dans le but de nous mettre face à notre conscience et à cette inquiétude ultime : que laisserons-nous à nos enfants ? Avec LUKASIEWICZ Marie, MARTIKAINEN Eugene, SCHOONE Debbie, STAHL Henrike, TAMMI Maija, TOIJA Leevi, VON DER OSTEN Felix.
L’image à l’excès Nous le savons, nous évoluons dans un monde saturé par l’image. Malgré tout, nous continuons déraisonnablement à l’alimenter de photographies, pour la majeure partie inutiles, qui se perdent dans les limbes de la toile. Il est impossible d’évoquer la question de l’image sans aborder la mutation de notre système, en particulier l’influence critique d’internet et l’omniprésence des réseaux sociaux. Noyés dans les algorithmes et les bases de données, nous laissons désormais aux ordinateurs le droit de régir nos envies, nos goûts, nos décisions. Accessibles et consultables, toutes les images diffusées souffrent d’un défaut de statut. Désormais elles n’ont plus de propriétaires et sont le bien de tout un chacun. L’archive personnelle est devenue universelle. Les instantanés de nos vies se ressemblent tous. Des banques d’images sur tous les sujets sont à notre disposition. Même les secrets de l’Histoire les mieux gardés sont à présent largement disséminés. Avec BEHRENDT Norman, CATERINA Chiara, DE NOOY Arjan & GEENE Anne, MENNER Simon.
En quête de soi Si la photographie a pour faculté première de nous positionner en tant qu’observateur du monde extérieur, elle sait aussi pousser à se tourner sur soi. Sous la forme d’enquêtes approfondies, les artistes d’aujourd’hui questionnent leurs racines, leur passé, leurs cultures. Le mystère inhérent à toute histoire de famille forme bien souvent le point de départ de ces questionnements. Une certaine forme de nostalgie liée à l’enfance, à la jeunesse constitue aussi la base de certains sujets. Loin de l’acte égocentrique, il s’agit là de documenter pour mieux comprendre et se comprendre. Avec une réelle ambition constructive, chacun déploie et dévoile une partie de son histoire en images. Sensible et chargé de ses expériences, l’artiste se sert de sa photographie pour parachever son introspection et exposer le fruit de ses recherches au regard de l’autre. Avec AVAGLIANO Chiara, BASSIOUNI Marwan, BONHEUR Marvin, DÉPOSÉ Nathalie, HADZHIYSKA Vera, SAKELLARAKI Ioanna, SERVE Nicolas, SOLARSKI Michal & LIBOSKA Tomasz, ZARI Alba.
Explorations photographiques De plus en plus, les photographies quittent le mur. On remarque d’année en année cette volonté d’empêcher une perception figée des images, de briser la frontalité pour mettre le regard en mouvement. Dans cette section, nous voulions réunir ceux qui cherchent justement à dépasser la photographie dans sa forme traditionnelle, à faire éclater l’oeuvre, plane et statique, dans l’espace, un espace débarrassé de toute hiérarchie, de tout axe perspectif. Débordant d’ingéniosité, les artistes n’hésitent plus à singulariser la forme de leur oeuvre. La scénographie et l’accrochage se trouvent au coeur de leurs recherches et de leurs préoccupations. La création de pièces quasiment architecturales, l’intégration d’objets, la superposition et le découpage : la palette s’étoffe au profit d’une démarche plastique plus affirmée et d’un rendu plus proche de l’installation. Chacune de ces explorations vise à accroître le caractère sensoriel de la photographie. Il s’agit là de déployer le geste artistique et de veiller à ce que cette action ne prenne en aucun cas le pas sur le sens de l’oeuvre. Avec DE WANDEL Jeroen, HOEK Jan, KUMPULAINEN Ville, LEVRAT Vincent, MESIC Lana, PERLOWSKA Weronika, ROBIN Cyrille, SENLIS Margaux, VATANEN Niina.
Focus Biélorussie C’est au milieu des années 2010, lors de conférences et dans le magazine « pARTisan », sur le portail ZN TA et dans « Belaruskiy Zhurnal », qu’a été évoquée pour la première fois la « jeune photographie biélorusse ». Elle désigne alors les artistes travaillant le médium de la photographie à la fois documentaire et plasticienne. S’ils n’ont pour seuls points communs que leurs outils visuels et leur jeune âge, ils se distinguent par leur provenance, leur parcours et les sujets qu’ils abordent. Néanmoins, nous avons pu observer qu’ils partagent aussi certaines caractéristiques typiques. L’envie de dépasser la photographie « classique ». Celle-ci ne sert plus simplement à figer une réalité, mais devient un véritable outil de recherche. L’utilisation d’une grande variété de techniques de fabrication et détournement de l’image, comme le collage, les captures d’écran, les reconstitutions, etc. Un certain rejet vis-à-vis d’une photographie trop narrative, narcissique ou lyrique au profit de récits plus complexes. Les projets deviennent davantage critiques et peuvent aborder aussi bien des problématiques locales, que des questions d’actualité : culte de la violence, répression, censure, violation des droits de l’homme, réflexions sur l’ère soviétique, etc. Toutes ces spécificités sont dans l’ADN de la photographie de Masha SVYATOGOR, Maxim SARYCHAU, Pavel GRABCHIKOV et Ihar HANCHARUK. Cette sélection de photographes n’aurait pas été possible sans le soutien du Mois de la Photographie à Minsk (Month of Photography in Minsk - MPM). Depuis six ans, ce festival international – créé et dirigé par le photographe Andrei Liankevich – réunit une vingtaine d’institutions de cinq villes à travers toute la Biélorussie. Avec GRABCHIKOV Pavel, HANCHARUK Ihar, SARYCHAU Maxim, SVYATOGOR Masha.
La galerie invitée Fondée en 1995 à Helsinki, la galerie Persons Projects (anciennement appelée Taik Persons) s’établit à Berlin en 2005. La galerie représente un groupe d’artistes confirmés et émergents choisis. Le programme fonctionne autour d’une pratique artistique rigoureuse sur le plan conceptuel, avec un intérêt particulier pour le procédé photographique. Il s’agit d’une galerie de premier plan pour ces artistes sélectionnés qui forment désormais l’École d’Helsinki. La galerie participe à des salons d’art internationaux et expose ses principaux artistes dans des musés. La galerie travaille également avec des maisons d’édition indépendantes afin de publier des livres d’art en édition limitée.
L’école invitée Le festival invite chaque année une école européenne dédiée à la photographie. Pour cette dixième édition, le département photographie de l’école FAMU à Prague présente 2 artistes. FAMU est la cinquième plus ancienne école de cinéma au monde. Le Département de la photographie a été fondé en 1975, ce qui en fait l’une des plus anciennes institutions du genre en Europe.La singularité de la formation réside dans la rencontre entre procédés de photographie classique et techniques digitales et multimédias. Le programme offre aux apprentis photographes un cursus dont le but n’est pas seulement de maîtriser la photographie en tant que technique, mais aussi de l’envisager comme espace de réflexion critique et de confrontation au monde.
Hors les murs Gare & Connexions Partenaire référent des plus grands événements dédiés à l’art contemporain, la musique et la photographie, SNCF Gares & Connexions s’engage aux côtés du festival de la jeune photographie européenne Circulation(s) pour la 7e année consécutive. Pour prolonger l’exposition du CENTQUATRE-PARIS hors les murs, l’emblématique Paris Est accueille en exclusivité une installation conçue sur mesure, coproduite par SNCF Gares & Connexions et le festival. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la politique artistique développée depuis 2009 dans les gares françaises, devenues aujourd’hui de véritables révélateurs de culture. À travers les oeuvres des artistes CIRCULATION(S) exposées au format XXL, SNCF Gares & Connexions vise ainsi à interpeller les visiteurs et voyageurs en résonnance avec des thématiques sociétales actuelles. Retrouvez Tamara Eckhardt et Jana Sophia Nolle, artistes CIRCULATION(S), en gare de Paris Est, du 14 mars au 10 mai.
Little Circulation(s), l’exposition à hauteur d’enfant Le festival propose une exposition entièrement dédiée au jeune public (de 5 à 12 ans). Little CIRCULATION(S) présentera les séries de l’exposition principale dans une scénographie sur panneaux adaptée au jeune public. Des jeux inspirés par les oeuvres exposées seront proposés aux enfants afin d’accompagner leur visite de façon ludique et créative (jeu de memory, jeu des 7 erreurs, jeu de logique et un jeu qui les transformera en scénographe en herbe...). Un livret-jeux sera disponible pour accompagner leur visite.
Les projections coup de coeur Pour mettre en lumière la pluralité des écritures photographiques que l’on peut observer dans les différents festivals en France et en Europe, CIRCULATION(S) a invité près d’une vingtaine de festivals à partager leurs coups de coeur. De jeunes photographes talentueux, singuliers et qui témoignent de la diversité de la photographie européenne d’aujourd’hui. Les séries des photographes proposés par ces festivals amis sont présentées sous forme de projections pendant le festival.
Archives FranceFineArt.com :
retrouvez l’article de l’édition 2019,
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