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“Bertrand Lavier” depuis 1969
© Pierre Normann Granier, présentation par Bertrand Lavier et Michel Gauthier commissaire de l'exposition, le 24 septembre 2012. |
légendes de gauche à droite |
extrait du communiqué de presse : commissaire :
Après les monographies consacrées à Jean-Michel Othoniel et à François Morellet en 2011, c’est l’oeuvre de Bertrand Lavier que le Centre Pompidou met à l’honneur à travers une rétrospective sans précédent conçue en complicité avec l’artiste. Le Centre Pompidou poursuit ainsi son engagement auprès des grandes figures de la scène française contemporaine. L’exposition se construit autour d’une cinquantaine de pièces majeures, dont plusieurs créations récentes, retraçant l’ensemble de l’oeuvre de l’artiste, depuis 1969. Peintures industrielles, objets peints, objets superposés, objets soclés, Alfa Roméo accidentée, Walt Disney Productions, néons d’après Stella, vitrines au blanc d’Espagne, tissus d’ameublement ou statuettes africaines… : l’exposition éclaire l’incomparable aptitude de Lavier à remettre en cause nos certitudes sur l’identité de la peinture, de la sculpture, de la photographie ou de la représentation. À ses débuts, dans les années 1970, l’artiste engage une critique de l’art conceptuel alors triomphant. La recherche de l’émotion brute est l’un des fils directeurs de la production de Bertrand Lavier qu’il mène par l’utilisation d’objets phares de l’imaginaire collectif. Sa principale préoccupation est de remettre en cause les identités. L’artiste emprunte ainsi, en 1987, les motifs de l’univers du sport, en faisant construire un court de tennis pour la Documenta 8. Il veut retenir la beauté du geste sportif et même son panache. Les « objets soclés » deviennent, par la nature même de leur présentation, les cousins des artefacts livrés au regard du public dans les musées ethnographiques. Il imagine le musée d’un lointain futur où seraient exposés les objets triviaux du quotidien : porte de réfrigérateur, parpaing, skate-board... Un petit ours en peluche soclé comme un objet d’art primitif regardant une voiture accidentée ou les lèvres rouges qui ont donné leur forme à un canapé posé sur un congélateur, voici l’une des scènes auxquelles peut nous convier l’art de Lavier. Aucun de ces « chantiers » n’est à ce jour fermé : « Quand j’ai mis un frigidaire sur un coffre-fort, ce n’était pas une raison pour arrêter de peindre des frigidaires ». |