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“Imaginez l’imaginaire” saison 2  
au Palais de Tokyo, Paris

du 28 septembre 2012 au 11 février 2013



http://www.palaisdetokyo.com

© Pierre Normann Granier, vernissage presse, le 27 septembre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  David Maljković, Lost Memories from These Days, 2006, 6’44’’. Edition de 5. © David Maljkovic. Courtesy Sprüth Magers, Berlin Londres.
2/  Stephen Prina, The Top Thirteen Singles from Billboard’s Hot 100 Singles Chart for the Week Ending September 11, 1993. Laque émail sur aluminium, acrylique, dispositif électronique, horloge synchronisée à une radio, diamètre 91 cm. Courtesy de l’artiste et Galerie Gisela Capitain, Köln.
3/  Fabrice Hyber, Cerveau Rapide, 2010, Huile, fusain, collage papier, résine Epoxy sur toile, 150 x 200 cm © Fabrice Hyber. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont (Paris).

extrait du communiqué de presse :



Après le succès de la Triennale Intense Proximité qui fut l’occasion de découvrir les espaces poétiques du nouveau Palais de Tokyo, cette deuxième saison permet de rendre visible une nouvelle partie des engagements de l’institution.

Imaginez l’imaginaire
Le thème qui accompagne l’ensemble de la saison nous entraîne au plus près de la pensée de l’artiste, au plus près de la création en train de se constituer, dans le sillage même de l’invention de l’oeuvre. Les Dérives de l’imaginaire rassemble autour de ce thème des artistes de diverses générations dont les oeuvres témoignent et parfois décrivent les processus mentaux de leur développement. Mais c’est aussi le sujet de l’exposition personnelle de Fabrice Hyber, Matières premières, qui présente à la fois des oeuvres anciennes et quatre paysages consacrés à la description d’un monde dont toutes les règles auraient été réinventées. Ou encore de l’installation de Ryan Gander, sorte de bibliothèque mentale imaginaire, rébus associatif présenté à la sagacité des regardeurs.

Toutes les générations
Artistes de milieu de carrière dont le travail n’avait pas été vu depuis plusieurs années comme Fabrice Hyber, jeunes artistes révélés dans le cadre des Modules, le Palais de Tokyo n’opère pas de distinction d’âge entre ces artistes qui sont d’abord et avant tout contemporains les uns des autres. On fait ainsi des découvertes comme Damir Očko, jeune artiste croate jamais vu en France qui sera certainement une des révélations de l’automne, en attendant, lors de la saison suivante, la première grande rétrospective en France de Julio Le Parc, jeune artiste de 83 ans…

Réinventer le processus de l’exposition
Neïl Beloufa transforme son exposition en plateau de tournage ; Fabrice Hyber fait voyager le visiteur sur une passerelle d’où il peut observer un parcours rétrospectif, en surplomb de ses nouvelles inventions ; Boris Groys met en scène le travail d’un des plus grand philosophe du XXe siècle à partir de ses photographies de voyage ; Tjorg Douglas Beer crée un bar que des artistes sont invités à faire évoluer continuellement pendant les deux mois de l’exposition. La quête de nouveaux principes, la recherche du débordement du langage de l’exposition sont ainsi au coeur de la programmation du Palais de Tokyo.

Les expositions

Les Dérives de l’imaginaire
Commissaire : Julien Fronsacq
Avec : Dove ALLOUCHE, Richard BAQUIÉ, Matthew BUCKINGHAM, Guy DEBORD, Trisha DONNELLY, Rodney GRAHAM, Rachel HARRISON, William HOGARTH, David HOMINAL, Douglas HUEBLER, William E. JONES, Oliver LARIC, Mark LECKEY, John MILLER, Seth PRICE, Stephen PRINA, Evariste RICHER, Jean-Michel SANEJOUAND, Raphaël ZARKA , etc.

Exposition thématique de la nouvelle saison du Palais de Tokyo, Les Dérives de l’imaginaire donne son sens à l’ensemble de la programmation de l’automne. De Ryan Gander à Fabrice Hyber en passant par Damir Očko ou Neïl Beloufa, chaque exposition explore les processus de mise « en oeuvre ». De l’intention à la réalisation, du rêve au réel… le visiteur est au plus près du cerveau de l’artiste et arpente ces territoires informulés de l’imaginaire.

De la rêverie à l’objet
Du désoeuvrement à l’oeuvre, de la rêverie à l’objet, de déplacements en détournements, d’hésitations en réalisations, Les Dérives de l’imaginaire entraîne ses visiteurs au coeur même de l’acte créateur. Pour mettre en lumière ces mouvements de l’esprit, quelques personnages surgissent pendant le parcours, mêlant artistes contemporains et maîtres du passé, documents de travail et oeuvres. Ainsi, les dérives travaillées par Guy Debord ou encore les relevés des déplacements d’enfants autistes par Fernand Deligny, sont des hors-temps certes, mais pas des hors sujets. Ils apparaîtront pendant la visite comme des digressions, des inserts, des corollaires enrichissant le propos, et donneront à l’histoire de l’art de nouvelles figures, de nouveaux héros.

Fabrice Hyber, Matières Premières
Commissaire : Akiko Miki

Une exposition de remise en forme
« L’exposition est construite comme un paysage mental. Elle s’organise autour d’un certain nombre de modules. Les visiteurs pourront y tester des POF (prototypes d’objets en fonctionnement), des objets ou expérimenter des situations. Dans ce « campement d’oeuvres » où l’artifice remplace la nature et où la nature est maitrisée, cernée, le dehors frôle le dedans. » F. Hyber
Le Palais de Tokyo accueille Fabrice Hyber (né en 1961), l’un des artistes les plus inventifs et les plus influents de sa génération. Séduit par les nouveaux espaces, Hyber s’en empare et crée « un lieu de remise en forme avec deux entrées : l’une active et l’autre contemplative ». Grâce à un environnement surplombant qui permet une mise en perspective d’oeuvres anciennes et récentes, l’artiste réorganise les paramètres du monde. Ces constructions inédites, sortes de logiques déconstruites font ainsi apparaître de nouvelles habitudes ; il suffit d’un simple ballon carré ou d’un changement d’échelle d’une matière première pour déplacer notre point de vue. Ainsi, d’un monde explosé et implosé, Fabrice Hyber par le biais des prototypes et des dessins, matières premières de ce monde, recompose un nouvel univers. Active, l’exposition est conçue comme un organisme vivant qui parasite l’espace et invite le spectateur à se comporter différemment. Passive, elle devient un paysage paradoxal.
Cette passerelle, cette ligne imaginaire qui relie les oeuvres les unes aux autres, est aussi une véritable traversée dans le temps. Chemin faisant, le spectateur est invité à superposer – selon un point de vue en plongée et surtout rétrospectif – le passé au présent, la mémoire au souvenir, l’oeuvre à ses résurgences élaborant ainsi de nouvelles formes de récits, de nouveaux systèmes de lecture.
Véritable promenade d’instants mobiles et d’instants figés, cette exposition-synthèse permettra, selon la promesse de Walter Benjamin, de découvrir « dans l’analyse du petit moment singulier le cristal de l’événement total ».

Ryan Gander, Esperluette
Commissaire : Akiko Miki

Le principe des bibliothèques d’artiste
Les Bibliothèques d’artiste sont un programme récurrent du Palais de Tokyo qui invite chaque trimestre un artiste à mettre en scène les connections implicites de son univers mental. « L’une des meilleures manières de recréer la pensée d’un homme : reconstituer sa bibliothèque » écrit Marguerite Yourcenar dans les « carnets de notes » des Mémoires d’Hadrien. Retrouver le cheminement de la pensée d’un artiste, découvrir sa sensibilité, son univers, être au plus près de l’acte créateur, tel est l’enjeu. Cette bibliothèque imaginaire – paysage mental de l’artiste – est un domaine de formes qui l’habite, un espace n’existant que par et dans son esprit et se matérialisant, ici, par une proposition visible. Cette bibliothèque offre un accès singulier à la fabrique de la pensée créatrice permettant aux visiteurs de découvrir, de l’intérieur, les mondes en ébullition qui travaillent les artistes.

East side stories: Vidéos contemporaines croates
Commissaires : Marc Bembekoff, Marie Collin & Jean-Marc Prévost
du 28 septembre au 10 décembre 2012
Dans le cadre du Festival d’Automne et de « Croatie, la voici »
Avec : Dalibor Martinis, Renata Poljak, Igor Grubić, Andreja Kulunčić, David Maljković

Ce programme vidéo propose une sélection de cinq artistes, de plusieurs générations, utilisant le médium vidéo et filmique et représentant différents aspects de la scène croate contemporaine.
Dalibor Martinis est considéré comme l’un des pionniers de la scène artistique de l’Europe de l’Est dans les années 1970. Il a participé activement à la mise en place d’une scène alternative dans l’ex-Yougoslavie qui, si elle était derrière le rideau de fer, recevait malgré tout des informations de l’extérieur.
Igor Grubić, Andreja Kulunčić, David Maljković et Renata Poljak sont d’une génération ayant commencé à travailler dans les années 1990. Ils jouissent pour la plupart d’une reconnaissance internationale tout en inscrivant résolument leur pratique dans le contexte de la Croatie d’aujourd’hui. Ils questionnent des données liées à l’histoire, à l’héritage des utopies modernistes, et développent un art engagé dans une réalité politique et culturelle d’une grande complexité. Les images en mouvement apparaissent comme un moyen privilégié pour définir de nouveaux liens avec le réel et entreprendre une analyse des images du passé.