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“Adel Abdessemed” Je suis innocent  
au Centre Pompidou, Paris

du 3 octobre 2012 au 7 janvier 2013



www.centrepompidou.fr

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, présentation de l'exposition par le commissaire Philippe-Alain Michaud, le 1er octobre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  Adel Abdessemed, Lise, 2011. Projection vidéo, 31s (en boucle), couleur, son. Dimensions variables (aspect ratio 4:3). © Adel Abdessemed, ADAGP Paris, 2012. Courtesy de l'artiste et de David Zwirner, New York/London.
2/  Adel Abdessemed, Décor, 2011-2012. Fil de fer, rasoirs. Collection François Pinault. © Adel Abdessemed, ADAGP Paris, 2012. Courtesy de l'artiste et de David Zwirner, New York/London.


extrait du communiqué de presse :


commissariat
Philippe-Alain Michaud, conservateur au Musée national d’art moderne

Dès son apparition sur la scène artistique autour de 2000, l’oeuvre d’Adel Abdessemed a été perçu comme une réponse à la situation du monde contemporain avec tous les mouvements convulsifs qui le traversent, utilisant le langage de l’art pour exprimer toute l’énergie et la violence qui les marquent de leur empreinte. Avec les avions tressés de Telle mère tel fils (2008), les carcasses de voitures moulées et cuites au four de Practice ZERO TOLERANCE (2006), les rangs de fil de fer barbelé, ponctués de doubles lames tranchantes et de pointes aiguisées de Wall drawing (2006), l’artiste utilise différents médiums pour capter la rumeur des aléas de l’histoire et les contradictions du monde, et les changer en images puissantes.

Cependant l’oeuvre d’Adel Abdessemed est traversé de références à l’art du passé, de Masaccio à Grünewald, des fantasmagories de Goya à l’oeuvre de Géricault. L’artiste établit un rapport de continuité avec l’histoire de l’art occidental qui fait partie intégrante du contexte culturel dans lequel son art s’inscrit. Dans l’exposition, cette relation est illustrée par la présence d’un tableau de Monsu Desiderio, Les Enfers, 1622, prêté par le musée des Beaux-arts de Besançon, qui entre de manière troublante en relation avec l’univers iconographique d’Adel Abdessemed.

Cette exposition est l’occasion de parcourir la carrière de l’artiste et de présenter des pièces anciennes qui occupent l’espace, mais au sein d’un ensemble total dans lequel les productions nouvelles, souvent monumentales, ont une importance fondamentale. Elle offre une relecture mettant en valeur les multiples dimensions du travail de l’artiste : du pan ornemental et de la stylisation des matériaux, à l’onirisme de son oeuvre et son rapport à l’histoire du passé et du présent en tant que témoin actif, plus que réactif, et vivant, plus qu’enfermé dans le privilège de l’art.

Après des études à l’École des beaux-arts d’Alger et à l’École des Beaux-Arts de Lyon dont il sort diplômé en 1998, Adel Abdessemed émerge rapidement sur la scène internationale. Depuis sa première exposition personnelle à la galerie Pecci à Milan en 2001, il a été montré notamment au musée d’art moderne et contemporain de Genève (Le citron et le lait, 2004), à PS1 / Contemporary Art Center, New York (Dead or Alive, 2007), au San Francisco Art Institute (Don’t trust me, 2008), au Magasin – Centre national d’art contemporain de Grenoble (Drawing for Human Park, 2009), à la Galerie David Zwirner à New York (RIO, 2009; Who’s afraid of the big bad wolf?, 2012), à Parasol Unit Foundation for Contemporary Art à Londres (Silent Warriors, 2010), à la Dvir Gallery à Tel Aviv (Adel Abdessemed : NU, 2011).

L’œuvre d’Adel Abdessemed figure dans d’importantes collections internationales, parmi lesquelles celle du Centre Pompidou à Paris, du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, du Musée d’Israël à Jérusalem, du Musée d’art moderne et contemporain de Genève et de la Fondation François Pinault à Venise.
L’artiste est représenté par la galerie David Zwirner (New York) ainsi que par la galerie Dvir (Tel Aviv).