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“collection Michael Werner” page 696   
au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

du 5 octobre 2012 au 3 mars 2013



http://www.mam.paris.fr

© Anne-Frédérique Fer, le 11 octobre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  Jacques Grüber, (1756 – 1838), Les innocents aux mains vides, 1939. Huile sur toile. Collection Michael Werner. ©Jacques Gruber, photo © Lothar Schnepf, Köln.
2/  Francis Picabia, Sans titre, 1980. Encre sur papier. Collection Michael Werner. ©Jannis Kounellis, photo © Lothar Schnepf, Köln.
3/  Lucio Fontana, Sans titre, 1957. Aquarelle, encre, crayon sur papier sur toile. Collection Michael Werner. ©Lucio Fontana, photo © Kai-Annett Becker.

extrait du communiqué de presse :


Directeur, Fabrice Hergott
Commissaire, Julia Garimorth


J’ai assis la Beauté sur mes genoux. (…) Et je l’ai injuriée. Arthur Rimbaud

L’exposition « La Collection Michael Werner », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, réunit près de 900 oeuvres dont une partie des 127 peintures et sculptures données récemment au musée par le marchand d’art allemand. Rassemblant une quarantaine d’artistes, cette présentation rend hommage au travail accompli par Michael Werner au cours des cinquante années de son activité de galeriste et de collectionneur.

La collection de Michael Werner se distingue par l’intérêt que celui-ci porte à des tendances qui vont à l’encontre des canons établis, et particulièrement au travail du « peintre-sculpteur » s’exprimant librement et sans hiérarchie dans les domaines de la peinture, de la sculpture ou du dessin. Plutôt que de présenter les mouvements d’avant-garde, cette exposition propose un regard singulier sur la création artistique du XXème siècle, et offre une lecture différente de l’art moderne et contemporain. Les oeuvres ont en effet été choisies non selon les classifications traditionnelles, mais selon les affinités profondes qui lient les artistes, si diverses que soient leurs pratiques et leurs démarches, dans leur recherche inlassable de formes et de figures nouvelles. Les oeuvres sont saisies à leur origine, dans ce qu’elles ont d’inédit dans l’art de leur époque. Les regroupements, les rapprochements que fait toute exposition sont ici atypiques, non conformes au discours historique, mêlant des oeuvres restées dans l’ombre et celles devenues emblématiques d’un mouvement artistique.
La référence centrale de l’exposition est Paris - terre d’adoption pour de nombreux artistes étrangers comme Wilhelm Lehmbruck et Otto Freundlich, rassemblés autour de l’Ecole de Paris – mais aussi le point de départ de l’intérêt de Michael Werner pour l’art contemporain. C’est en effet à partir d’artistes parisiens, en particulier, Jean Fautrier et Francis Gruber, découverts au musée d’Art moderne de la Ville de Paris dès les années soixante, que Michael Werner commence sa collection et l’enrichit des plus grands artistes allemands de son temps, constituant au fil des années une « Ecole du Nord », véritable alternative à la scène parisienne.
Michael Werner ouvre la galerie Werner & Katz, à Berlin en 1963 avec la première exposition de peintures de Georg Baselitz. En 1968, il s’installe à Cologne puis à New York en 1990. Il découvre des artistes majeurs de l’après-guerre, tels que Georg Baselitz, Marcel Broodthaers, James Lee Byars, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, Per Kirkeby, A. R. Penck et Sigmar Polke et les a soutenus durant toute leur carrière. Sa vision et sa volonté de défendre avec ferveur et constance les mêmes artistes durant près de cinquante ans lui donnent une place toute particulière parmi ses contemporains. Cette singularité se double d’une grande ouverture de ses champs d’intérêt en histoire de l’art allant de Jean Arp, Jean Fautrier, Ernst Ludwig Kirchner, Yves Klein, Piero Manzoni, Francis Picabia, à Kurt Schwitters. Dans les années 1980, la collection de Michael Werner s’étend à des oeuvres plus conceptuelles, comme celles de Marcel Broodthaers, James Lee Byars, Joseph Beuys, Robert Filliou, Tomas Schmit et Niele Toroni.