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“Dieu(x)” modes d'emploi    
au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

du 25 octobre 2012 au 3 février 2013



http://www.petitpalais.paris.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, présentation de l'exposition par la commissaire Raphaëlle Ziadé, le 24 octobre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  La vierge a l’annonciation, ©Stéphane Piera / Petit Palais - Roger-Viollet.
2/  Adibouddha Vajradhara, ©musée Guimet – RMN.
3/  Yoruba, Nigeria, Bâton de danse oshe shango ©Archives Musée Dapper - Hughes Dubois.



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interview de Raphaëlle Ziadé par Pierre Normann Granier, le 20 novembre 2012, à Paris. © Samuel Hense, © FranceFineArt



 

extrait du communiqué de presse :


Commissariat :
Petit Palais : Raphaëlle Ziadé
Tempora SA/Musée de l’Europe: Elie Barnavi, Isabelle Benoit, Benoît Remiche
Scénographie: Roberto Ostellini

 

Croyants, agnostiques ou athées, chacun a pris en France l’habitude de vivre dans une société largement laïque. Ce n’est pas le cas ailleurs. Or nous voici tous confrontés à un phénomène nouveau : à la faveur des échanges migratoires et de la mondialisation des communications, les villes d’Europe sont devenues le creuset des religions du monde. Cette rencontre n’est pas facile. Les croyants connaissent leur propre religion, très peu celle des autres ; les non-croyants appréhendent mal le fait religieux, pourtant présent dans l’actualité de la planète. Aussi est-il urgent de comprendre ce phénomène, qui risque d’être la grande affaire du XXIe siècle.
Le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, en association avec Tempora/Musée de l’Europe relèvent ce défi et proposent un voyage à travers les religions d’aujourd’hui, pratiquées aux quatre coins du globe et à Paris. On y croise les trois religions du Livre (judaïsme, christianisme et islam), les religions asiatiques (bouddhisme, hindouisme, taoisme…) et l’animisme, de l’Afrique à l’Océanie en passant par les Amériques.
Comment l’homme se représente-t-il le divin dans ces différents systèmes de croyance ? Comment communique-t-il avec lui et dans quel but ? Comment organise-t-il l’espace et le temps pour faire place au sacré ? Quel est l’impact de la religion dans les activités sociales – rites de passages, contrôle du corps ? Quel rôle la religion joue-t-elle dans certains des conflits qui embrasent le monde ? Autant de questions qu’aborde l’exposition en un spectaculaire parcours confrontant art sacré et anthropologie.
160 chefs d’oeuvre issus du patrimoine spirituel de l’Humanité sont ainsi prêtés par les plus grands musées : Musée du Quai Branly, Musée du Louvre, Musée Guimet, British Museum, Victoria and Albert Museum, Musée d’Israël, Musée de Cluny, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, pour ne citer que les principaux contributeurs. Sculptures, objets d’art, peintures, manuscrits côtoient maquettes, photos, films et bornes interactives pour tenter d’éclairer la variété des croyances et des cultes dans le monde.
Cet événement s’inscrit résolument dans des pratiques actuelles et vivantes. Que l’on soit croyant ou non, la visite permet une découverte d’univers différents, manifestant le foisonnement et la richesse des expressions du religieux et du sacré.

 

INTRODUCTION
Cette exposition propose un large panorama des pratiques religieuses dans le monde d’aujourd’hui au travers de thématiques voulues comme autant de portes d’entrée sur le fait religieux : « Divinités », « Cultes », « Passages », « Intercesseurs », «Corps», « Conflits et coexistence », « Voix », « Lieux », « Cycles », « Au-delà ».
Chaque section est abordée selon un angle particulier et une muséographie originale et mêle une approche anthropologique et artistique. Ainsi, selon les thèmes, l’art sacré cède la place aux multimédias, des maquettes d’architecture côtoient l’actualité des dessins de Plantu. Ce renouvellement permet une pluralité d’approches en concordance avec les multiples enjeux du thème universel que constitue le fait religieux.
C’est pourtant un symbole unique qui accueille le visiteur : mains de l’homme tendues vers le divin, mains de Dieu dirigées vers la terre. Trois chefs d’oeuvre d’ère et d’époque différentes montrent la continuité de cette quête :
La stèle d’Hazor (Musée d’Israël, XIIIè siècle av. JC) figurant deux mains levées vers un symbole astral ;
La statuette dege (Dogon, Mali, musée du Quai Branly) implorant pour l’arrivée des pluies fécondantes de ses mains tendues vers le ciel;
La châsse de Saint-Aignan (Cathédrale de Chartres, XIIIè siècle) où l’action de Dieu lors de la Pentecôte est symbolisée par ses mains faisant descendre sur les douze apôtres les flammes de l’Esprit saint.