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“Parcours d’automne” Scènes de chasse en Asie    
au Musée Guimet, Paris

du 3 novembre 2012 au 4 février 2013



http://www.guimet.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, le 8 novembre 2012.

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La chasse en Chine, Photographie RMN - Grand Palais


 

extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Marie-Catherine Rey, conservateur en chef du patrimoine au musée national des arts asiatiques Guimet

 

Le musée Guimet organise du 3 novembre 2012 au 4 février 2013 un parcours inédit sur le thème de la chasse en Asie,  parcours imaginé comme un jeu de piste  élégant afin de souligner le raffinement  et la beauté d’œuvres ayant pour source d’inspiration la chasse. Ce parcours s’étendra à tous les étages du musée et mêlera l’ensemble des sections géographiques du musée Guimet,  de l’Inde au Japon en passant par l’Afghanistan, le Tibet, la Chine, l’Asie du Sud-Est et la Corée.


Quatre-vingts œuvres, habituellement dans les réserves du musée, sont présentées dans les salles à l’occasion de la Saint-Hubert.
Ce parcours d’automne traduit une pratique très représentée – la chasse - dans l’ensemble de l’art asiatique, en archéologie comme en peinture mais aussi dans le domaine des textiles et de la céramique, et couvrant toutes les périodes de l’histoire depuis l’âge du Bronze jusqu’au XIX ème siècle.
Le public peut ainsi découvrir plus particulièrement pour l’Afghanistan, des reliefs sur pierre ; pour l’Inde, des textiles et des miniatures; pour l’Asie du Sud-Est, des céramiques, manuscrits et photographies d’archive ; des thang-ka pour le Tibet ;  pour la Chine, des bronzes ainsi que des céramiques, des peintures, et un superbe  paravent de Coromandel ; pour le Japon, des estampes et une paire de paravents ; enfin, pour la Corée, un rare paravent de la dynastie Choson.
Il s’agit de raconter la pratique de la chasse, expression de l’autorité exercée par les souverains sur leur peuple et leur territoire lorsque, réservée à une élite, elle correspond à une activité aristocratique qui n’est soumise à aucune considération économique.
On montre des œuvres décrivant le chasseur des vastes territoires asiatiques accompagné d’animaux apprivoisés : chiens, chevaux, utilisés pour la chasse en Orient dès l’Âge de Bronze, faucons en Asie centrale et chez les peuples de la steppe, guépards en Inde ou éléphants en Asie du Sud, contribuant à accroître le prestige de l’homme qui les a dressés pour être ses auxiliaires.
Si, dans l’Orient ancien, les croyances chamanistes ont érigé la chasse au rang d’activité rituelle nécessitant une intense préparation spirituelle et permettant de communiquer avec les ancêtres, en même temps, la condamnation du meurtre de tout être vivant est profondément ancrée dans certaines cultures asiatiques et favorisée par certains courants religieux, tels que le jaïnisme ou le bouddhisme. Le chasseur, alors considéré  comme un barbare sanguinaire, est représenté sur certaines peintures religieuses comme un être en perdition, égaré bien loin du chemin qui mène à l’Éveil.
Le choix d’œuvres présentées au sein du parcours vise à expliquer qu’au-delà de sa fonction première de subsistance, la pratique de la chasse, qui mêle des fonctions d’ordre symbolique, politique, militaire, ne va pas sans un certain sens moral et parfois ludique, non dépourvu d’humour dans certaines représentations.