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“Félix Thiollier (1842-1914)” Photographies    
au Musée d'Orsay, Paris

du 13 novembre au 10 mars 2013



http://www.musee-orsay.fr/

 

 

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 12 novembre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  Felix Thiollier, 1842-1914, Mine de charbon à Saint-Etienne dit aussi Usine à Saint-Etienne, entre 1890 et 1900. Epreuve gélatino-argentique sur papier baryté, 29,7 x 40 cm. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay (dist.RMN-GP) / Patrice Schmidt.
2/  Felix Thiollier, 1842-1914, Lisière de forêt avec à droite le peintre Ravier en Houpellande, 1880-1885. Epreuve gélatino-argentique sur papier baryté, 18,5 x 22 cm. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay (dist.RMN-GP) / Patrice Schmidt.
3/  Felix Thiollier, 1842-1914, Paris, marché aux puces, décors de théâtre, entre 1890 et 1900. Epreuve gélatino-argentique sur papier baryté, 26 x 39 cm. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay (dist.RMN-GP) / Patrice Schmidt.

 

extrait du communiqué de presse :


Commissariat : Thomas Galifot, conservateur du patrimoine au musée d’Orsay


Première monographie parisienne consacrée à Félix Thiollier, l'exposition met à l'honneur ce rubanier de Saint-Etienne qui, à l’âge de 35 ans, avait décidé de devenir rentier. Le but poursuivi était alors avant tout de se consacrer à l’art et à l’archéologie, les deux passions qui avaient progressivement imposé la pratique de la photographie dans sa vie. A l’étroit dans le costume de l’érudit local, Thiollier s’était bien vite lancé dans l’édition d’ouvrages luxueusement illustrés d’après ses propres clichés. Destinée à promouvoir tant les richesses naturelles et patrimoniales du Forez que l’oeuvre de ses nombreux amis artistes, cette entreprise devait mobiliser une part importante de son énergie, lorsque celle-ci n’était pas consacrée à des actions complémentaires de défense du patrimoine ou d’animation de la vie culturelle stéphanoise. C’est la reconnaissance acquise aux niveaux régional et national sur ce double terrain qui, consacrée dès 1917 par une biographie, a prévalu jusqu’à l’exposition du musée d’art moderne de Saint-Etienne de 1995. Comment aurait-il pu d’ailleurs en être autrement, puisque la force seule d’une résolution, celle de rester en marge des milieux photographiques de son époque, semble aujourd’hui à la hauteur de ce que le temps a révélé comme une ferveur aussi constante qu’inavouée pour le médium: dépassant de très loin les besoins, les centres d’intérêt et les ambitions de l’éditeur-illustrateur, le corpus conservé aujourd’hui témoigne de la production d’environ 20 000 clichés, fruits d’une pratique ininterrompue pendant plus d’un demi-siècle.

Réalisée avec le soutien exceptionnel des héritiers de Félix Thiollier, cette exposition est la première à présenter le travail du photographe depuis ses débuts vers 1860 jusqu’à sa mort en 1914. En mettant en valeur le rôle moteur de ses publications - à commencer par son chef-d’oeuvre d’éditeur, Le Forez pittoresque et monumental paru en 1889-, elle cherchera à faire apprécier l’originalité d’une démarche toute entière sous-tendue par une soif intarissable de pittoresque : aux commandes de la machine photographique, cette mécanique du regard devait le conduire, de paysages champêtres en scènes de la vie rurale, à l'évocation sensible d’un monde industriel –celui des mines et des usines de la Loire- largement ignoré par la photographie amateur du tournant des 19e et 20e siècles. Si elle peut être vue comme une conséquence de son maintien hors de la sphère d’influence des sociétés et autres photo-clubs pictorialistes, la singularité de Thiollier n’en est pas moins à même de l’apparenter aux photographes d’art les plus audacieux de son temps.