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“Jesse A.Fernandez”  de La Havane à Paris - Tours et détours    
à la Maison de l'Amérique latine, Paris

du 14 novembre 2012 au 28 février 2013



http://www.mal217.org/

 

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, présentation de l'exposition par les commissaires Gabriel Bauret et Juan Manuel Bonet, le 13 novembre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  Jesse Fernandez, Elisabeth Taylor, New York, 1957.
2/  Jesse Fernandez, Ronald Kitaj, Londres, 1978 .
3/  Jesse Fernandez, Wifredo Lam, La Havane, 1958.

 

extrait du communiqué de presse :

 

commissaires : Gabriel Bauret et Juan Manuel Bonet
exposition dans le cadre du mois de la photo A Paris

carte blanche à la maison de l’Amérique latine


Jesse Fernandez - né à La Havane en 1925 et mort à Paris en 1986 - est également peintre , mais c’est le photographe qui est ici mis en avant. Son parcours l’emmène de Cuba à la France, via les Etats-Unis. L’Amérique du Sud et la Caraïbe ne sont jamais très loin, ni même l’Espagne, et l’oeuvre tisse des liens avec toutes ces cultures.

Ce sont particulièrement les villes : La Havane, New York, Madrid et Paris, où se concentrent des personnalités artistiques et littéraires de premier plan qui attirent Fernández. Ses photographies sont autant de restitutions de rencontres avec des écrivains, peintres, musiciens, danseurs ou comédiens, et témoignent d’affinités avec leurs univers. Si l’oeuvre concerne en premier lieu Cuba, avant la révolution castriste et pendant celle-ci, ce n’est pas là que débute la carrière du photographe.
Après des études de peinture, Fernández commence à photographier en Colombie en 1952 et continue de voyager en Amérique du Sud. À La Havane, il va signer des images documentaires : il opère pour la presse dans le monde de la politique, du spectacle et du sport, et fixe dans son objectif la figure émergente de Fidel Castro. Le parcours de Fernández s’achève en France où il s’est installé en 1977 et décède en 1986. Le genre qui domine est celui du portrait en situation, par différence avec le portrait en studio auquel le photographe ne prête aucun intérêt. C’est-à-dire la prise de vue sur les lieux de travail, de création, devant la page blanche, dans l’atelier, mais aussi l’environnement dans lequel l’écrivain, l’artiste aime à passer du temps, chercher les rencontres, ou au contraire s’isoler.
Fernández est également attiré par le spectacle de la rue, arrêtant souvent son regard sur la surface des murs et les signes qui les ornent, choisissant ceux-ci comme toile de fond pour ses portraits. Une photographie pour l’essentiel pensée en noir et blanc et composant avec la lumière naturelle. Si Fernández privilégie souvent dans ses images le graphisme, la géométrie et le rendu des matières, c’est sans doute parce qu’il regarde le monde avec un oeil de peintre imprégné des mouvements abstraits de la deuxième moitié du XXe siècle. Et si les rencontres avec les grands écrivains de son temps sont nombreuses, c’est parce que la littérature compte autant pour lui que l’ expérience artistique. Toutes ces passerelles contribuent à rendre cette œuvre originale et inclassable.
Gabriel Bauret, Co-commissaire de l’exposition