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“Le Carnaval à Paris”  page 746   
à la Maison de Balzac, Paris

du 15 novembre 2012 au 17 février 2013



http://www.balzac.paris.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 15 novembre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  Gavarni, « Voilà un avant-deux qui fait rire le Municipal, mais ça me fait de la peine pour ton innocence Gouapette…/ N’as pas peur ! quand mon innocence est en avant deux, le Municipal ne rit pas ! ». © Maison de Balzac / Roger-Viollet.
2/  Benjamin Roubaud, « L’entrée au bal masqué, aujourd’hui à minuit, grand bal masqué au théâtre***. Ces fêtes brillantes continuent à attirer l’élite de la “Société parisienne” ». © Maison de Balzac / Roger-Viollet.
3/  Gavarni, Une conquête (Madame Alcibiade/ Modèle/ pose l’ensemble). © Maison de Balzac / Roger-Viollet.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat
Yves Gagneux, Conservateur général de la Maison de Balzac

 

Exposition et collections permanentes gratuites

 

“Carnaval : Temps de réjouissance qui s’écoule depuis l’Épiphanie jusqu’au mercredi des Cendres. || Mascarades, réjouissances auxquelles on se livre durant le même temps.” Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, par Pierre Larousse, Paris, 1867

« Voilà le carnaval ! – époque de plaisir, de vie, de mouvement, de fatigue, d’ivresse, d’intrigues, de liaisons, de ruptures, de désastres conjugaux, de triomphes amoureux, de serments, de trahisons, de coquetterie, de supercherie, de filouterie et de préfecture de police ! Ohé, les badouillards, les chicards, les flambards, les braillards, les balochards ! – ohé ! ohé ! » Physiologie Carnaval, du Cancan et de la Cachucha par un Vilain Masque

C’est cette période de dérèglement à la fois poétique, grotesque, exubérante et passionnée, que présente la Maison de Balzac avec plus de soixante oeuvres exceptionnelles dues au trait incisif de Benjamin, Daumier, Gavarni ou Maurisset. Et pour commenter ces réalisations aussi caustiques que gracieuses, la Maison de Balzac convoque les meilleures plumes de l’époque : Balzac, Théodore de Banville, Théophile Gautier, les frères Goncourt ou Charles Philipon dont les écrits accompagnent le parcours.
La « promenade du boeuf gras » donne le signal des réjouissances. La plupart des Parisiens se réunissent sur les boulevards et les quais pour participer au cortège précédé par le plus gros boeuf de Normandie. L’élégant crayon de Gavarni a immortalisé, dans de fraîches couleurs, ces masques qui ont inspiré tant de récits : qui se cache sous un loup ? Une charmante héritière, quelque grand-mère ayant gardé une jolie ligne ou sa propre tante ? Pierrot, Arlequin ou Polichinelle côtoient tritons, ours, caciques, turcs, troubadours, duchesses, laitières ou batelières du Danube !
Les artistes évoquent le souper, cette institution carnavalesque qui détrône le déjeuner comme le dîner. On se retrouve dans les villages entourant Paris, où le vin est moins cher, pour s’enivrer. Plus feutrée est l’ambiance au Véfour ou chez Véry, restaurants célèbres pour l’excellence de leur cuisine, leurs tarifs élevés et leurs cabinets privés, objets de nombreux fantasmes.
Les bals publics ont marqué les esprits, et le chef d’orchestre Napoléon Musard, « maître suprême de la musique échevelée » atteint à une véritable gloire. Il se surpasse dans le galop, danse qui clôture le bal, et utilise jusqu’au canon pour développer l’enthousiasme et la bonne humeur. Comparé à une charge de cavalerie, le galop est l’une de ces nouvelles danses « frénétiques » comme la polka, le cancan, la cachucha ou « chahut-chat », qui mettent en avant la souplesse et les qualités physiques des danseurs et des danseuses.
L’exposition invite ainsi à revivre un temps fort de la vie parisienne au temps de Balzac qui pouvait écrire « Chacun sait que depuis 1830 le carnaval a pris à Paris un développement prodigieux qui le rend européen et bien autrement burlesque que le feu carnaval de Venise. ».